Combien sont-ils à s'extasier sur ce premier album des THEM CROOKED VULTURES pour les mauvaises raisons...
Pour les principaux intéressés, ce n'est rien de plus qu'une agréable récréation, une occasion de plus de se faire plaisir, une réunion de famille. Pour leurs fans, l'événement relève de l'intervention divine. Et le marquage de territoire de commencer. C'est à qui pourra prouver que son poulain y est forcément pour plus que les deux autres. La bonne blague...

Derrière un manque de lucidité évident se cache une peur farouche de la déception. Cet éponyme se devait d'être plus que ce qu'il n'est vraiment, à savoir un excellent album de Hard Rock 70's. Ne cherchez pas le miracle Stoner/Grunge zeppelinien, il n'existe pas. Sachez apprécier les choses simples. La frappe convaincante de Dave Grohl, par exemple, à qui la production fait plus qu'honneur. Ou les arrangements de John Paul Jones, qui n'a définitivement pas volé sa légitimité acquise au sein du dirigeable. Sachez également reconnaitre un vibrant hommage à CREAM quand vous en rencontrez un ("Scumbag Blues"). Mais sachez surtout identifier le vampire dans l'histoire. Car cet album est totalement imbibé de l'écriture labyrinthique d'un Josh Homme plus qu'inspiré ("Dead End Friends", "Reptiles", "Spinning In Daffodils").
Et ça, ce n'est pas une illusion...