- "Suis-je Dieu" (Am God) ? Se demandent-ils.
- Assurément non, au vu de cette troisième offrande qui a levé le pied tout en accentuant les claviers lunaires et autres facéties, répondrais-je.

Certes, c’est du Black Metal avec des nappes atmosphériques. Mais où est donc passée cette folie si caractéristique et SURTOUT ce don de la placer au bon endroit ??? AND OCEANS… évolue avec des progressions techniques et modernistes. Cependant, la magie en est exsangue et nous nous lassons rapidement.

Ok, les sons futuristes (pour combien de temps encore ?) font office d’originalité mais les quelques relents technoïdes sont des plus déplaisants à nos esgourdes. En fait, nous avons l’impression d’entendre un nouveau groupe… Sans passé glorieux et qui se présente avec une musicalité, ma foi, hors du lot et donc digne d’intérêt, dans un premier temps. Parce qu’après, sans aller jusqu’à renier son achat, je dois bien reconnaître que je ne l’écoute que pour trouver de l’adrénaline auditive directe après une journée chiante et sans vague (n’écoutant jamais la neuvième plage et étant si éreinté que je regarderai ma cédéthèque que par ordre alphabétique)…

Alors oui, les musiciens savent se renouveler. Oui, nos Finlandais ont réussi - une fois de plus - à nous surprendre. Mais non, ce n’est pas un album transcendant qui nous pousse à exorciser nos nombreux grains de folie au travers de leur musique ! Nous ne ressentons plus cette envie de voyages, de conquêtes, de gigoter sans cesse (alors qu'avant, je pouvais me prendre pour un concombre gesticulant frénétiquement dans le frigo sachant que j'allais être épluché au diner, euh, passons)… à tout le moins, headbanger une bonne fois avant d’aller prendre sa douche !

Le dernier morceau digne de ce nom, soit "TBA In A Silver Box" me fait faire un rapprochement quasi "plagiaire" de "Perfection Or Vanity" d’un certain DIMMU BORGIR, tous deux sortis en 2001 !!! C'est troublant, n'est-il pas ? !

Quant à ce "New Model Word" - théoriquement LE dernier et 9ème titres de cet album - c’est aussi irritant que le morceau de DAFPUNK (celui avec une sorte de sirène de pompier qui graduellement monte dans les aigus et déclenche, de manière névrotique, une accélération fulgurante de votre rythme cardiaque qui n’a rien demandé de façon consentie : foutre un titre pareil à la fin d’un album de Black est une véritable torture aberrante et certes, pas marrante… Mais alors, pas du tout) !

Et je ne vous ai pas encore touché un mot de leur "Cypher" qui suivra d'un an à peine...