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DOOM ATMO/PROG  |  E.P

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SYNTHETIC WATERFALL - Inside The Different (2011)
Par BIONIC2802 le 27 Novembre 2011          Consultée 5159 fois

Alors là, nous en tenons un... et un (très) bon !

Quand je me repenche sur leur biographie, ils osent dire que cet E.P. "se résume à 35 minutes de réflexion à écouter en attendant la sortie du premier album de SYNTHETIC WATERFALL"... Je pense que la modestie les étouffe et l'aveuglement sur leur "génie" créatif - oui, ok, disons plutôt "prédispositions structurelles indéniables à l'aspect artistique et, par extension, de prolégomènes musicales en gestation d'un premier artéfact" - en devient hallucinant !

D'un point de vue biographique, sachez que le bassiste et le chanteur/guitariste s'étaient auparavant lancés dans une toute autre voie, avec leur démo 4 titres "Rising Of The Aon" (2007) tendance Death Mélo. CEPENDANT - et bien que je ne connaisse pas encore cette dernière - la reconversion vers ce sublime Doom Atmo/Prog (façon KATATONIA, SWALLOW THE SUN et lorgnant vers l'éternel OPETH) est attirante à plus d'un titre. Certes, ces gars-là ont déjà digéré l'univers de leurs héros mais en plus, dès leur reconversion - et en un seul essai ! - ont réussi à en créer un autre tout personnel.

Bon, pour en revenir à ce "résumé", ça commence en douceur puis évidemment, hop, première cassure "distortionée" et, déjà, nous savons que la direction à suivre ne sera point linéaire à son écoute. Ceci sera confirmé avec un revirement introduisant la voix en mode clair ! SYNTHETIC WATERFALL, à l'instar d'un NOVEMBRE (en un brin plus brut, certes), va nous amener à extérioriser nos émotions car, si de nombreux changements il y a, les compositions prennent tout de même le temps d'ouvrir un regard sur le ressenti mélancolique ambiant sans pour autant pleurnicher. Et, à nouveau comme les Italiens que je chéris plus que tout, une note d'espoir jaillit au détour d'un break, d'un refrain ou d'un final...

Surprise aussi au niveau de la voix claire (l'autre reste conventionnelle, je vous l'accorde). Elle vacille sur le fil de rasoir et de la justesse - tel un YEARNING des débuts - et du coup, en devient plus proche, plus humaine, faillible et pourtant si gracile... Un exemple concret ? L'approche vocale de "Consumption" me fait furieusement penser à SERENITY, le groupe anglais, notamment sur leur album "Then Came Silence", 1995. Vous cernez un peu mieux ? Poursuivons.

De son côté, la faculté technique est au service des ambiances, tantôt énergique et bariolée de couleurs sonores - notamment les soli - tantôt triste et non larmoyante, bref, le tout maintient un niveau que nous pouvons déjà qualifier de pro. Un effort sur le son serait à envisager mais bon, vous me connaissez sur ce point-là, pour peu que cela me touche, la qualité d'enregistrement n'a plus trop d'importance à mes yeux (et je me suis concerté en aparté : je suis d'accord avec moi-même !). Dès lors, à vous de juger.

Une couche discrète (j'insiste sur cet adjectif) des claviers à la DREAM THEATER dans "Yesterday's..." surprend au début puis se digère aisément vu qu'elle n'empiète jamais sur les 3/4 des compos. Sinon, le synthé est surtout là pour maintenir un visuel sonore soutenant les morceaux sans dénaturer. Vous commencez à entrapercevoir que ces musiciens aiment doser différemment, et avec soin, ce qui nous fait vibrer : diversifier tout en voguant dans un Doom Atmo qui se permet d'empiéter sur les limites du Prog.

Les passages calmes sont aussi intéressants - un zeste de GILMOUR dans "Ghost Existence", pour l'exemple - que les envolées rythmiques - façon "Yesterday's..." A noter quelques approches auditives synthétiques comme sur le titre éponyme mais, rebelote, furtives et bien placées.

Bien, j'crois qu'c'est clair : c'est p'tits gars-ci pourraient bien vous surprendre tout en restant fidèle au Metal qui ne cessera à jamais d'évoluer (allez quoi, un Doomeux peut aussi espérer un minimum, que diantre).

Et ce n'est qu'un E.P. en forme de : ré-su-mé !

Néanmoins, malgré cet écrit élogieux (et malgré tout subjectif, hein, ça n'engage que moi), je ne les propose pas encore en sélection...j'attends l'album qui confirmera ce fabuleux potentiel !

P.S. : la qualité graphique est également impressionnante et le concept de l'humanité enchaînée qui se libère, à nouveau (décidément) nous parlera efficacement. Le p'tit clin d'œil entre le CD et le dessous intérieur du boitier vous convaincra instantanément, point n'en faut !

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Par BIONIC2802




 
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- Timo Virmavirta (guitare, chant)
- Donovan Raynal (basse)
- Tom Gadonna (batterie)


1. Inside The Different
2. Consumption
3. Yesterday's A Closed Door Behind
4. Ghost Existence
5. Evil Enough



             



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