On ne va pas refaire le monde et le Metal par-dessus le marché. Encore moins, je ne vais pas m'amuser à refaire le passé et, surtout, celui du Black Metal ! Il existe un versant ''ritualiste'' du Black Metal. C'est celui de BEHERIT, VON, BESTIAL SUMMONING, PROFANATICA et ici HAVOHEJ et quelques autres moins connus. Certains disent que c'est là du « proto-black metal », d'autres du Black/Death basique, d'autres encore les pères du War Metal, etc... En tous cas, c'est certain, en marge de la vague naissante en Scandinavie du Black Metal en 90 naissait celle-ci, qui avait pour but avant tout d'être percutante pour pénétrer les esprits, d'être bestiale pour aller à l'essentiel, de ne pas être complexe pour coller aux ambiances. Perso, je les vénère autant que je vénère d'autres formations bien plus complexes et riches musicalement. Néanmoins, si le Black/Death ritualiste ici présent dans ''Dethrone the Son of God'' rebute un très grand nombre de metalleux de l'extrême - parce que cette frange de l'extrême est anti-artistique, anti-esthétique, anti-mélodique - une petite fraction l'apprécie particulièrement pour les quelques raisons ci-dessus exposées. Ces formations furent des tentatives plus ou moins réussies d'incarnation sonore du Mal humain bestial et satanique... HAVOHEJ, qui vient de reprendre en 2008 du service, fait partie des meilleurs. ''Dethrone the Son of God'', mis en forme en 1993 et édité par Candlelight Records – ça devrait vous faire tilter ça, non ? - est en réalité le premier LP de PROFANATICA qui n'a jamais vu le jour autrement que grâce à l'acharnement de Paul Ledney, sous ce nom d'HAVOHEJ. Ce disque est légendaire et il mérite au moins l'écoute – enfin, que mes bestiaux dans mon genre qui ne connaissent pas. Les esthètes jetteront cet album aux Enfers ! 3,5