Vivre ou mourir par le Saint Riff, voilà le juge de paix à mes yeux. Ce qui différencie les bons des mauvais chasseurs. Ce qui me fait apprécier un LAMB OF GOD par exemple, même si je partage la déception de T-Ray concernant "Omens". Et en la matière, force est de constater que SILENT CIVILIAN sait s’y prendre. C’est simple, depuis que Fenryl m’a chaudement recommandé "Ghost Stories", je tourne un peu en boucle sur le sujet, au grand désarroi de Madame Kol, qui commence à être légèrement saoulée sur les bords. Car cet album est gavé comme une oie (c’est la saison).

Très direct, effectivement assez proche de l’univers des derniers TRIVIUM avec lesquels ils partagent cette science ainsi que celle des chorus fédérateurs quasi Punk-Rock (SUM 41), l’opus est un bon uppercut dans le menton, restant malgré tout accessible musicalement parlant. Le travail d’écriture est soigné, chaque piste contenant des moments de respiration et des ponts bien amenés, valorisant les mélodies ou relançant la machine à broyer (ah la descente de basse sur le title-track qui amène le Breakdown puis le solo...), selon l’inspiration du moment.

Parce-que franchement, il y a TOUT sur ce second LP : un chanteur qui sait aussi bien agresser qu’emporter, une paire de gratteux aussi à l’aise sur les aspects rythmiques que sur les leads, et suffisamment de variations pour échapper à la stricte appellation de Metalcore à mon sens, à l’instar (encore) de la bande de Matt Heafy, tant on est loin de la caricature du genre. Aucune chanson à jeter, c’est également suffisamment rare pour être souligné. "All Killer, No Filler" comme on dit.

Cette chronique express n’a pas d’autre objectif que de déterrer des limbes NIMEsques l’avis de Fenryl, que je partage sans réserve, et de faire connaître ce groupe à nos lecteurs, tant il(s) le mérite(nt). J’étais passé à côté, ne faites pas la même erreur que moi, d’autant qu’après une trop longue période d’inactivité (douze ans), un single vient de sortir, ressuscitant l’espoir d’enfin avoir une suite à "Ghost Stories".

Note réelle : 4,5/5 que j’arrondirai à 4 sans véritable argumentation, si ce n’est qu’il me manque peut-être LE titre magique, faute de quoi c’était le 5 sans coup férir.