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CROWBAR - Broken Glass (1996)
Par ENENRA le 23 Août 2012          Consultée 2927 fois

CROWBAR ne faiblit pas. Avec maintenant cinq années d'existence (en 1996, j'entends) il continue d'être actif, prolifique, et dévoué à sa musique lourde, lente et désespérée. CROWBAR revient en 1996 (derrière une pochette qui fait penser au "Sin After Sin" de JUDAS PRIEST), un an et une poignée de mois après le très bon "Times Heals Nothing", avec une recette un peu différente que jusqu'alors. Ouf... Pas qu'on en avait tout les deux marre de mes chroniques aux faux airs de papiers torchés sur un coin de table (en vérité elles furent expulsées avec autant de mal que la commission d'un constipé, et c'est ça le pire), mais un peu, juste un tout petit peu. CROWBAR revient donc, et il est pas content. Il pète même des verres sur le sol de rage (facile celle-là).

CROWBAR durcit le ton. Une bonne fois pour toute il dit ce qu'il a dire de manière frontale, toute la durée de l'album. La musique se fait plus direct, plus "in your face" dans la continuité du dernier opus qui nous sortait des riffs pas dégueux du tout et dévastateurs (souvenez "No More We Crawl"). Le changement se ressent très vite après l'accueil loin d'être chaleureux d'une caisse claire malmenée, un riff déboule, crade, épais, et furibard, surplombé des vocaux de Windstein particulièrement énervé. Raw, brut, CROWBAR nous ressert son Sludge brut de décoffrage qui ne se soucie pas vraiment de caresser l'auditeur dans le sens du poil (du moins jusqu'à "Odd Fellows Rest" sucré à souhait).

Les Louisianais décident sur ce "Broken Glass" de moins s'embêter avec des plaintes et autres morceaux tire-larmichette. Ça bourre, ça speed, ça t'arrive dans le coin de la mâchoire en hurlant, tout poil dru dehors. L'impact est sec, franc, lourd et déroutant. Il faut bien dire que c'est inédit jusque là, tant de débauche de violence chez CROWBAR, on avait jamais entendu ça. Si bien que les premières écoutes nous ferons prononcer des mots et expressions tels que "stérile", "haine destructive", "violence pour la violence" ou encore "CROWBAR se perd dans sa haine". Au final cet album se révèle être un bon moment, atypique certes, mais CROWBAR n'y perd pas totalement sa personnalité, ses sonorités.

Tous les riffs ne sont pas ultimes, mais ils labourent tous le plancher, ne laissant que la sueur de l'exécution comme trace. Les cervicales prendront leur dose à plusieurs reprises quand même, le combo n'oubliant pas de nous sortir de lignes destructrices : le riff DOWNien (pas mal (si ce n'est tous) d'excellents riffs ici sonnent comme du DOWN, normal vous allez me dire, Windstein en est le guitariste également) à 1:50 sur "Burn Your World" ou à 3:24 sur "(Can't) Turn Away From Dying", morceau où la basse claque plus que de raison ; ça faisait longtemps que le mix ne lui avait laissé une place de choix. Elle revient quelques fois sur le devant de la scène comme au bon vieux temps de "Obedience Thru Suffering", comme sur la prenante "I Am Forever" (que ce soit au niveau de la rythmique ou du riff, cette chanson envoie du lourd), une autre manière d'affirmer leur côté plus âpre sur cette galette. Il faut bien le souligner, la production de ce quatrième jet est particulièrement raw. Je ne dirais pas que c'est un retour en arrière pour les habitants du bayou qui nous avaient habitués à un son plus rond sur leur deux derniers albums, juste une sorte de reconversion (très éphémère quand on connait la suite). Même des chansons plus désespérées pourront paraître oppressantes à cause de leur son rêche et cru ("Nothing").

Vous l'aurez donc compris, si CROWBAR est de retour en 1996 ce n'est pas pour nous livrer une quatrième fois la même recette. Ici le groupe ne ralentit le rythme que le temps d'une chanson, pas si inoffensive que ça, de par une production plus brute qu'à l'accoutumée, un son grésillant, plus "roots" et direct. Avec le recul, c'est tant mieux qu'ils changent un peu d'angle d'attaque, le disque souffre cela dit d'une certaine hétérogénéité et à du mal à nous convaincre vraiment à chaque instant (la seconde moitié est un sans-faute quand même). Une autre manière de voir, une autre manière de jouer. CROWBAR lance ici un dernier cri sincère à la face du Monde... avant qu'il ne s'effondre.


I can't sleep. Slowly die in my own world.

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- Kirk Windstein (chant, guitare)
- Matt Thomas (guitare)
- Todd 'sexy T' Strange (basse)
- Jimmy Bower (batterie)


1. Conquering
2. Like Broken Glass
3. ( Can't) Turn Away From Dying
4. Wrath Of Time Be Judgement
5. Nothing
6. Burn Your World
7. I Am Forever
8. Above, Below And Inbetween
9. You Know ( I'll Live Again)
10. Reburn Thru Me



             



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