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BLACK TUSK - Set The Dial (2011)
Par ENENRA le 18 Janvier 2012          Consultée 2223 fois

BLACK TUSK ne laisse pas le temps à son public de respirer, enchainant concerts sur concerts, il arrive quand même à nous sortir, en un peu plus d'un an, un successeur au plutôt prometteur "Taste The Sin". Rappelons au lecteur distrait que les habitants de Savannah n'ont jusque là pas encore tiré le gros lot, ne réussissant qu'à conquérir la majorité de leurs fans par leurs prestations lives survitaminées, là où leurs albums réchauffent des restes de mets locaux. Partant de ce constat, il est aisé de s'imaginer que ce "Set The Dial" ne sera pas forcément écouté par ceux qui jusque là n'accrochaient pas à la recette. Et je dois le dire... ils ont eu tort.

Certes ce n'est pas l'ultime album des Américains, mais le groupe continue d'évoluer dans ce que nous pourrions appeler "la bonne direction". Se modelant sa patte sonore au fil des années, BLACK TUSK arrive petit à petit à se démarquer de ses influences de jeunesse tout en restant fidèle à son style originel : un Sludge KYLESesque qui aurait pris des compléments musicaux riches en Punk Hardcore. La troupe reste fidèle à son format in-your-face, direct et effréné en nous proposant encore une fois un disque composé de 10 pistes pour une durée totale de 34 minutes. Court, net et précis, BLACK TUSK n'est pas ici pour visiter.

On sera vite dans le bain avec un court et instrumental "Brewing The Storm" au groove décoiffant, impressionnant, un opener idéal pour la prochaine tournée. Mais le groove n'étant pas vraiment le maître mot du groupe, le reste de l'album sera donc composé de ses furies Hardcore chères au combo. La batterie s'emballe, les riffs se font incisifs et Andrew commence à aboyer comme un chien ? Ne vous y trompez pas, "Carved In Stone" vient de débouler dans votre casque, au panel riffesque assez varié et jouissif, ce titre réussira à conquérir l'auditoire sans jamais rappeler les influences d'apprentissage du trio teigneux. Ce qui est jusque là une première. D'ailleurs "Set The Dial To Your Doom" son petit successeur, passera également très bien, comme quoi, le groupe ne voulant pas que leur album soit gras du bide, il l'aurait chargé en titres de qualité en son coeur. Bien que la fin de l'album ne soit pas en reste avec un "Growing Horns" rythmé et fédérateur.

On remarquera encore les grosses influences des potes de la ville, avec un "Bring Me Darkness" qui s'enlisera lui-même dans ses accélérations embourbées, ou encore un "This Time Is Divine" à l'intro à la basse ma foi fort sympathique et qui s'en sort tout de même très bien, même si l'odeur corporelle de la bande à Cope n'est pas loin (spirale infernale, la manière dont les voix se répondent, les riffs, c'est un tout).

Malheureusement des titres ne se feront tout simplement pas remarqués, trop banaux, aucune accroche, zéro aspérité... "Ender of All" et ses riffs assez plan-plan, et un échange entre les vocalistes somme toute convenu, ne se fera quasi pas remarquer même au bout de plusieurs écoutes intensives.

BLACK TUSK joue quand même beaucoup plus la carte de la diversité sur ce nouveau cru. "Mass Devotion" ralentissant pas mal le rythme sur une grande majorité de sa durée, et rappelant de loin les chansons plus aériennes d'un BARONESS. Une sorte de "Isak" du pauvre si vous voulez.
Mais là où BLACK TUSK réussit à nous emporter, et littéralement, c'est bien sur leur excellent "Resistor". Nous envoyant en pleine poire un des tous meilleurs riffs qu'ils n'aient jamais composé (sûrement repompé quelque part, diront les mauvaises langues (que je suis)). Plus thrashy, le groupe nous sert un titre instrumental entraînant, à nous faire remettre en cause l'importance des trois chanteurs dans toute l'affaire.
On remarquera également que le groupe est resté cher à ce que nous nommerons, avec tout le respect que nous leur devons, la répétition. Reprenant allègrement le schéma du riff principal de "Resistor" pour le réinjecter dans la dernière track "Crossroads And Thunder", toutefois, ce riff étant assez jouissif, ne boudons pas (trop) notre plaisir.

Revoilà déjà les petits gars de BLACK TUSK. Ca prend gentiment de la bouteille, ça travaille petit à petit ses sonorités. L'envie de se démarquer de ses ainés se fait sentir. Malgré tout, on note toujours de fort relents des influences passées et ce dernier album n'est pas encore assez prenant pour se voir décerné une note plus élevée. On est sur la voie cela dit, ne désespérons pas. Même si BLACK TUSK a l'air d'être parti, comme toute la scène Crossover Thrash, pour n'être qu'un groupe live qui te siphonne les conduits auditifs pendant une heure tous les ans et qui, le reste du temps, te remémore les bons souvenirs du show lorsque tu les écoutes sur album.

PS : On relèvera le "I think I'm ready" à la toute fin de l'album. Les déçus et autres rageux pourront s'en servir pour desservir le groupe... Humour décalé ? Bêtise ? Who knows...


Set The Dial To Your Doom

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- Andrew Fidler (guitare, chant)
- Jonathan Athon (basse, chant)
- James May (batterie, chant)


1. Brewing The Storm
2. Bring Me Darkness
3. Ender Of All
4. Mass Devotion
5. Carved In Stone
6. Set The Dial To Your Doom
7. Resistor
8. This Time Is Divine
9. Growing Horns
10. Crossroads And Thunder



             



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