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DEATH METAL OCCULTE  |  STUDIO

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HELLVETRON - Death Scroll Of Seven Hells And Its Infernal Majesties (2012)
Par ZODD le 23 Décembre 2012          Consultée 2056 fois

Voilà bientôt dix ans que le Death Metal a commencé à ausculter ses entrailles fumantes en quête d'une inspiration nouvelle. Cette tendance neuve du "old school death metal", si elle pouvait sembler anodine aux premiers abords (quel genre n'a pas eu son heure de "revival"?), prit vite des proportions dantesques et apporta un souffle nouveau au style. Ces jeunes groupes, inspirés par le passé, aidés de ce fait par une vague de rééditions intensives des classiques oubliés, décidèrent au lieu de bêtement copier leurs ancêtres de continuer le combat qu'ils avaient autrefois commencé (et quelque peu perdu de vue dans l'évolution du genre). Ainsi, contrairement aux groupes de Black Metal qui semblent intimider par les pierres angulaires de leur style, ne tentant que rarement de voir au-delà de celles-ci, les musiciens du Death nouveau jouent avec les codes du genre, les affinent, les contrent, se renouvelant sans cesse et s'accordant ainsi une place de choix aux cotés des grands noms (et non plus en dessous comme c'est souvent le cas en Black Metal). Je vous le dis, un groupe comme TEITANBLOOD ne tardera pas à être aussi cité qu'ENTOMBED ou IMMOLATION par les jeunes fans.

HELLVETRON, le groupe dont il est ici question, s'inscrit directement dans ce mouvement old-school et se veut assez varié dans ses influences. Le duo texan au commande du monstre tire également les ficelles de NYOGTHZAEBLISZ, un des projet Black Metal les plus violents du moment. On comprend d'emblée que les deux musiciens n'auront pas peur d'aller puiser du coté sombre de leur imaginaire pour nourrir leur musique. Heureusement le résultat est à mille lieues de la cacophonie de NYOGTHZAEBLISZ même si la démarche d'HELLVETRON suit le même but : dépeindre un climat infernal. Pour cela nos deux paysagistes s'inspireront tour à tour d'INCANTATION, qu'on ne présente plus, et de son jumeau maléfique ACHERON, dont le premier album "Rites Of The Black Mass"(1992) est un petit bijou de Black/Death sataniste.

Ainsi "Death Scroll Of Seven Hells And Its Infernal Majesties" s'ouvre sur une intro typique d'ACHERON et des riffs bien puants à la INCANTATION. On remarque en premier lieu l'impeccable travail de production derrière les compositions, l'univers désertique et poussiéreux que nous promettait la pochette est pénétré ici de la plus ignoble des façons. Si le style d'HELLVETRON se veut lourd et suffocant, le groupe choisit la retenue et limite les figures de styles pour ne plus envoyer à l'auditeur qu'un noyau dur de Death Metal occulte. Avec ses vocaux écrasants, ses riffs "sables mouvants" qui jonglent de façon mathématique entre Death et Doom, sa section rythmique aussi sombre que la production, le tableau qu'HELLVETRON veut nous faire acheter se révèle bien vite monochrome.

Si l'album portait comme concept (et comme prétention) de présenter les sept seigneurs des enfers, comment se fait-il que les sept morceaux se ressemblent si fort qu'on pourrait inter-changer les titres des morceaux sans amocher l'intégrité de l'album. On se souvient du projet similaire poursuivi avec succès par ROOT sur son deuxième album, chaque créature présentée par le groupe avait sa caractéristique personnelle qui le rendait si uniquement démoniaque par rapport aux autres.
On voudrait plus de crise de folie comme celles présentes sur "Tzalemoth" ou sur le premier morceau où les claviers et les voix se confondent dans des instants très fragiles mais hautement plus efficace que le reste.

"Death Scroll Of Seven Hell" est donc un album monolithique, à deux vitesses dans les meilleurs cas, mais dont la noirceur fait effet comme un coup de poing dans le ventre grâce aux ambiances très travaillées et à la courte durée de l'album qui l'empêche d'être indigeste. On s'enfoncera volontiers les premières fois dans cet enfer mais on retrouvera très difficilement des raisons de le revisiter, tant ses charmes sont vomis sans parure à l'auditeur. Le premier HELLVETRON sous ses airs mystérieux est en réalité un album sans secret. Dommage.

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