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BRUTAL TRUTH - Need To Control (1994)
Par DEADCOM le 6 Juillet 2010          Consultée 1084 fois

La BOMBE à clous de 1992 lancée par BRUTAL TRUTH a ravi les plus tarés du monde Metal, dont moi y compris mais ça on s'en tape. Par contre, leur retour en 1994 va faire couler beaucoup de sueur et de sang. Evolution claire et nette, faire la folie pure et simple. Du moins pas aussi simple que ça. Car se fader certaines pistes relève de l'exploit pour les Deatheux orthodoxes. Pour les habitués du Grindcore de frappés à la EXIT-13, le voyage sera moins douloureux qu'il n'y paraît, et pourtant.

La crasse et les décibels accompagnent un Metal franchement boueux et tortueux et il n'y a rien de EYEHATEGOD ou de GODFLESH là-dedans… Comment ça ? J'ai dit un connerie là ? Peut-être bien. Il n'empêche qu'ici, cette dualité Death Metal/Grindcore va prendre un sérieux embonpoint. Tout d'abord, les arrangements typés indus fracassent le mur du son ("Iron Lung") et déroulent le tapis rouge pour l'orchestre de Rochester pour une parade la plus lourde de son existence. Drum kit moite et surpuissant ("Collapse"), une basse qui bande ses cordes dans un fracas noisy ("Godplayer"). Constat idem pour les grattes plongées soit dans le mercure ("Displacement") ou dans le vinaigre ("Bite The Hand"), growls gargantuesques car très convaincant Kevin Sharp, tout aussi ours grogneur que hyène hystérique, la gueule vissée au microphone lancée dans une série de vociférations littéralement stupéfiantes ("I See Red", le bien nommé). Le "King Of Grind" c'est lui et personne d'autre.

"Need To Control" est aussi varié qu'incontrôlable. Je m'explique. Les morceaux gardent cette couleur crasse mais la cadence varie très souvent, par moment on tombe même dans l'expérimental pur ("Crawlspace"). L'agencement des titres est soigné car cohérent dans la démonstration d'hyper violence et c'est important pour ne pas décrocher par trop de redondances. Incontrôlable donc, par son ambiance d'asile d'aliéné, là où on entendrait presque rugir Jack Nicholson sous l'œil de Kubrick ("Ordinary Madness"). Un point sublimé par les arrangements et LA voix de Kevin Sharp. Sentiment retranscrit dans une peinture assez abstraite mais ultra violente par son concept. Ton pastel, dégoulinures suspectes et une position de soumission, la tête dans un trou (ou complément écrasée sur le sol) suffisent pour savoir que "Need To Control" n'est pas le même album qu'en 92.

Oui, BRUTAL TRUTH n'a pas changé, ni évolué car la moitié des morceaux arrachent du slip, mais nous présente un autre côté de cette créativité animale, la plus barbare qui soit. Là où le son de grosse ferraille rejoint les cordes vocales du Grind. Mécanique, psychotique, organique… Tout ça, ça fait beaucoup de mots en "ique" mais bon, "Need To Control", ça nique… Tout.

*****

Oui, tout !

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   (2 chroniques)



- Kevin Sharp (chant)
- Dan Lilker (basse)
- Brent 'gurn' Mccarty (guitare)
- Rich (batterie)


1. Collapse 05:02
2. Black Door Mine
3. Turn Face
4. Godplayer
5. I See Red
6. Ironlung
7. Bite The Hand
8. Ordinary Madness
9. Media Blitz (the Germs Cover)
10. Judgement
11. Brain Trust
12. Choice Of A New Generation
13. Mainliner
14. Displacement
15. Crawlspace



             



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