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Gojira
From Mars To Sirius
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le 09 Novembre 2011 par ZHURONG


A l'occasion de l'annonce de la signature de GOJIRA chez Roadrunner, j'ai eu une subite envie de me repasser un petit coup de Baleine-Metal (qui commençait à sérieusement prendre la poussière sur son étagère), juste pour voir si cette fois, enfin, la sauce ne tournerait pas à l'aigre...

Grand bien m'en a pris ! Moi qui avais été jusqu'alors relativement hermétique à la musique des Landais (relativement, car tout en sachant apprécier en partie leur travail, je ne comprenais pas ce concert d'éloges, notamment en provenance des pays anglo-saxons), je peux dire que cette fois le déclic a bien eu lieu.

Si GOJIRA souffre toujours autant de cette relative sécheresse mélodique qui ne me permettra certainement jamais de faire totalement corps avec leur musique, la lourdeur phénoménale du riffing et les multiples trouvailles rythmiques suffisent à trouver un point d'ancrage suffisamment intéressant pour se laisser porter de titres en titres en une excursion dans l'espace à dos de cétacé. "Backbone", "From The Sky", "The Heaviest Matter Of The Universe", "Flying Whales"... Autant de titres qui rassemblent et redessinent avec brio le meilleur du Metal contemporain en un enchevêtrement unique. GOJIRA, c'est la nature qui se réveille et annonce aux Hommes qu'elle va reprendre ses droits. Lourde, implacable, écrasante, elle impose sa loi aux petits Hommes qui l'ont souillée. Départ de Mars donc, planète tellurique, à destination de Sirius, étoile la plus brillante de la Constellation du Chien. Lourdeur et rêve cosmique, voilà donc le contenu de l'album bien résumé par son titre. Bon voyage ! Quant à moi, arrivé à bon port, je me replonge dans le reste du back-catalogue du groupe !

le 16 Avril 2011 par VETII


Je commencerais la rédaction de ce commentaire par mettre directement un 5/5 à la bête. Clairement. Je suis complètement d'accord avec l'avis de FROMAGE_ENRAGE sur "Global Warming" qui reste une pièce maîtresse de cet album maître. GOJIRA nous gratifie d'un des meilleurs albums de tous les temps. L'exacte définition de ce que doit être un 5/5, la perfection. Un album exemplaire qui se rapproche véritablement de l'évènement cosmique. GOJIRA manipule l'univers.
Le track by track est délicat tellement cet album est une symphonie dédiée à la Terre dans son ensemble, et à l'univers tout entier. Sachez seulement qu'"Ocean Planet" et "Backbone" sont d'une lourdeur impitoyable, même si la première est aqueuse, et la seconde plus minérale. "Flying Whales" est juste l'expression parfaite de son titre, avec une ouverture qui exprime à merveille l'animalité paisible des baleines volantes avant que l'homme ne vienne mettre son grain de sel dans un monde trop gros pour lui. "World To Come" est le futur, simplement. Et "Global Warming" termine l'album sur les vapeurs toxiques qui recouvrent déjà notre monde en agonie.

GOJIRA propose quelque chose de nouveau, d'intelligent, un album qui sort du cadre du Death, du metal, et même de la musique en général.

le 18 Décembre 2010 par NEVERENDINGMAZE


Je n'ai pas encore terminé d'écouter cet album, mais ce que j'en ai écouté mérite déjà amplement un 5 étoiles. Le metal français est à l'image de notre culture: raffiné, en finesse, mais pas indigeste et je ne parle pas seulement de GOJIRA. HACRIDE et KLONE sont de très bon exemples d'excellence Metallique !

le 22 Février 2010 par TIYECK


Quel album, un gros son, une puissance, une maîtrise totale du sujet, vraiment très très inspirés ces grands Basques.
Bravo, là ils nous ont sorti une belle galette, originale, violente avec de nombreuses variations. Bravo, bravo, bravo.
Je rejoins totalement Ted sur son petit développement sur les groupe "in".

le 19 Juin 2009 par FROMAGE_ENRAGE


Excusez-moi... je ne poste jamais de commentaires, je n'ai pas l'habitude. A vrai dire, je n'en ai envoyé qu'un seul avec un autre pseudo. Bref.

Je ne poste pratiquement, jamais. Mais là, il faut que ça sorte. Que je vous fasse part de mon coup de cœur, de mon ressenti.

Il s'agit de "Global Warming", 12e piste de cet album.
Vous savez, parfois, avec la musique de certains artistes, avec certains albums, vous avez l'impression d'un certain aboutissement, l'impression d'avoir trouvé ce que vous cherchiez depuis si longtemps. Gojira me comble à ce niveau-là, comment aurais-je pu concevoir, imaginer la charge émotionnelle indicible contenue dans cette chanson ?

Volthord, dans sa chronique d'un album de Moonsorrow, disait qu'on ne peut commenter une œuvre artistique sans l'appauvrir. Si cette idée peut se discuter, dans le cas présent, elle se révèle particulièrement vraie : mon commentaire ne rendra compte que d'une petite partie de tout le poids de cette extraordinaire chanson. En espérant que ma bafouille vous donnera l'envie d'y jeter une oreille.

Il y a d'abord ce tapping. Fabuleux. Incessant, sans relâche. Harassant. Motif rythmique de l'immense majorité de ces 8 minutes de bonheur. Je pourrais en parler des heures. Tant de sentiments se bousculent dans cette avalanche guitaristique : la folie, l'aliénation, bien sûr. Ce "riff" (si on peut le nommer ainsi), c'est la conscience collective de l'avenir de notre planète qui hurle, désespérée, qui veut se faire entendre par tous les moyens. Elle ne fera que monter en puissance. Écoutez à partir de 06:40, la guitare devient folle et sonne d'une manière presque "détraquée", avant d'être renforcée par la double pédale de Mario). Mais ce tapping paniqué sonne également de manière presque épique dans ses nuances et ses variations, il est terriblement amer mais on peut y déceler une pointe d'espoir lumineux. C'est absolument remarquable de pouvoir placer autant d'intentions dans un "simple" tapping.

Le chant, bien sûr. Joe Duplantier excelle en voix claire comme jamais. Là encore, on peut retrouver dans les lignes vocales un nombre incroyable de nuances, de ressentis. Panique contenue dans une voix tremblante ("And we're just taking everything for granted, I don't think... we should do this now"), ou plus solennel ("I hold my inner child within, and tell him not to cry... don't fear the living"...). Le premier couplet est tout bonnement saisissant : petit à petit, sans que l'on s'en rende vraiment compte, Joe laisse exploser sa colère face à notre indifférence. Arrive alors le premier break, plus lourd, plus death. Le tapping infernal reprend, et le chant se fait plus lucide et posé que jamais. Et pourtant, on la sent. Cette peur, cette peur effroyable, et tous ces regrets, toute cette amertume à la vue de la décrépitude de notre planète...

Ce final. Ce final... le fameux tapping se déchaîne de plus en plus, tel un océan en furie. Alors arrive cette déliverance tant désirée, dans cette phrase répétée à l'envie : "We Will See Our Children Growing..." d'une intensité implacablement croissante, où le chant death finit par se superposer au chant clair dans une catharsis finale absolument éprouvante... trop, trop, tout ça est trop. Le tout retombe soudainement, et des notes pleines d'espoir viennent à point nommé nous consoler, nous apaiser.

Le texte. Un véritable poème, plein de sous-entendus et de métaphores. Loin d'un sermon écologique dogmatique et facile, Gojira livre une véritable déclaration d'amour à la planète bleue. Nos français sont lucides mais pleins d'espoir. De doute, aussi.

Il ne pouvait pas y avoir de meilleure conclusion à cet album. Car oui, si je n'ai parlé jusqu'à présent que de "Global Warming", il s'agit bien là d'un album. Sublime, au demeurant : le couple From Mars / To Sirius (un décollage acoustique porté par la voix brûlante de Joe, suivi d'un voyage au cœur du cosmos, sombre et étouffant), "Flying Whales" qui nous offre un ballet dans l'espace aussi pesant que grâcieux, ou encore l'ouverture magistrale "Ocean Planet", entre ciel et terre... je suis comblé.

Nos français ont frappé très très très fort avec cet album sublime de part en part.

Album majeur de ma CDthèque. En espérant vous donner l'envie d'aller voler avec les baleines...













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