L'ocre sombre et râpeux de terres arides et lointaines. SKEPTICISM décrivait le noir, EVOKEN se peint en brun.
Une bête sombre qui nous entraîne dans le sépulcral. Des esprits death metal ancienne école, une volonté lourde, une humeur qui vogue en permanence entre le grognon et le larmoyant.
Qu'a de plus "Quietus" que tant d'autres ouvrages de doom extrême ?
Il sait jouer de claviers qui maltraitent le cœur.
Il n'insiste jamais trop longtemps sur un plan.
Il varie les effets pour ne jamais lasser.
Il refuse le diktat du théâtral. Pas de falbala, pas de grands concepts.
Il use de mélodies et de finesses qui n'ont rien à faire dans un album de ce genre ("Embrace The Emptiness"). Qui le font bien.

Et "Quietus", bien emmitouflé dans ses hardes, séduira TOUS les amateurs de sons de mastodontes. Il mettra le temps mais il séduira.