ADAGIO - UNDERWORLD
Le premier album m'avait un peu laissé sceptique, car trop proche de Symphony X; je démarre donc ce Underworld avec un petit pincement. Et à mon plus grand plaisir, ce pincement a disparu !
Oubliez Sanctus Ignis et ses dérives proches du maître, Adagio est, comme je l'avais espéré avec le premier opus et comme celà se confirme avec cet opus, capable d'atteindre Symphony X par son ingénuosité et son inspiration, sans pour autant les plagier abusivement. Dès les premières notes de Next Profundis, on remarque que tous les instruments s'entendent beaucoup mieux et on applaudit l'arrivée de ce claviériste phénoménal appelé Kevin Codfert. Celui-ci va marquer son empreinte de cet album, tellement il va apporter son inspiration et nous dévoiler une partie de son génie. Quand à Forté, la tête pensante, il nous propose des parties originales, aussi bien en solo qu'en rythmique. La section rythmique qui abbat un boulot de chef derrière. David Readman n'est pas en reste puisque jamais je ne l'avais entendu aussi bien chanter, même dans Pink Cream 69 !
La principale nouveauté est l'ajout d'un véritable ensemble vocal (celui de Lyon en l'occurence) pour des choeurs tout bonnement somptueux, qui viennent enrichir l'album sans jamais être redondants ou mal placés. Place à une superbe intro, et vient Solvet Saeclum In Favilla...Il n'y a rien a dire, un morceau parfait ! Et écoutez-moi ces lignes de basse, morbleu ! Une émotion particulière se dégage de cet album : Que c'est beau ! Et ce Forté qui confirme, à mon sens, qu'il est le meilleur guitariste de l'Hexagone avec Rondat, et peut-être même l'un des meilleurs au monde, au même niveau que Roméo .
Ce Chosen, rahhh...un véritable orgasme pour tout amateur de Progressif Néoclassique. From My Sleep...To Someone Else, outre un début original au clavier aux allures de requiem, voit l'apparition d'un invité surprise en la personne de RMS Hreidmarr d'Anorexia Nervosa qui ira pousser une bonne gueulante black ici, mais également un peu plus loin dans l'entraînant The Mirror Stage.
Le morceau-titre, contrairement à celui du premier album, est fabuleux ! L'intro symphonique est superbe et me laisses sans voix. Cette perle qui vous entraîne dans le méandres du Sous-Monde avec ce refrain qui vous hante l'esprit est un monument du néoclassique, ni plus ni moins.
Promises est une bien belle et larmoyante ballade, qui porte bien son nom tant ce goupe promet de faire de grandes choses pour l'avenir.
L'instrumental de fin nous démontre tous le talent technique de musiciens qui n'ont pas à rougir face à des monstres comme Symphony X ou, dans un autre style (je ne comprendrais jamais ceux qui les comparent tant ils sont différents mais bon...), Dream Theater.
On a affaire ici à un album qui marquera à tous jamais un genre qui souffrait de clichés ces derniers temps -à part Symphony X- et qui voyait les "vieux" s'épuiser (Malmsteen tombant dans la redite et Artension plus vraiment inspiré). Autant le clamer haut et fort, l'avenir du Néoclassique est bel est bien dans le progressif et ce Underworld, véritable perle noire, le prouve de fort belle manière !
énorme...