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DOOM/PUNK METAL  |  STUDIO

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2012 Wild Beyond Belief!
 

 Myspace (418)

SATAN'S SATYRS - Wild Beyond Belief! (2012)
Par ZODD le 14 Octobre 2012          Consultée 3286 fois

Son titre : Claythanas, son âge : 18 ans, sa mission : combiner à lui tout seul l'agressivité intense du BLACK FLAG et la lourdeur légendaire de ELECTRIC WIZARD. Il pratique son art dans une entité portant le doux nom de SATAN'S SATYRS et il sort en 2012 ce "Wild Beyond Belief!", album emblématique du Hell's Angels de demain. Avec sa bécane rafistolée entre les jambes, son rail de speed tout fraîchement sniffé, des groupes allant de HELLHAMMER à BLUE CHEER patchés sur sa veste en jeans de clodo, notre Claythanas, kid illuminé de l'Amérique profonde type Délivrance, prouve par son allure et ses inspirations que de l'eau a coulé sous les pots d'échappements depuis Easy Rider.
Finis les grandes étendues, les rencontres, la révolte 68tarde, les cheveux au vent et les disques de STEPPENWOLF. Nous sommes en 2012, l'âge d'internet et surtout celui de la génération rétro, l'accessibilité de la culture, la fascination pour le sordide, la néo-misanthropie et le free porn. C'est dans ce contexte que le jeune Clayton trouvera dans le Black, le Doom, le Punk, les films d'horreur et de biker de série Z, la dope, la zone, les cimetières et les gonzesses tout le fuel nécessaire pour alimenter son bolide infernal.

Notre petit James Dean du Metal extrême se démarque par deux qualités principales : le génie et la fureur.

Dès l'intro, la messe est dite :

"Hey, Satan! Hey Lucifer, We're here baby!" (tiré droit du film de bikers dégénérés qui donnera son nom au groupe).

Dans le petit monde satanico-élitiste du Metal Extrême, SATAN'S SATYRS est là pour faire le ménage, en témoigne un premier titre fulgurant, le déjà-classique "Sadist 69" ou la perfection Rock n' Roll made in 2012 : sur des riffs doom exécutés à pleine vitesse, Claythanas vocifère ses paroles profanes et singulières comme Iggy Pop gueulerait "fuck you" aux flics dans ses concert. Dans un groove infernal, les guitares et les pédales wawa se déchainent dans un boucan répugnant. Lorsque l'épique solo de guitare (élu meilleur solo rock de la décennie par mes soins) retentit, la transe nous emporte et l'on peut presque voire Uma Truman et John Travolta envahir la piste de danse (deuxième film cité, deuxième film contenant une scène de sodomie, hmm...).

Bien qu'on puisse presque dire que la qualité de ce morceau introducteur fasse de l'ombre au reste de l'album, on est loin d'être au bout de nos surprises et les pêches qu'envoie l'album ne manqueront pas de nous casser quelques dents : "Electric Witchwhipper" où les cris hystériques se rejoignent dans une étrange alchimie érotique ("On your kneeeeees!"), un "Carnival Of Soul" dont la folie des torrents de guitares atteint presque celle du premier morceau. On saura apprécier la retranscription des influences purement Doom du groupe (ELECTRIC WIZARD mais aussi DISEMBOWELMENT) dans le morceau plus frénétique mais mieux construit qu'est "Strange Robes" (dont les paroles rappellent inévitablement les films d'horreur (oc)cultes des années 70 genre Devil's Reject, pas de scène de sodomie dans ce dernier, je tenais à le préciser).

Inutile de dire qu'arrivé à "Alucard" (les amateurs de film de vampire et de Hellsing sauront percer le secret du titre), l'auditeur est en sueur mais commence un peu trop à connaitre la recette de SATAN'S SATYRS. Mais c'est là que notre loup-garou motard parvient à nous surprendre une ultime fois sur les deux derniers titres puisant encore plus profondément dans ses influences de films d'horreur, il ajoute à son BLACK SABBATH sous acide une couche de claviers tout droit sortis des film de Lucio Fulci. Le mélange est parfait et l'extase est intense sur "Belly Dancer's Delight" où les soli de claviers et de guitares s'allient électriquement pour faire l'amour à nos oreilles.

Malheureusement, il nous faudra quand même relever quelques ombres sur le tableau : une production garage qui ne manquera pas d'agacer les puristes et d'abimer les sonotones, une certaine tendance à la répétition facile, rendant difficile la réécoute de certains morceaux plus faibles (comme "Alucard" ou "Servitors And Myrmidons").
Mais au comptage des points il paraît finalement évident que "Wild Beyond Belief" est un grand album et un début on ne peu plus prometteur. Probablement la plus grande vague de fraicheur dans le Metal de 2012, SATAN'S SATYRS pue la révolte adolescente et sera un parfait ajout à vos soirées "B-movie, Harley Davidson and Rock N Roll".

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(+ 1 kro-express)

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   ZODD

 
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- Claythanas (tout)


1. Sadist 69
2. Electric Witchwhipper
3. Carnival Of Soul
4. Servitors And Myrmidons
5. Strange Robes
6. Alucard
7. Belly Dancer's Delight
8. Satan's Satyrs



             



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