I destroy all things i hold dear

Le cœur à nu, les mains en sang, les yeux éteints, les pieds dans la merde. Une voix qui gémit parce qu'elle ne peut plus crier, et qui chante parce qu'elle est fatiguée de gémir. Des âmes vibrantes comme des cordes, soufflées comme des cierges, résignées comme des condamnés à mort. Une silhouette au bout du tunnel, tour à tour Henry Thoreau et Harry Haller, Prométhée et Baalzebuth, MERCYFUL FATE et SAMHAIN, BLACK SABBATH et BEASTMILK.

La ferveur religieuse tournée vers le mal, le mal-être tourné vers les ténèbres et le vide, le vide comme réponse à l'univers rejeté, les ténèbres où se terre le séducteur, l'omniscient inconnaissable, leurs appels capiteux comme la drogue. La transe confuse, oscillant entre haine et regret, entre colère et désespoir. La tangibilité, la matérialité des sentiments comme formes de vies dont nous sommes les supports. L'art ésotérique de l'écriture, des minutieux ouvrages nocturnes, du travail abrutissant et des révélations hallucinatoires. Les lignes tracées, retracées, re-retracées sur l'air, le papier ou le bois, ou le premier support venu.

L'élégance morbide d'un visage de marbre qui s'enfonce lentement dans la nuit. Un disque pour beaucoup et pour personne.

Like flowers in the tracks of loss
He comes, he comes
Like treading water
He comes

Like ailment in the veins of love
He comes, he comes
Like the death of a child
He comes

Amidst the brooding trail to dust
He comes, he comes
A promise bred to exceed trust
He comes

Within the vale of our escape
He comes, he comes
Beyond these walls, a winding way
He comes