La naissance d'un mythe, d'une scène. Sorte d'acte fondateur, l'égal des premiers album de Death mélo du côté de Stockholm. Rien que ça.

A l'époque, la Norvège c'est surtout des joyeux drilles comme BURZUM, EMPEROR ou encore IMMORTAL qui sont connus (pas tous que pour la musique).
Même si c'est devenu commun, la présence d'une chanteuse était forcément remarquable mais pas unique, certes car les groupes comme THE 3RD AND THE MORTAL étaient peu médiatisés et l'ouragan THE GATHERING n'était pas encore passé par là. Et pour cause : cet album étant contemporain du "Mandylion" (le précédant d'à peine deux mois).

La recette est simple : lit de guitares lentes, growls death accompagnés et contrebalancés par l'excellente Liv Kristine (bien qu'un peu encore tendre sur cet "Opus Eponymous" comme ils disent chez GHOST) le tout parsemé de claviers.

Romantisme, duo vocal (sans recherche d'harmonie) et vieil anglais sont les mamelles de ce septuor.

Du dynamique titre d'ouverture ("A Hamlet For A Slothful Vassal"), jusqu'à l'instrumental plus Metal ("Monotone") qui clôture l'album, c'est un voyage au sein d'une musique schizophrène, alternant les parties lourdes pour accompagner Raymond et les parties légères pour soutenir l'aérienne Liv Kristine, le tout émaillé d'un titre orageux, uniquement par ses bruitages, reposant sur un piano et la chanteuse.

Les chansons comme "Mire" ou "Dying - I Only Feel Apathy" sont bien réjouissants mais surtout annonciateurs de ce qui va débarquer dans le futur...