“Magic Spellcraft” est après “Son Of Solstice” (2004) déjà très bon, et laissant présager du meilleur pour la suite, la deuxième offrande des français d’ArtefacT.
La suite la voici donc, et inutile de tourner autour du chaudron, cette galette est un vrai, grand et beau Chef-d’Oeuvre; un classique en devenir. L’avenir nous le dira, mais à l’écoute de morceaux d’une telle qualité, il ne peut en être autrement à moins d’être totalement sourd!
Le groupe nous Offre un BlacK DeatH ProgressiF absolument somptueux.
EmperoR, OpetH, BurzuM, BathorY, ArcturuS, Bal SagotH, sont des groupes (et pas des moindres!) influençant ArtefacT. Et, le moins que l’on puisse dire c’est qu’ici la digestion a belle et bien eu lieu, tous les éléments étant parfaitement assimilés, dosés. Des influences HeavY, SpeeD se laissent également sentir. Le groupe français rivalisant tête haute avec ses glorieux aînés, nous plonge durant une heure dans un monde Fantastique: Structures alambiquées, variation des tempos, sens du riff, c’est du grand Art. Il n’y a qu’à écouter le titre “Néolithic Era” (10’24) pour s’en convaincre.
Les musiciens à leur affaire, sont bien loin d’être des branques et savent parfaitement conjuguer le verbe composer: Les structures complexes, toutes en ambiances des morceaux sont de toute beauté. Les passages acoustiques (l’instrumentale “Altar Of Noctural Forest”), folks médiévaux étant parfaitement intégrés aux passages plus relevés. De nombreux bruitages rajoutent un peu plus de goût à un disque déjà riche de multiples saveurs. On ne tombe jamais ici dans la démonstration, et à aucun moment la lassitude ne pointe le bout de son nez.
Le chant rageur est parfaitement compréhensible, oscillant entre GleN BentoN(DeicidE) et SatyR(SatyricoN “Now, Diabolical”). Mais, la voix sait se faire plus calme quand cela est nécessaire, et des chœurs aériens ajoutent une touche de magie supplémentaire au tout. Les deux éléments s’accouplant parfaitement à la musique inspirée du combo.
La production léchée a été parfaitement soignée, mettant bien en valeur les neufs pièces proposées sur cette solide rondelle.
Original, cet album est tour à tour, lourd, épique, atmosphérique, mais toujours efficace, complexe et beau, Les mélodies sont à l’honneur, et les arrangements classieux laissent transparaître une constante de cette pépite: le souci du détail. Nous n’avons pas ici affaire à un diamant brut, mais à une pierre travaillée, que l’on a laissé reposer, avant de la retoucher pour mieux la polir, afin d’en faire surgir toute la brillance et toute la magie.
Le digipack est à l’image de la musique: classieux et magnifique; une attention particulière étant portée là aussi aux plus petits détails.
Le groupe démontre une envie de bien faire, et ce à tous les niveaux, ce qui est tout à son honneur. Messieurs, chapeaux bas!
Je n’ai qu’une envie maintenant: découvrir ce combo en situation Live, où les morceaux doivent, j’en suis convaincu, prendre toute leur dimension.
En espérant que le groupe ne soit pas confronté à des dissensions internes, et reste stable, j’attends avec une grande impatience la troisième livraison; qui si elle suit la progression du premier au second Opus risque de...Je ne veux même pas y penser.
Je suis totalement conquis! Et, croyez moi ça n’arrive pas tous les jours. Des sorties de cette trempe ne s’engouffrant pas tous les ans dans ma platine.
Retenez bien ce Nom: “ArtefacT”. Un vrai, grand coup de cœur. Découvrez ce disque ou mourrez dans l’ignorance!
Pour finir, un seul et unique mot me vient à l’esprit: MERCI!