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2011 Rise Of The Octopus
 

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A PRISON CALLED EARTH - Rise Of The Octopus (2011)
Par FREDOUILLE le 22 Septembre 2011          Consultée 6009 fois

Voici certainement une des plus belles curiosités du début d'année 2011 ! Et pour cause ! Les mecs de A PRISON CALLED EARTH, groupe français originaire de Nantes, ne se sont pas simplement contentés de nous délivrer une petite auto-production enregistrée dans la cave du voisin comme on peut en entendre parfois... Oh que non ! Attendez-vous vraiment à autre chose dans le cas présent. À un truc qui sort des sentiers battus, à quelque chose de vraiment unique, à la fois classieux et élégant, et peaufiné jusque dans ses moindres détails.
Non seulement, les musiciens de A PRISON CALLED EARTH nous délivrent là une très belle pièce de 50 minutes, haut de gamme je tiens à préciser, mais s'appuient aussi sur un ambitieux concept album en trois actes traitant du pouvoir souterrain des sociétés secrètes.

Un concept album dans lequel le groupe se complait à nous délivrer une sorte de Ambiant Metal Prog aux pièces musicales sophistiquées absolument divines dont vous ne ressortirez assurément pas indemnes. De toute évidence, et vu la qualité de l'objet sonore, A PRISON CALLED EARTH a dû travailler très dur pour concocter ce "Rise Of The Octopus", disque qui n'a rien, mais strictement rien à envier aux galettes de certains groupes de renommée internationale.
Le groupe qui affiche pourtant et clairement ses influences émanant de la scène Prog' extrême scandinave (ARCTURUS, OPETH, WINDS, GREEN CARNATION, …), n'a pourtant rien de bien extrême, bien au contraire. Doté d'une certaine technique comme en témoignent les nombreux soli qui jalonnent l'album (sur le magnifique "Second Revolution" ou bien encore sur l'instrumental ultra mélodique qu'est "A Moment Of Eternity"), et jouant de multiples passages clairement Metal Prog (tout en se délestant des excès inhérents au style - ne cherchez pas trop de DREAM THEATER et consorts ici) à l'image d'un "Reflection / Time Of Change" du plus bel effet (quel enchaînement avec "Origins Of A Mind Revolution" !) et assorti d'un chant clair et pour le coup typé Daniel Gildenlöw (PAIN OF SALVATION) ou d'un tonitruant et énervé "Contagion Of Anger", le groupe excelle surtout dans l'élaboration d'atmosphères multiples, lesquelles vous plongent littéralement dans les méandres d'un univers plutôt sombre ("The Mechanics Of Domination"), tendance grisâtre la plupart du temps, dont on pressent très subtilement un chaos parfois proche ("The Secret Transmission"), mais la barrière n'est jamais franchie.
L'univers qui est ici déployé vous captive, vous subjugue, vous happe littéralement jusqu'à ce que vous ne puissiez plus vous échapper. Les sons ("The Wanderer And The Dead City"), les multiples narrations, la tonalité ou la lourdeur parfois de certaines guitares ont en cela une place prépondérante sur "Rise Of The Octopus".
Emprisonnés, vous vous rattachez alors au chant clair et salvateur de Florent Deyres et essayez alors d'entrevoir enfin une infime lumière, une petite lueur aux détours des longues et nombreuses plages instrumentales, acoustiques ou atmosphériques ("March Of The Puppets") que nous distille le groupe, ou bien aux confins des moults nappes de claviers qui semblent scintiller telles les étoiles chatoyant un ciel d'été. Vous savez alors que l'espoir n'est pas vain. La quiétude est proche, là, devant vous.

Le travail aux claviers est pour ma part tout bonnement excellent et apporte aussi à l'univers décrit ci-dessus une once de mystère, en plus de l'aspect moderne, voire futuriste, un tantinet présent et renforcé quant à lui par quelques tonalités électros parsemant l'album.
Il n'est pas simple en tout cas d'apprivoiser une telle pièce tant l'ensemble musical est riche et souvent inattendu (atmosphères, breaks, transitions...). Comme le décrit si bien le groupe, "Rise Of The Octopus" constitue un paysage sonore tentaculaire. Une pièce unique, parfois ingénieuse émanant d'un jeune groupe encore méconnu mais talentueux et qui fera certainement parler de lui dans le futur si tant est que A PRISON CALLED EARTH continue son exploration musicale.

Tout simplement éblouissant pour une première auto-production !!!

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   FREDOUILLE

 
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- Florent Deyres (chant, guitare)
- Didier Baudet (basse)
- Benoit Sicard (batterie, voix narratives, instruments additionnels)
- Ludovic Guyader (claviers, programmation)
- Louis Godart (guitare)


1. The Wanderer And The Dead City
- I- Subterranean Revolution
2. Part 1 : Origins Of A Mind Revolution
3. Part 2 :reflection / Time Of Change
4. Part 3 :the Secret Transmission
5. Part 4 :an Army Of Iconoclastic Robots
6. Part 5 :contagion Of Anger
- Ii- The Great Awakening
7. Part 1 :the Uncovered Conspiracy
8. Part 2 :second Revolution
9. Part 3 :a Premature Elevation
10. Part 4 :march Of The Puppets
11. Part 5 :the Mechanics Of Domination
- Iii- Rise And Fall Of A Stream Babylon
12. Part 1 :ruins And Rebirth
13. Part 2 :the Mechanical Heart Of The City
14. Part 3 :a Moment Of Eternity
15. Part 4 :the Black Octopus
16. Part 5 :dissents And Decline
17. Out Of These Walls



             



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