Mais quoi ? Lâchez-moi enfin ! J’ai quand même le droit d’aimer cet album de COAL CHAMBER non ? On est en démocratie et je revendique le droit d’en faire une Kro X en toute liberté ! Détachez-moi ou j’appelle la police sur le champ !!!

Non mais, on est où là ?! Je ne suis pas le plus grand supporter du Neo Metal sur cette terre mais il faut bien reconnaître que ce 3ème du nom, ce "Dark Days" est un chant du cygne plus que recommandable. Les raisons ? Elles sont simples et il ne s’agit pas de tergiverser pendant des heures pour se rendre compte de l’évidence. Une atmosphère sombre et oppressante qui est omniprésente, des compos qui ne le sont pas moins, et une rage portée par cette voix maléfique qui nous donne l’impression d’entrer dans un château hanté…

En 2002 la vague Neo s’estompe un peu et c’est tant mieux. Le groupe a ainsi la liberté de s’offrir un album sans fioritures ni décorum. Exit les "Loco" et autres hymnes manufacturés par l’industrie de la musique. Les quatre comparses ne savent pas où ils vont et c’est là qu’ils donnent vie à une musique très violente, tout en restant garants de certains critères qui ont fait leur succès, à savoir des riffs sous-accordés et simples et une rythmique pachydermique qui bastonne à chaque instant. On traverse le train fantôme avec un pack de bières dans la poche en étant certain de passer un bon moment. Et c’est le cas, vraiment.

Répétitif ce "Dark Days" ? Peut-être, mais réellement prenant pour qui sait apprécier son ambiance homogène et profondément malsaine…

"Fiend", "Glow", "Alienate Me", "Friend" et "Dark Days" sont autant de classiques que COAL CHAMBER n’en a jamais pondu en un seul album jusqu’alors.
C’est gras, ça sent un peu la drogue c’est vrai aussi mais ça fait également hocher de la tête.
Et finalement, n’est-ce pas là le plus important pour nous, headbangers ?

La question reste entière mais on a tous la réponse au fond de nous. Alors, au lieu d’aller fracasser la tête de votre voisin de palier à coups de hache parce qu’il fait trop de bruit le soir, enfoncez-vous un album de cet acabit dans les fouilles et ce n’est pas votre voisin que vous aurez envie de détruire, mais la ville toute entière, ahahah !!! Vous croyiez vraiment qu’il pourrait y avoir un happy-end à l’issue de cette chronique ? Il s’agit bien évidemment d’une boutade, d’un second degré, puisqu’il faut se justifier encore aujourd’hui que notre seule colère est celle de s’extraire de cet amas d’informations quotidiennes nauséabondes qui abondent nos esprits. Tel un sport elle relate de l’exutoire, sans haine ni violence, un plaisir que l’on partage ou qu’on garde pour soi… Ni plus ni moins.