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Metallica
Ride The Lightning

le 27 Avril 2014 par JéROME


Pas si original et nouveau que ça, finalement...

Bon, je ne vais pas retourner ma veste : J'ai toujours dit que le METALLICA des trois premiers albums était LE METALLICA, le seul. Je maintiens cet avis.
Seulement voilà : j'ai découvert Metalloche vers 12 ans, en 85 avant la sortie de "Master", j'écoutais évidemment en boucle les deux premiers en me disant : "Putain, ces mecs sont trop forts ! Trop originaux, trop géniaux, c'est trop les meilleurs !.." Cette impression s'est confirmée avec la sortie de "Master" et pour moi rien ni personne ne pouvait rivaliser avec autant d'efficacité de modernité et surtout d'originalité de composition. Je me disais "waow, Hetfield c'est le meilleur compositeur de Hard !"

J'ai 40 balais cette année et je découvre seulement maintenant la discographie de BLACK SABBATH (je sais, honte à moi ! il était temps...)

Eh bien, plus je découvre le vieux SABBATH, plus j'enlève des points d'"originalité" à METALLICA. J'ai été frappé non pas de "pompage", mais d'une influence Sabbathienne très présente. Le pont de "Fade To Black", vers 4 minutes descend tout droit de "A National Acrobat", c'est flagrant ! Moins flagrant mais tout de même, le pont de "Call Of Ktulu", vers 7 minutes fait bien penser au riff principal de "Supertzar".

En écoutant aussi le premier EP de MERCYFUL FATE (82), je réalise aussi que le demi ton, le mode phrygien pour moi typique de METALLICA existait aussi avant les 4 horsemen..

Bref, tout cela est bien normal, on s'inspire tous de ses ainés, mais bon. Je dois finalement reconnaitre que même l'ancien METALLICA n'était pas si novateur que ça.

J'adore toujours "Ride The Lightning" bien sur, mais je ne lui donnerai pas 5/5 car ce n'est finalement pas autant l'ovni que je pensais.

le 11 Octobre 2013 par THORWALD


C'était il y a bientôt un an, dans cette effervescence passionnée propre à une conversion. Je venais d'emmerder RAMMSTEIN pour idolâtrer MAIDEN, épouser JUDAS PRIEST et contracter les muscles que je n'avais pas à l'écoute de MANOWAR. Je sentais que ma vie prenait une direction nouvelle, je me découvrais une identité insoupçonnée. Pour la première fois, je tenais quelque chose à partager avec autrui, avec une communauté. Et puis tout ça faisait partie du Hard Rock quoi, c'était "cool" (il est difficile d'échanger sur les Chœurs de l'Armée Rouge à 17 ans, à moins qu'on veuille se coltiner des vieux apparatchiks cinquantenaires du PCF).

J'avais forcément entendu parler de METALLICA, et même écouté vite fait "Nothing Else Matters", mais ça m'avait pas autant touché qu'un "Heart Of Steel" (héhé)

Et puis il y eut NIME et je ne sais plus par quel hasard, je me suis retrouvé sur la kro de "Ride The Lightning".

"THRASH METAL"

Je connaissais bien le Heavy, l'Indus, j'avais entendu parler du Death mais qu'est-ce que c'était que ça ? Il y avait quelque chose de fascinant dans ces lettres, quelque chose de massif, un truc noble, bref c'était attirant. Et puis cette pochette envoûtante ! Définitivement convaincu par les notes attribuées, je courrai sous peu à la Fnac.

J'ai dégoté "Ride" et "Master" à un prix exorbitant (22 euros le CD, quelles râclures ces mecs quand j'y pense, surtout lorsqu'on peut trouver "Seasons..." à 10 euros). Je déboule dans la chambre, insère cette jolie galette bleue-marine dont je venais de comprendre la signification dans l'appareil.

Abasourdi par le premier titre, la flamme s'est définitivement allumée sur le morceau "Ride The Lightning". Cette vitesse, cette rage dans la voix, ces riffs courts et simples mais si harmonieusement tranchants et massifs... Et ce solo bordel, fabuleux. Je découvrais quelque chose de radicalement différent, "d'extrême" et d'une magie presque "évidente" (comme le dit si bien Canard).

Mais quand un truc aussi incroyable à pu sorti ? 1984. Je me renseignai sur la date et tombe sur cet évènement: 4 décembre 1984, catastrophe industrielle de Bhopal. Je tombe sur ces images à la limite de l'insupportable et du rationnel, m'abreuve des horreurs de la tragédie humaine et de la négligence du capital. À moitié traumatisé (il était bien déjà minuit), je regarde les paroles de "Ride"...

Je compris: Thrash Metal était l'insurrection de cette jeunesse américaine désillusionnée, victime des attaques néo-libérales de l'administration Reagan (ouais j'aime bien extrapoler^^). Le Thrash Metal était LA musique qu'il fallait et qu'attendait la Révolution pour percuter, conquérir les masses ! Il fallait du moins s'en faire le militant, la diffuser, arracher aux gens une conscience à coups de riffs dévastateurs !

De là découle ce qui fut pour moi la "Nuit METALLICA". Une nuit blanche à écouter "Ride" et "Master" dans mon lit, transpirant, convulsé, crispé, les yeux révulsés, avec les images de Bhopal défilant dans la tête. "Creeping Death" me terrorisait de bonheur, "Fade To Black" me faisait lamentablement sangloter. "Master Of Puppets" me plongeait dans une mélancolie dévastatrice. Dans cette tornade d'émotions et de réactions hallucinantes, je fusionnais avec le Thrash de METALLICA.

Détruit de l'intérieur par l'immense fatigue et en même temps surexcité, je me rendais en cours le lendemain, il le fallait. Mais j'en avais plu rien à foutre. J'arrivai par exemple en retard en Maths, ayant tenu à écouter "Call Of Ktulu" jusqu'au bout (au passage j'avais tiré quelques taffes sur le cône d'un pote rasta). Me faisant reprendre à plusieurs reprises, je persistais à expliquer à un certain Titouan fan des ROLLING STONES en quoi l'intonation qu'adoptait James quand il dit "You're a Blindman !" dans "Disposable Heroes" était sublimement traumatisante...

Enfin, il y eut ce samedi trois jours plus tard, lors du cours d'Histoire de préparation à un concours dont je tairai le nom. J'étais encore une fois explosé de fatigue, mais tout de même intéressé par la leçon. Faut dire que l'homme nous décrivait le massacre de la guerre Iran-Irak avec un réalisme nonchalant, fruit de ce pessimisme historique propre à beaucoup de profs de Fac. Je me disais: "Lui au moins constate sans naïveté cette tragédie qu'est l'histoire humaine, METALLICA devrait lui plaire".

À l'intercours :

" -Excusez-moi, une idée m’est venue à l’esprit et j’aimerais savoir ce que vous en pensiez.
- Allez-y
- Voilà, j'ai beaucoup réfléchi (tu parles) et en suis venu à la conclusion que 1984 était l'Année incarnant la mondialisation dans ce qu'elle a de plus novateur et dévastateur.
- Et pourquoi-donc ?
- Bah d'un côté vous avez la sortie du Macintosh et l'avènement du consensus libéral Thatcher/Reagan, et de l'autre cette atroce de catastrophe de Bhopal qui frappe l'Inde, symbole d'une mondialisation non régulée aux effets criminels.

Je tremblais.

- Il est vrai que Bhopal fut la plus grande tragédie industrielle de l'Histoire. Mais cette date de 1984 ne me semble pas très pertinente. À titre personnel je prendrais plutôt 1979 : c'est à la fois le choc pétrolier qui impacte l’occident et l'embrassement du Moyen-Orient...
- Oui mais en 1984, il s'est passé quelque chose de fondamental aux États-Unis. METALLICA a sorti son album "Ride The Lighting". Sur la pochette du disque figure une chaise électrique ! Ça a été un album fondamental dans le mouvement contre le la peine de mort*.

-..."

La suite importe peu. Je disais n'importe quoi évidemment. C’était l’anecdote minable que je tenais à partager (même si vous vous en foutez) qui montre à quel point la passion musicale peut conduire à des trucs absurdes et honteux, mais sincères au fond…

"Ride The Lighting" est de ces albums paroxysmiques. On y recèle non seulement la quintessence du Thrash mais aussi la maturité d’un groupe en harmonie complète et maîtrisant parfaitement son génie. James, tout en nous assommant de ses riffs uniques et percutants ("Ride The Lightning", "Creeping Death"), paraît habité par son chant et ce qu’il nous raconte ("Fade To Black"). Cliff reste discret mais lorsqu’il se met en valeur, l’emploi de la basse en est bouleversé ("For Whom The Bell Tolls", chef d’œuvre de lourdeur malgré le pompage sur BLACK SABBATH). ET puis il y a cette instru monumentale, "The Call Of Ktulu", où la basse se meut en voix, rugissement discret de la créature ensorcelant les mélodies. Fantastique. Kirk nous tisse des soli de grande virtuosité et d’un feeling rare ("Fade To Black", "Creeping Death"). Lars accomplit son job de bon batteur de Thrash, ni plus ni moins (la dégradation se fera plus tard). Il faut également saluer la contribution de notre cher rouquin, notamment pour l’écriture de l’incroyable solo de "Ride The Lightning" ainsi que la collaboration officieuse de Gary Holt ("Trapped Under Ice"). Si j’avais à qualifier l’atmosphère générale que dégage pour moi cet album, j'emploierai le mot « crépusculaire ». Sais pas trop pourquoi. Peut-être grâce à ce son d’une noirceur aérienne. Un crépuscule de guerre, de dépression et de mort, magnifié en musique.

Un Chef d’œuvre du Thrash.

6/5

Morceau préféré : "Fade To Black"
Tueries Interstellaires : "Fight Fire With Fire", "Ride The Lightning", "For Whom The Bell Tolls", "Creeping Death" (et son break sacrificiel)
Il surgit des profondeurs: "The Call Of Ktulu"

* Imaginez ma réaction lorsque j'ai appris que Hetfield était en réalité pour la peine capitale...

le 22 Mars 2013 par KINGKILLING


Allez, c'est décidé. Même si tout le monde s'en fout, je re-donne un avis sur chaque opus de METALLICA (faut dire que le dernier sur l'album date de 2009).

Mon premier contact avec METALLICA se fit avec la chanson "Fight Fire With Fire". Et autant dire que cette tuerie dévastatrice m'avait foutu sur le carreau à l'époque, et le fait encore plus aujourd'hui. Tout est parfait ici, je ne vais pas être objectif : un riff Thrash d'une puissance époustouflante, une batterie suivant le pas à vitesse grand V (putain, ce passage à la double...), un refrain mémorisable, des soli jouissifs et une fin explosive, que demander de plus ? "Fight Fire With Fire" est sans aucune doute une des meilleures compositions Thrash écrites.
METALLICA nous promet encore des salves Thrash réparties judicieusement sur l'album : le méconnu "Trapped Under Ice" (Hammett se déchaîne comme un beau diable) et le cultissime mais pas moins excellent "Creeping Death" où le quatuor atteint des sommets avec son break fédérateur et son final décapent.

Si "Kill 'Em All" envoyait la purée sans réel souci de faire souffler l'auditeur (exception faite avec "Anesthesia" et "Seek & Destroy", et encore !), "Ride The Lightning" se veut plus diversifié. On sent parfaitement la sophistication et la maturité acquise de METALLICA sur des compositions telle que la chanson éponyme (contenant le meilleur solo d'Hammett... écrit par Dave Mustaine !), un "Fade To Black" d'une beauté rare et le terrifiant instrumental lovecraftien composé par Cliff Burton : "The Call Of Ktulu".
La palme revient au pesant "For Whom The Bell Tolls", véritable hymne pour headbangueur avec sa rythmique plombé, sa première minute limite ésotérique et le chant d'Hetfield. Ce dernier fait d'ailleurs de réels progrès dans ce domaine, la voix criarde commence à s'estomper.
Les défauts son minimes sur le disque, quoique "Escape" fait figure de mouton noir malgré un bon solo.

"Ride The Lightning" ou le meilleur album de METALLICA ? Oui et non, car le groupe fera mieux par la suite dans un autre genre (et oui, je parle de mon petit chouchou "Load"). Reste que ce skeud est une véritable baffe Heavy/Thrash d'une grande envergure. Classique mes amis, classique !

Chansons favorites : "Fight Fire With Fire", "For Whom The Bell Tolls", "Fade To Black".

le 27 Septembre 2012 par ALFRAY


Peut-être le meilleur album de METALLICA, au coude à coude avec "And Justice...".
Et comme dans ce dernier, on a droit au meilleur et au pire.
"Fight Fire With Fire", "For Whom The Bells Tolls", "Fade To Black", "The Call Of Ktulu", rien à dire c'est de l'exceptionnel.
En revanche, les autres titres ne sont clairement pas au niveau...

le 18 Juillet 2011 par GUY


Je ne sais pas si un jour on pourra faire mieux que cette offrande.

METALLICA, qui en l'espace de deux albums est déjà au sommet de son art.

"Fight Fire With Fire", en ouverture, ça t'explose à la tronche sans que tu puisses faire quoi que ce soit, le ton est donné, la jouissance au paroxysme.

"Ride The Lightning," où comment faire plus fort que le morceau d'ouverture, on est déjà au cieux.

"For Whom The Bell Tolls", un hymne à elle seule, le métal devient musique classique, l'auditeur ne peut que constater les dégâts, trois morceaux et trois joyaux.

"Fade To Black", histoire de prouver à la Terre entière que le métal n'est pas que violence, la plus belle ballade à ce jour...

"Trapped Under Ice" & "Escape", un peu plus faibles que le reste mais qui envoient quand même le pâté.

"Creeping Death", voilà c'est fait METALLICA touche les cieux, après les quatre gigantesques premiers morceaux. METALLICA nous rappelle que l'album n'est pas terminé et nous en remet une couche avec une tuerie de chez tuerie.

"The Call Of Ktulu", superbe première instru et à mon sens la meilleure, qui clôt l'album le plus jouissif de ma jeune carrière musicale.

Inégalable.













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