Trois ans après "Smash", The OFFSPRING remet le couvert avec "Ixnay For The Hombre", son quatrième opus et encore une fois, le groupe va mettre les petits plats dans les grands. Certes, la recette n’a pas trop évolué depuis "Smash", on retrouve toujours cette formule particulière, cette touche du chef qui fait que le met se veut particulièrement délectable. Cette saveur Punk californien fait toujours saliver, surtout quand les maîtres queux décident de ne plus suivre la feuille de route et d’ajouter quelques ingrédients supplémentaires.

Avec cette pochette qui ressemble au choix à un mauvais tatouage ou à une subtile étiquette de mezcal, la formation ne va pas vraiment nous mettre en appétit, mais elle compte bien se rattraper sur l’apéritif. Avec un speech amusant en guise de cacahuètes accompagnant la boisson choisie, le groupe nous sert des verrines très efficaces avec The "Meaning Of Life", suivi par un "Mota" qui dépote bien également. Le repas s’annonce savoureux et on a hâte de voir les premiers plats plus consistants arriver !

Et tout se passe plutôt bien, les mets se succèdent, certains font vraiment saliver ("Me And My Old Lady" qui fait montre d’un bel humour noir, "Gone Away" tout simplement excellent), d’autres font grimacer comme des écrevisses mal nettoyées ("Cool To Hate" qui est marrant trente seconde quand on a quatorze ans et qu’on est un ado rebelle). En guise de trou normand, le groupe nous propose un "Intermission", complètement décalé (un peu l’équivalent musical du « pendant ce temps, à Vera Cruz » des NULS), qui permet de bien attaquer le plat suivant ("All I Want", très bien ficelé mais peut-être pas assez copieux tant il se dévore vite).

En guise de fromage, The OFFSPRING nous propose un Ska avec "Don’t Pick It Up", bien chaloupé, qui produit son petit effet et permet de bien annoncer les desserts pour le moins très différents l’un l’autre. "Amazed" me fait toujours étrangement penser au "Black Eyed Boy" du resto Texan d’en face tandis que "Change The World" est comme une pièce montée : très attendue mais au final assez commune. Ça se laisse manger, mais ce ne sont jamais, au final, que des choux fourrés et collés entre eux avec du caramel. En plus, ça nique les dents.

Le menu est très sympa, mes félicitations au chef. On regrettera le choix de certains ingrédients, mais cela ne pèse pas trop lourd dans la balance, les sauces relèvent complètement le niveau (et une sauce réussie peut sauver des plats très banals et les embellir joliment). The OFFSPRING conserve ses trois macarons avec "Ixnay For The Hombre". Pour ma part, la suite est moins intéressante, mais il faut dire que pour "Americana" j’étais rentré dans le monde des adultes et bordel, qu’est-ce qu’on rigole moins quand on est vieux !