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Machine Head
The Blackening
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le 12 Mai 2015 par SNAKEPIT
Et bien, si je ne suis pas du même avis que Clansman57 concernant cet album de MACHINE HEAD, je partage en revanche tout à fait son point de vue concernant son analyse sur les groupes qui ont occupé le devant de la scène durant les 90s (Cf. son 2ème paragraphe dans son dernier commentaire). En effet, la plupart des groupes les plus médiatisés des 90s sont, dans le meilleur des cas, des one shots, voire même des one hit wonders (d'ailleurs, à ce sujet, un éditorialiste américain avait dit dans son blog que les 90s étaient l'âge d'or des one hit wonders et lorsqu'on consulte les archives de l'époque sur les charts du monde entier, on ne peut pas lui donner tort). RATM était de ceux-là, en effet. MACHINE HEAD, puisque le groupe est quand même concerné ici, a réussi son 1er album, mais les suivants furent de grosses déceptions durant les 90s. Avec du recul, je constate que rares sont les groupes (les plus médiatisés, s'entend) à avoir réussi à aligner 3 bons albums d'affilée. Me viennent à l'esprit : PANTERA, MEGADETH, ALICE IN CHAINS, PEARL JAM (quoique "Vitalogy" a marqué une baisse de régime par rapport à ses 2 prédécesseurs), peut-être TOOL... Et 2 de ces groupes étaient déjà sur le brèche dans les 80s, ça veut tout dire... En fait, ce sont les groupes les moins médiatisés de l'époque (en gros, ceux qu'on ne voyait pas en haut des charts, qui se sont contentés au mieux d'un succès d'estime) qui se sont montrés les plus constants, qui ont apporté le plus de satisfactions et qui, tout bien considéré, auront le mieux tenu la distance. Je n'ai pas vécu les 80s en direct live, mais je constate toutefois que ses représentants (aussi bien les ténors que les seconds couteaux) sont parvenus, eux, à se montrer plus constants dans leur propension à sortir plusieurs bons albums d'affilée devenus des classiques avec le temps. Et ce n'est pas par hasard si bon nombre d'entre eux sont têtes d'affiche dans les festivals depuis une douzaine d'années, ont réalisé plusieurs tournées-carton, certains d'entre eux ayant même réussi à sortir des albums de qualité synonymes de retours gagnants (je pense notamment à ACCEPT, EUROPE). En comparaison, rares, très rares sont les tentatives de come-back réussies du côté des acteurs des 90s.
Pour revenir à MACHINE HEAD, si je suis également d'accord avec Clansman57 sur le fait que le groupe est un peu surestimé (bon, quand même pas autant que KORN, cela dit), je trouve que ce groupe s'en est globalement un peu mieux sorti par rapport à bon nombre de ses contemporains. Alors, bien sûr, en comparaison avec JUDAS PRIEST, IRON MAIDEN, METALLICA ou SLAYER, MACHINE HEAD fait plutôt pâle figure. Bien sûr, les riffs et les soli de MACHINE HEAD sont dans l'ensemble moins mémorables que ceux des groupes que je viens de citer. Il manque au groupe de Robb Flynn ce quelque chose en plus, cette étincelle qu'avaient leurs prédécesseurs, l'inconstance et leur propension à souffler le chaud et le froid constituant à mon avis leur principal défaut. Toutefois, j'estime pour ma part ce "The Blackening" réussi, à l'instar de leur 1er album et de "Into The Locust", ce qui fait au total 3 albums qui, de mon point de vue, tiennent la route, à défaut d'être des albums légendaires, incontournables. Par rapport aux groupes qui ont occupé le devant de la scène durant les 70s et les 80s, ce n'est pas folichon, mais en comparaison avec leurs contemporains de l'époque (qui, de surcroît, ont eu plus de succès à l'époque), MACHINE HEAD s'en sort assez bien et, pour un peu, ferait presque figure de miraculé.
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le 09 Mai 2015 par CLANSMAN57
"Le Master Of Puppets" des années 2000 !"
"Un classique du Metal !"
"Aucun déchet !"
Etc...
J'ai bien peur que MACHINE HEAD ne soit le groupe que d'un seul album - "Burn My Eyes" - tout comme RAGE AGAINST THE MACHINE et d'autres gros groupes US issus des années 90.
Et pourtant, c'est ces groupes-là que l'on retient lorsqu'on évoque cette magnifique décennie créative en matière de Metal, une symétrie quasi parfaite avec celle des 70s... Cette créativité n'est pas tellement de mise en Amérique à cette époque.
Il suffisait de faire un one shot convaincant pour rester sur un piédestal, même si on sortait des albums très inégaux par la suite, on les considérait comme des classiques à cause de 3-4 titres réussis... Le très gros son aidant certainement.
Et il fallait sans doute trouver une relève aux "dinosaures" qui s'essoufflaient, mais qui eux ont sorti de véritables classiques par le passé... Et pas qu'un seul.
Pour en revenir à ce "Blackening" hyper surestimé (autant que le groupe d'ailleurs), je ne le considère pas comme un classique, loin s'en faut.
Beaucoup trop incohérent dans ses enchaînements pour prétendre à ce titre, une incohérence qui ne se retrouve pas sur le "Master Of Puppets" auquel il est si hâtivement comparé.
Pas vraiment de riff qui soit mémorable, les solos n'en parlons pas...
Oui, ils sont influencés par les paires Smith/Murray, Tipton/Downing...
Cool, MH écoute du Heavy 80s anglais...
Malheureusement, ils n'ont ni leur classe et ni leur feeling.
Vous savez, ces soli vraiment mémorables qui faisaient plaisir lorsqu'on les entendait, tellement bien fichus et ressemblant à quelque chose... Une composante essentielle à ce style de Metal qui devenait accessoire dans les 90s... Bref...
Et ce chant... Flynn gueule de plus en plus et lorsqu'il se met à balancer une séquence "émotion" de sa voix claire, il ne me touche pas, c'est plat.
Limite je me demande si je ne préfère pas lorsqu'il hurle (pourtant il me saoule aussi dans ce registre).
Les harmoniques de guitare font partie intégrante de leur identité, mais balancées à tout va depuis toujours, c'est pas très beau et également très gonflant.
Les passages lourds, lents, écrasants avec des guitares bruyantes par dessus, c'est aussi leur truc... Idéal pour casser un morceau qui commence parfois pas si mal...
Je le trouve moins bon encore que le déjà plutôt moyen "The More Things Change".
À revendre.
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le 14 Avril 2014 par SNAKEPIT
Alors ça, pour une surprise, c'est une sacrée bonne surprise !!!
Il faut dire que depuis le fort prometteur "Burn My Eyes", j'étais allé de déceptions en déceptions, au point de croire que "Burn My Eyes" n'était qu'un coup de chance, un accident de parcours. En les voyant très souvent en couverture des magazines (avec des chroniques d'albums toutes aussi dithyrambiques les unes que les autres), je trouvais même la réputation de MACHINE HEAD surfaite.
Et puis, voilà que déboule en 2007 "The Blackening". Comme ça, sans crier gare. Et cette fois-ci, MACHINE HEAD s'est surpassé en étalant tout son savoir-faire, toute sa rage. Exit les relents Néo-Metal qui ont plus desservi le groupe qu'autre chose et place à un Heavy Thrash sans concession, sans fioriture. Et le résultat le fait grave !! Des riffs assassins, des soli bien exécutés, des duels de guitare judicieux, une section rythmique offensive et efficace comme il se doit, voilà ce que MACHINE HEAD offre sur "The Blackening". Et pour couronner le tout, les compos sont inspirées, ravageuses, alambiquées, tandis que Rob Flynn, de son côté, semble avoir trouvé en la personne de Phil Demmel un sparring-partner idéal pour former un binôme d'une efficacité redoutable.
Alors, bien sûr, je n'ai jamais été fan de la voix de Rob Flynn, mais ce n'est qu'un détail secondaire dont je m'affranchis sans problème, vu la qualité de cet album et tout le travail qui a été fourni. Entre le premier album et "The Blackening", MACHINE HEAD aura pas mal tergiversé, déçu, sans doute aussi traversé des moments de doute. Mais le groupe a su revenir plus fort et a retrouvé toute sa crédibilité avec cette galette. MACHINE HEAD a mis du temps pour justifier les espoirs que laissait entrevoir "Burn My Eyes" en 1994, mais mieux vaut tard que jamais. Ce disque peut en toute légitimité être considéré comme un des disques majeurs (tous styles de Metal confondus) des années 2000. J'irai même jusqu'à affirmer qu'avec "The Blackening", MACHINE HEAD surpasse (et de très loin) tout ce qu'ont fait METALLICA, MEGADETH et SLAYER dans les années 2000 (et pourtant, je préfère globalement ces 3 groupes). Et puisque je parlais des années 2000, j'en profite pour ajouter que MACHINE HEAD a su remarquablement remonter la pente, contrairement à bon nombre de ses contemporains qui ont, eux, lamentablement sombré.
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le 30 Décembre 2013 par MAMS
Le meilleur MACHINE HEAD pour moi. "Burn My Eyes" est un chef d’œuvre également, mais "The Blackening" est plus personnel, me touche plus profondément. La violence, le déchaînement qu'ont les musiciens et la voix de Robb Flynn forment un contraste que je trouve énorme avec l'utilisation de la voix claire juste magnifique de Robb et des éléments mélodiques employés. Chaque morceau est à sa place, mais "Wolves" est le seul morceau que je passe parfois. A écouter, à réécouter autant de fois qu'on le peut, selon moi.
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le 08 Septembre 2013 par JACKAL
Album beaucoup trop critiqué selon moi, notamment à cause des 4 chansons ("Clenching The Fists Of Dissent", "Halo", "Wolves" et "A Farewell To Arms") qui dépassent les 9 minutes. Pourtant, "Machine Head" est quand même l'un des rares groupes à pouvoir imposer un tel rythme et une telle puissance sur une si longue durée en un seul morceau !
Prenons pour exemple la première: après une intro de 1mn40 environ, le riff déboule, comme un bulldozer (référence venant d'un album dont nous tairons le nom) dans la face. Puis le WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR gronde et là, la machine (sans mauvais jeu de mot) se lance, et impossible de l'arrêter. De plus, comment ne pas s'empêcher de hurler "FIGHT! FIGHT! FIGHT!" dans ce pont rappelant celui de "Creeping Death" ?
Ensuite, "Halo" et sa rythmique plus lente, plus lourde, plus détonnante aussi, jusqu'à cette accélération brutale à 5mn et ce duel de guitares: que demander de plus?
"Wolves", qui pour moi reste un des meilleurs morceaux de l'album, est une merveille de montage et d'assemblage musical. La complexité y est sans pour autant que cela devienne trop alambiqué.
Enfin, "A Farewell To Arms" reste le morceau le plus lent de l'album... Jusqu'à 7mn40 et encore une fois, une accélération qui nous laisse sur le cul !
Quant aux autres morceaux, pour faire simple, "Beautiful Mourning" peut se résumer à son intro démentielle et un "FUCK YOU AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAALL!!" qui restera dans les mémoires. Mais je vous conseille le reste aussi :D
"Aesthetics Of Hate" est l'une des chansons le plus haineuses qui existe. Robb Flynn n'a jamais chanté avec autant d'énervement dans aucune de ses compositions.
"Now I Lay Thee Down" a cette subtilité de quadrupler la prise de voix pendant le refrain, et le "Dream Over"/"Grieve No More"/"And Breathe One Last Time"/"Now I Lay Thee Down/" peut-être entendu de différentes manières selon la voix sur laquelle on se concentre.
Enfin, Slanderous mêle technicité dans son riff d'introduction et rythmique accrocheuse pour la structure principale du morceau. Puis le "I love you/Why do hate my brother/I hate you/Why do I hate myself?" reste facilement en tête, pour notre plus grand bonheur.
N'oublions pas les 2 bonus tracks, les reprises d'Hallowed Be Thy Name et Battery, finement exécutées et redonnant un nouveau souffle à ces deux chefs d'œuvre du passé.
En clair, un album à posséder de toute urgence, pour votre bien.
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