L’histoire de ZONATA débute et s’achève dans la douleur. La fin sera une carrière avortée après un album déterminant. Et le début prend corps sous l’apparence d’un premier album peu enthousiasmant. On parle de bât qui blesse pour ériger une opposition devant les qualités préalablement répertoriées.

Avec "Tunes Of Steel", au final, le bât blesse immédiatement. Le bât, c’est le chant. Ce qu’il blesse, ce sont les oreilles. Facile, j’en conviens. Mais qu’il est rare d’écouter le disque sans grimacer sous les assauts de Johannes Nyberg, que la production a le malheur de pousser en avant. Un meilleur travail sur la production (et les albums suivants démontreront la possibilité d’exploiter plus justement un timbre guère évident) aurait probablement permis de faire ressortir des compositions correctement agencées et porteuses dans leurs velléités fédératrices. "Dream Child" n’a-t-il pas les atouts pour séduire les amateurs d’HELLOWEEN ? "Geronimo" n’est-il pas une composition épique variée dans ses rythmes ?

Un premier essai mal enveloppé, donc. On sait pouvoir apprécier le travail de ZONATA. Mais cette éventualité sous-jacente est sapée par un choix sonore inopportun.
Moyen quand le bon aurait pu s’extirper de "Tunes Of Steel" assez facilement.