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FUNERAL DOOM UN PEU BLACK  |  STUDIO

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2018 Vouna
2021 1 Atropos

VOUNA - Atropos (2021)
Par VOLTHORD le  0          Consultée 240 fois

En tous points automnal, "Atropos" borde les contours nostalgiques de la saison des feuilles mortes comme la caresse délicate du bord d'un verre de cristal en tire la plus belle note. Il en apporte le nécessaire ressourcement spirituel.

D'abord "Atropos" tombe sur la tronche avec une forme de familiarité. Ces premières notes de "Highest Mountain" et le chant peiné couvrent instantanément l'atmosphère d'un voile de deuil. La lenteur rappelle SHAPE OF DESPAIR et MY DYING BRIDE, le chant féminin autant que des claviers perdus dans les années 90 nous feraient aisément tourner la tête vers les premiers THEATRE OF TRAGEDY."Bury me in the highest mountain. Bury me in the highest mountain". Le titre se termine sur cette longue incantation répétée à l'envi ; on fait difficilement plus Funeral Doom. Ces claviers d'une cuvée fin 90s sont aujourd'hui agrémentés de la prestance des guitares, nettement plus en avant que sur la première oeuvre du one woman band. A la fois fortement Doom mais tirant également le meilleur parti d'un post-black aux attraits féminins et naturalistes. À l'écoute d'un "What Once Was" le parallèle avec la norvégienne SYLVAINE (elle-même très proche d'ALCEST) paraît évident.

Protégée de WOLVES IN THE THRONE ROOM, Yianna Bekris en partage la sensibilité même si elle se garde de tourner ses accélérations rythmiques sous des formes extrêmes. VOUNA enregistre à la Owl Lodge, et fait appel pour sa pochette d'album au photographe Amjad Faur, renforçant la parenté entre "Atropos" et l'excellent "Primordial Arcana" sorti à la même période. Il est évident que si la forme diffère, VOUNA et WITTR partagent un naturalisme animiste autant qu'un goût pour des textures bourdonnantes agitant les ombres.

Ce qui lui fera défaut ? Comme dans sa première galette, "Atropos" possède ses étirements en longueurs presque obligatoires dans le genre. VOUNA creuse parfois l'écart entre passages à vide et éclats de génie. "Highest Mountain" utilise des effets bien proches de ceux qui seront développés dans "Vanish", diminuant l'impact de ce second titre. Si le contemplatif "Grey Sky" verra une forme de rédemption grâce à un blast aussi éclatant que délicat (et ce chant magnifique…) justifiant, par contraste, les lenteurs de sa mise en jambes, le morceau final "What Once Was" comporte ses aléas (et ses impasses), et semble davantage perdu entre Doom et Post-Black plutôt que maître de ses actes.

Mais même avec un tel bémol il me semble impossible de ne pas ressentir à travers "Atropos" un pas de plus vers une démarche unique. Plus fort en caractère qu'un "Vouna" parfois inondé par ses claviers, il devient de plus en plus Impossible d'être indifférent à l'univers développé par la cheffe d'orchestre. VOUNA entretient ses fantômes comme lors d'un jour d'enterrement, ravive des souvenirs de vieux albums qui prennent la poussière, mais parsème sur cette route nostalgique un nouveau terreau fertile.

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   PERE FRANSOUA

 
   VOLTHORD

 
   (2 chroniques)



- Yianna Bekris (chant, quasi tout le reste)
- Nathan Weaver (chant black sur 'vanish')
- Asia Kindred Moore (harpe)


1. Highest Mountain
2. Vanish
3. What Once Was Reprise
4. Grey Sky
5. What Once Was



             



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