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ELECTRO DARK METAL  |  STUDIO

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2001 Natural Order
2002 1 Starlight Extinction

RAIN - Starlight Extinction (2002)
Par ROMDU le 1er Décembre 2002          Consultée 4549 fois

Après nous avoir pondu un album pour le moins prometteur, Rain nous revient avec un "Starlight Extinction" dans la besace et le couteau entre les dents. Le tout jeune groupe a-t-il pressenti le renewal trash/death-metal, et la tournée qu'il allait
mener en compagnie des nouvelles pointures du genre ( No Return et Dew Sentenced en tête ) ? En tout cas Rain se fait, sur certains titres, hyper hargneux et agressif mais tout en proposant des développements et un feeling particuliers ( "Aurora Borealis" ou l'instrumental "Dead Planets" ). Seuls les riffs sonnent typiquement trash, les claviers épargnent définitivement Rain de toute confusion avec un autre groupe de cette mouvance. C'est plus dans la dynamique de certains morceaux que dans sa forme musicale propre que Starlight Extinction évoque le trash, le travail sur la boite à rythme n'étant sûrement pas étranger à l'énergie des morceaux ( "Like Dying Fireflies" ) ainsi que les beats technos judicieusement placés, contribuant également à la patate jubilatoire des morceaux agressifs.
Mais il ne faut surtout pas oublier que Rain adore faire planer des ambiances sur toutes ces réalisations, les brûlots les plus speeds n'occultant jamais cette facette musicale, qui me semble être l'élément le plus caractéristique et déterminant dans l'affirmation de sa personnalité. Toujours les claviers géniaux, riche en apport égal d'ambiances et de mélodies.

En fait le groupe a gagné un peu là où l'attendait. C'est à dire en structurant sa musique, en éclatant son spectre musical pour en dissocier les éléments. bien sûr il reste une aura particulière à toutes les compositions, mais l'ensemble est mieux senti, moins de mélange et plus d'efficacité. Chaque morceau est plus indépendant et se suffit parfaitement à lui-même, même si une écoute chronologique du disque est plus à conseiller. Il reste toujours une certaine touche progressive, même si le coté expérimental prédomine sur ce disque. J'ai une préférence pour le monstrueux "The 4 Messenger of Neptune", hit en puissance, qui est un petit best of de Rain à lui tout seul, auquel il manque toutefois une louche d'expérimentation pour qu'il soit parfaitement représentatif du groupe suisse...
On remarque aussi que le coté indus est plus poussé ("Narcotik 00" entre autres ). Mais je me permet de faire un renvoi à ma chronique précédente, le style de Rain est très riche d'influences diverses, et un tel pot pourri est délicat à décrire.

Mais je crois que le facteur commun de Rain est son ambiance, son atmosphère particulière. De petites intros killer ( "Meteor Rain" ) en mélodies lumineuses ( "Amethyst" ), la contribution est énorme et Drop C (le clavieriste) est à saluer pour son talent, malgré son âge effroyablement jeune ( 17 balais bordel ! ). Il convient aussi de féliciter le chanteur Sin, qui
s'attache tout particulièrement à donner vie à ses textes de manière efficace ( notamment sur le morceau de fin ( le passage "This the end of tomorrow / Drinking the blood of universe / Asking God "who are you" ? / Ansewring me "just I am You" ! " me fout des frissons à chaque fois ! ). Il manque toutefois encore un peu d'amplitude entre ses différents styles de chant pour gravir un échelon et coller au plus prés à ses textes, mais le style et la volonté sont présents. Le reste du groupe se charge avec efficacité de développer une rythmique véloce, puissante, mais tout en se gardant de jouer trop heavy, ce qui plomberait définitivement la dynamique des morceaux. Un bon feeling entre les musiciens donc, et c'est appréciable, car même si le compositeur principal reste Drop C, il ne pourra aller loin sans d'efficaces lieutenants.

A mon avis, les guitares devrait s'exprimer un peu plus, ça apporterai une touche de chaleur à la musique de Rain ( s'agit pas de faire un solo à la Malmsteem, mais quelques parties un peu bluesy donnent des effets intéressants. je pense à la
chanson "Meteor Rain", au milieu du morceau ( autour des 2 minutes 24 ) et ce passage avec de la gratte en fond, hyper agréable... Mais ce n'est que mon avis )..
Starlight Extinction manque toutefois d'un petit "truc" pour décoller vraiment. j'ai parfois l'impression de me retrouver en terrain connu,bizarrement. "Natural Order" était plus mystérieux, plus brouillon certes mais n'avait pas le coté un peu trop lisse et carré de son successeur.
La prod est plus claire et confine à la perfection. franchement Rain à trouvé un son qui lui convient bien ( bien qu'un peu sec, mais trés net en contrepartie )..
Les beats techno sont utilisés de manière plus agressive, en relançant la machine rythmique tranchante et martiale de Picasso et Blast ( Bassiste et Gratteux respectivement ). Toutefois, cet opus est moins immédiat que son prédécesseur, il réclame plus d'attention. L'ensemble étant plus dense et les mélodies moins évidentes. Ceci dit, le travail accompli indique que Rain évolue, se remet en question, et peut sans doute faire encore mieux que ce "Starlight Extinction", tout de même de grande qualité !

Titres à conseiller :

"The Final extinction": le morceau épique de l'album, qui monte en puissance jusqu'au refrain rouleau compresseur, soutenu par un clavier omniprésent. Me fait un peut penser à du CRADLE OF FILTH pour les arrangements.

"The Four Messenger of Neptune" : le hit de l'album.

"Like Dying FireFlies" et son départ en trombe,inoubliable !

"Amethyst" pour son coté mélodique et planant, un peu hypnotique.

Je remercie Sin, le chanteur, pour m'avoir envoyé un exemplaire de "Starlight Extinction" et prêté attention aux chroniques de Nightfall. C'est gratifiant de voir que Nightfall interesse les artistes dont l'on parle !

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   (2 chroniques)



- Drop (guitare, programmation, claviers)
- Sin (chant)
- Blast (guitare)
- Picasso (basse)


1. The Four Messengers Of Neptune
2. Annihilation Of The Centuries
3. The Cyclic Flood
4. Aurora Borealis
5. Like Dying Fireflies
6. Narcotik 00
7. Starclouds & Cosmic Seas
8. Dance Of Infinity
9. Dead Planets (instrumental)
10. Meteor Rain
11. Amethyst
12. The Final Extinction



             



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