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SYMPHONIQUE / ACOUSTIQUE  |  STUDIO

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2015 The Diary
 

2015 The Diary
  Exclusive Tour Cd
 

- Style : Blackmore's Night
- Membre : Ambeon, Vengeance, Stream Of Passion, Guilt Machine, The Gathering, Devin Townsend Project, Bodine, Star One, Arjen A. Lucassen, Anneke Van Giersbergen , Anthony
- Style + Membre : Ayreon, Vuur, Supersonic Revolution
 

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The GENTLE STORM - The Diary (2015)
Par WËN le 3 Juillet 2015          Consultée 7226 fois

THE GENTLE STORM, ou la réunion de ces deux talentueux et prolifiques artistes que sont Arjen Anthony Lucassen (AYREON, STAR ONE, GUILT MACHINE et tant d'autres) et Anneke Van Giersbergen (ex-THE GATHERING, AGUA DE ANNIQUE, DEVIN TOWNSEND PROJECT ainsi qu'une palanquée de featuring), reconnus pour leurs différents apports à la scène batave, c'est un peu le projet que, secrètement, tout amateur de cette scène atmo/prog/chant-féminin néerlandaise de la seconde moitié des 90s rêvait de voir un jour se concrétiser puis, éventuellement, immortaliser dans le polycarbonate. D'autant que ce multi-instrumentiste de génie et cette chanteuse d'exception n'en sont pour ainsi dire pas à leur premier coup tiré ensemble (collaborativement parlant, bande de petits sagouins), un bref retour en arrière nous permettant de nous remémorer quelques délicieuses mélopées de la belle sur les albums "01011001" (2008) et "Into The Electric Castle" (1998) d'AYREON avec en point d'orgue, issue de ce dernier, une magistrale "Valley Of The Queens".

Alors que je ne peux m'empêcher de penser que les deux musiciens ne sont pas forcément au mieux de leur forme dans leur carrière respective … Pardon ? Des précisions ? Sur ce sujet, m'est avis que le père Lucassen s'empêtre systématiquement dans les mêmes mélodies simili-prog guillerettes depuis maintenant une dizaine d'années : car même si "The Human Equation" fut une énorme révélation en son temps et que "01011001" oscillait encore entre l'excellent et l'anecdotique complet (la plupart des titres figurant les Terriens), force est de constater que "The Theory Of Everything" (2013) manque quant à lui carrément de caractère, le seul moment audacieux relatant l'affrontement à coup d'équations de deux autistes binoclards. On a connu plus épique ! Non il nous faut revenir en 2009 avec son (jusqu'à présent) one-shot de GUILT MACHINE pour y retrouver un sursaut de créativité. Le bilan est plus souriant du côté de chez la mère Van G. puisque ses récentes collaborations au DEVIN TOWNSEND PROJECT, lui ont donné une sacrée pêche d'ailleurs palpable sur son dernier opus solo en date ("Drive", 2013) mais qui pèche (justement) par sa durée de vie un peu faiblarde, la faute à quelques mélodies entêtante parfois un peu trop évidente. C'est sans doute personnel, mais son chant ample et audacieux me manque aussi, c'est un fait. Donc, THE GENTLE STORM débarque à point nommé pour redonner, gageons-le, un peu de peps à tout ce beau monde.

Faisant suite à une mini-tournée acoustique dont sera issu un non moins mini-EP live (5 titres), "The Diary" est donc le premier opus d'une collaboration que nous sommes déjà en droit d'espérer fructueuse (ce qui, à en croire ses géniteurs, parait en bonne 'voix'). Précisons que parler de l'album initial de THE GENTLE STORM demeure tout de même légèrement erroné ici, puisque le duo ne nous offre non pas un mais deux disques, revisitant la trame principale de deux façons très différentes. L'une, "Gentle" faisant la part belle aux arrangements acoustiques, tandis que l'autre, "Storm", laisse place à une orchestration 'Metal' plus classique. Conforme à ses habitudes, Lucassen nous brode logiquement un récit (qui se transformera vite en un documentaire historique), basé cette fois-ci autour de la correspondance de deux tourtereaux Amstellodamois du dix-septième siècle dont le mari, officier de la Vereenigde Oost-Indische Compagnie (Compagnie néerlandaise des Indes orientales), embarque pour un tour du monde marchand de plusieurs années (juste après avoir engrossé sa gonzesse bien comme il faut, le vil). Voilà qui a le mérite de planter le concept tout en changeant des thèmes favoris du compositeur (qui signe ici de toute la partie musicale, laissant le soin des textes à sa compagne de fortune). Assez tergiversé, ouvrons plutôt ce fameux journal et laissons-nous guider par les plumes respectives des deux protagonistes.

Attelons-nous d'abord à "Storm", la partie symphonique donc. Si cette dernière se veut épique dans sa lecture, il n'en demeure, paradoxalement, que c'est aussi la moins aventureuse des deux versions que nous propose le duo. En effet, musicalement, peu de surprises au premier abord puisque Lucassen développe ici des instrumentations très proches de ses derniers AYREON (saurez-vous y déceler certaines mélodies dans les développements de "Shores Of India", "Brightest Light" ou encore de "The Storm", sur l'autre disque) ? Sans tenter de rejeter la faute sur quiconque, il nous faut tout de même avouer que retrouver les mêmes invités de projets en projets nous mènera ici à une forte impression de déjà-vu. Ainsi, outre l'inévitable Ed Warby (batterie, ex-GOREFEST, HAIL OF BULLETS, THE 11TH HOUR et frappeur attitré de la majorité des œuvres de Lucassen) qui fournit toujours un travail aussi appliqué qu'impeccable, c'est du côté des parties de violons de Ben Mathot (DIS) prépondérantes sur cette œuvre, que ce sentiment ce fera le plus sentir. En renfort de mélodies plutôt évidentes pour qui connaît l'œuvre du bonhomme et secondés d'arrangements Metal-symphonique somme toute assez classiques (pour ne pas dire "bateaux" ... pardon), le violon se taille la part du lion mais ne parvient jamais à être réellement incisif ni décisif. Ceci étant, le tout demeure rudement bien ficelé et garni de suffisamment de rebondissements pour ne pas lasser si facilement l'auditeur. Dramatique (les chœurs de "Shores Of India", le violoncelle sur "Cape Of Storms"), solennelle ("The Moment"), sachant parfois même s'aventurer sans complexe dans une joute typiquement Metal contre les océans déchaînés ("Cape Of Storms" qui martèle comme il faut, les duels bravaches guitares/violons de "The Storm") ou, à l'inverse, jouer la carte de la bonne humeur et de l'enjouement ("Heart Of Amsterdam", "Eyes Of Michiel") selon les états d'âme de cette chère Susanne : l'œuvre ne manquera pas d'irrémédiablement nous happer aux détours d'atours cinématographiques, preuve de l'intensité musicale qui y règne. Quelques soli bien sentis, tout comme ces thèmes qui reviennent autant subtilement que subrepticement se réinsérer ci et là dans le développement de cette trame sonore, contribuent encore à en renforcer l'impact. Mais, car il est grand temps d'en parler, la réelle bonne grosse surprise qui prendra ici facilement le pas sur tout le reste, c'est ce plaisir simple mais authentique de retrouver ces vocalises divines de la belle Anneke Van Giersbergen. Alors que sa carrière solo ne lui permet plus d'en user ni d'en abuser, c'est un véritable bonheur que de pouvoir à nouveau profiter de ces mélodies amples et voluptueuses, de cette puissante délicate qui lui est propre et que l'on sait capable de faire chavirer plus d'un cœur (et d'un navire). Nous l'attendions au tournant, nous voila rassurés.

Passons maintenant au second disque, celui aux réminiscences acoustiques prononcées. La première bonne nouvelle à poindre le bout de son enveloppe, c'est qu'on ne se fout définitivement pas de nos oreilles au sein de la team AAL/AVG, et qu'en aucun cas les deux versions offertes ne sauraient se limiter à un bête et facile jeu de différences. Non la force de ce double disque demeure dans les réinterprétations en profondeur, autant sur les parties instrumentales que vocales, qui seront toutes réenregistrées et réinterprétées pour l'occasion. Même si le violon est toujours à la fête, il faut aussi compter sur les apports de moult instruments à vent (par Jeroen Goossens, là aussi un habitué de la maison Lucassen), de percussions très présentes (signées Rob Snijders, ex-CELESTIAL SEASONS, le mari de madame G.), de cithares, de subtils pianos, etc. Dépaysement assuré, autant géographiquement que musicalement. Et c'est ce qui fait la force de cette seconde expérimentation qui, contrairement à son homologue, ne tient pas de la bande originale du périple du Handelaar mais bien d'un plongeon au cœur même des contrées visitées. Évidemment, niveau chant, nous avons là aussi droit à un véritable feu d'artifice d'art et d'épices ! A titre personnel c'est cette version qui aura longtemps eu ma préférence - car plus fraîche et davantage surprenante - avant que petit à petit, l'écart entre les deux lectures ne fonde et que le tout ne s'équilibre.

Oui, car à bien y réfléchir aucune des deux facettes de la musique de THE GENTLE SORTM ne saurait prendre le pas sur l'autre. Sans se compléter pour autant, chacune ayant véritablement son caractère et son lot d'émotions propres, celles-ci s'écouteront en fait selon l'humeur du moment. Mais nous retiendrons que "The Storm" de prime abord plus conventionnelle et pompeuse tiendra néanmoins ses promesses sur la distance tandis que "The Gentle", plus novatrice et légère dans sa démarche, souffrira malgré tout de légères redondances au gré des écoutes nécessitant, en ce qui me concerne, d'aérer le délai entre chaque afin de ne pas en épuiser son potentiel. Alors, à la question fatidique "deux disques distincts étaient-ils bien nécessaires" ? Nous nous apercevrons vite qu'alterner les versions, selon l'auteur des lettres par exemple, se serait avéré trop risqué tant le gap entre les interprétations est conséquent et n'aurait au final que laisser pantois l'auditeur, ne sachant jamais trop sur quel pied danser. Au final, dans cette configuration, le pari s'avère réussi et en ce sens THE GENTLE STORM rempli donc ses fonctions, permettant de retrouver sous leur meilleur jour deux artistes au demeurant très sympathiques. C'est avec plaisir et sans appréhension que nous pourrons donc embarquer avec nos deux hollandais volants.

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Par VOLTHORD




 
   WËN

 
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- Anneke Van Giesbergen (chant, textes)
- Arjen Anthony Lucassen (instruments, compositions)
- Ed Warby (invité - batterie)
- Rob Snidjers (invité - percussions)
- Johan Van Stratum (invité - basse)
- Ben Mathot (invité - violon)
- Jeroen Goosens (invité - vents)
- Joost Van Der Broek (invité - piano)
- Timo Somers (invité - solo guitare solo, #2)
- Hinse Mutter (invité - contrebasse)
- Maaike Peterse (invité - violoncelle)
- Jenneke De Jonge (invité - cor français)
- Jack Pisters (invité - cithare)
- Michael Mills (invité - bouzouki irl, ais)
- Remco Helbers (invité - cithare basse)
- Nathanael Van Zuilen (invité - tabla)
- Epic Rock Choir (chœurs lyriques)



1. 1. Endless Sea
2. 2. Heart Of Amsterdam
3. 3. The Greatest Love
4. 4. Shores Of India
5. 5. Cape Of Storms
6. 6. The Moment
7. 7. The Storm
8. 8. Eyes Of Michiel
9. 9. Brightest Light
10. 10. New Horizons
11. 11. Epilogue : The Final Entry

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2. 2. Heart Of Amsterdam
3. 3. The Greatest Love
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6. 6. The Moment
7. 7. The Storm
8. 8. Eyes Of Michiel
9. 9. Brightest Light
10. 10. New Horizons
11. 11. Epilogue : The Final Entry



             



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