Immortal je ne connais pas trop. Le black metal ne me plait pas forcément, et de toutes manières j'en ai rien à cirer, groupe culte ou pas. J'ai donc eu tout loisir d'aborder ce premier album de I de la manière la plus impartiale qui soit.

Eh bien mes amis, le moins qu'on puisse dire, c'est que ça envoie du bois ! Loin de se lancer dans une vulgaire entreprise de constitution d'une musique bâtarde empruntant tant au hard rock qu'au black metal, Abbath fait dans l'original et le personnel. Les gros riffs basiques sont en rendez-vous, les compo ne cassent généralement pas trois pattes à un connard, mais rien à faire : ça marche. Des mélodies particulièrement bien foutues (dont certaines font furieusement penser aux titres les plus couillus de SAXON) s’enchaînent à un rythme effréné pour un disque carré d’un très bon niveau technique. La voix si particulière n’est pas sans rappeler ALICE COOPER (dans un genre totalement différent, cela va de soi) et le côté shock rock semble pleinement assumé.

Je peux difficilement décrire ce qui fait réellement la force de cet album. Tout porte à croire qu'il s'agit avant tout de son identité et de son accessibilité. Between Two Worlds n'est pas un disque marginal ou révolutionnaire, mais force est de reconnaître que le passage du sieur Abbath dans le vieux et vaste monde du heavy n'aura pas été vain. Et ça, mine de rien, c'est déjà une réussite.