Avec ce deuxième album, TOT va un peu plus loin : plus affiné avec un chant masculin clair par instant et des arrangements Gothico-Doom (très léger le Doom, tout de même) plus atmosphériques que les essais théâtraux réussis du 1er opus. Ici, ce n'est plus le lyrisme qui nous consume mais bien le voyage tristement doux de la perte (celle qui vous conviendra le plus...).

L'ouverture est presqu'un murmure, aussi, à la 1ère écoute, nous poussions le volume de la chaîne-hifi... et puis, bardaf, la puissance des instruments à l'unisson impressionnera certainement les découvreurs de ce joyau ! Ensuite, bah, comme nous nous y attendrons, nous nous focaliserons d'avantage sur les compos, et des compos, y en a des tas... Euh ! En fait que huit mais comme elles se répandent en trames diverses, notre impression de voyager s'éternise (dans le bon sens du terme : celui où nous ne voulons pas que cela s'arrête). Émotions, recueillements, espoirs, anéantissements, et puis ça recommence...

Alors, je préfère me rappeler à l'excellent souvenir d'une chanson en particulier : "And When He Falleth" avec son dialogue sortant tout droit du film "Le Masque De La Mort Rouge" réalisé par Roger Corman en 1964. Avoir posé délicatement cet extrait sur une musique qui soutient, dans un premier temps et qui, par après, nous donne la chair de poule via l'envolée légère et magnifique de la montée des notes couplées à l'apport de cette batterie - qui a étonnamment la douceur et l'impact qu'il faut : une maestria de la frappe !!! - c'en est tout bonnement un chef-d'œuvre de réorchestration. Je repense toujours à l'expérience d'Alfred Hitchcock qui montra un plan-séquence avec bruitages puis, une seconde fois, exactement le même avec un fond musical calqué sur l'action : énorme différence dans notre réception émotive garantie. Même effet, dans ce cas-ci !
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Anecdote : je puis certifier que je l'avais acheté le 14 février 1996... En effet, mon meilleur pote et moi-même avions décidé - en gros célibataires endurcis que nous étions - de nous offrir notre propre Saint-Valentin, coûte que coûte (euh, bon ok, nous allions de toute façon à la FNAC et n'avions rien d'autre à glander cet après-midi-là, n'empêche) !!!!
... Alors ? Gros délire ou navrante consternation irrécupérable de votre ambivalent Bionic (juste comme ça, allez relire ma présentation dans la rubrique édito du 07 avril 2009 pour trouver un début de réponse...) ?!?!?!!!