Même si je suis fan de Saint Seiya, le manga archi-célèbre de Masami Kurumada, et que Mü, chevalier d'or du Bélier est l'un de mes personnages favoris, je savais pertinemment que le titre de ce disque ne serait en aucun cas inspiré du nom de la technique ultime de celui-ci. Pourtant, ce titre et cette pochette avaient suffisamment d'impact à mes yeux et à mes oreilles pour me convaincre de poser une oreille dessus, à l'époque de sa sortie. Verdict : une bonne surprise.

Pas forcément friand d'électro metal, même tendance dark ou indus, j'avoue que cet album tourne encore régulièrement sur mon lecteur six ans après sa sortie. Et ce grâce au côté hypnotique et immédiatement accrocheur de certains titres. A l'image de "The Four Messengers Of Neptune", aux relents de Samael, morceau emphatique au refrain dévastateur. D'autres morceaux particulièrement rythmés et parcourus de claviers synthétiques font leur petit effet. Ainsi, "Aurora Borealis" ou le frénétique "Like Dying Fireflies" sont très réussis, tout comme l'instrumental "Dead Planets".

"Narcotik OO" ou "The Final Extinction" donnent davantage dans l'indus metal, avec leur côté martelé. Quant aux morceaux les plus électro, ce sont ceux qui possèdent le plus ce côté hypnotique et lancinant assez addictif, comme "Annihilation Of The Centuries", "The Cyclic Flood", "Dance Of Infinity" ou le superbe "Amethyst", aux accents dramatiques.

En revanche, le disque n'est pas exempt de fausses notes, comme l'indigeste "Meteor Rain, aux paroles dignes d'un Anglais de 6ème et à l'aspect bourrin mal ficelé. De manière générale, le chant de Sin est inspiré mais sa mauvaise prononciation affaiblit son efficacité. Cela casse souvent le charme de ses vocaux, et parfois l'ambiance des morceaux. Mais la qualité reste suffisamment présente tout au long du disque pour convaincre d'appuyer sur "repeat" régulièrement.