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DARK AMBIENT  |  STUDIO

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- Style : Chaostar, Dark Sanctuary
- Membre : Mercyless

ELEND - Winds Devouring Men (2003)
Par POSSOPO le 8 Janvier 2004          Consultée 8932 fois

Avec un titre pareil et connaissant les antécédents musicaux de cet ensemble paneuropéen, il pouvait paraître logique de s’attendre, en écoutant ce nouvel album, attendu depuis cinq longues années, à un nouveau périple au tréfonds de ténèbres tourmentées. The Umbersun marquait la conclusion d’une trilogie et cet opus nouveau ne constitue pas une espèce d’épilogue que l’on aurait oubliée ou de quatrième partie maladroitement raccordée aux trois premières. Winds Devouring Men est une nouvelle aventure musicale, différente de la précédente par son concept et son climat.

Le premier détail que tout le monde remarquera est l’abandon du hurlement luciférien que beaucoup trouvaient trop perturbant. Cette désertion en amène beaucoup d’autres et l’atmosphère ecclésiale a disparu. Celle-ci était terriblement dérangeante, notamment sur le dernier chapitre de la trilogie Officium Tenebrarum et comme il était probablement impossible d’aller plus loin dans l’inconfort, que dis-je la démence, produite par l’écoute de The Umbersun, c’est finalement tout naturellement que ce quatrième album fuit l’ambiance nauséeuse de son prédécesseur pour se montrer sous des atours apaisants, presque soyeux.

La première partie du disque fait indéniablement penser à un DEAD CAN DANCE passé dans une machine à remonter le temps. On se rappelle alors immédiatement les délicates compositions peuplant Within The Realm Of The Dying Sun et Serpent’s Egg sur lesquelles Brendan Perry posait sa voix séraphique.

Away from barren stars marque une césure réveillant l’auditeur plongé dans un songe mélancolique. Des éléments industriels déboulent alors sans crier gare comme si le terrible EINSTURZENDE NEUBAUTEN voulait, tel un intermittent du spectacle peu soucieux du téléspectateur désirant savoir qui de Lucas, Edouard ou Anne allait quitter le château, incapable de mettre une banderole à l’endroit mais s’en prenant violemment à la tête à claques de Patxi et allant jusqu’à violer Armande Altaï et Nikos Aliagas en chantant «venez donc découvrir la malicieuse Maaayaaa» pour revendre la cassette de ses exploits sous le manteau gare du Nord, épicer ce programme doucereux.

La perturbation est d’assez courte durée et le temps redevient vite plus calme. Seulement, ces intempéries noisy ont quelque peu refroidi l’atmosphère. Un vent piquant tracte des nuages menaçants plombant un ciel moins clair qu’au début du voyage et l’écoute se termine en laissant derrière elle un sentiment lourd et incommode.

J’ouvre une courte parenthèse pour évoquer ce son qui a peut-être légèrement gagné en amplitude par rapport aux réalisations précédentes du fait de l’usage de violons et de cuivres prenant la place de leurs habituelles contreparties synthétiques. Les claviers sont tout de même encore présents simulant clavecins, harpes et autres instruments et l’évolution au niveau de l’épaisseur sonore n’appelle pas à des commentaires sans fin.

Iskandar Hasnawi, Sébastien Roland et Renaud Tschirner savent capturer notre âme et l’amener là ou ils le désirent et Winds Devouring Men est une démonstration parfaite du pouvoir évocateur de la musique. Je mets en garde les feignasses car une certaine attention sera nécessaire à l’appréciation de cette œuvre, attention sans laquelle cette galette semblera profondément ennuyeuse.

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- Klaus Amann (trompette,cor,trombone)
- Nathalie Barbary (soprano)
- Shinji Chihara (violon, alto)
- David Kempf (violon, violon soliste)
- Esteri Rémond (soprano)
- Isakandar Hasnawi (chant, claviers, programmation)
- Sébastien Roland (chant, claviers, programmation)
- Renaud Tschirner (chant, claviers, programmation)


1. The Poisonous Eye
2. Worn Out With Dreams
3. Charis
4. Under War-broken Trees
5. Away From Barren Stars
6. Winds Devouring Men
7. Vision Is All That Matters
8. The Newborn Sailor
9. The Plain Masks Of Daylight
10. A Staggering Moon



             



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