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BRUTAL DEATH TECHNIQUE  |  STUDIO

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2010 Visceral Transcendence

INHERIT DISEASE - Visceral Transcendence (2010)
Par DARK MORUE le 3 Août 2011          Consultée 2520 fois

Putain que c'est beau. Cet espèce de Matrix organique bleuté à mis-chemin entre rendu de profondeur abyssale et cybernetique craspec est juste sublime. Longue vie à l'illustrateur Yang Guang et vivement ses prochaines œuvres.
Oui, je l'avoue, sans cette pochette jamais ce "Visceral Transcendance" ne serait venu occuper une place de mes range-CDs. Parce qu'au fond, c'est vraiment ce que ce CD a de meilleur, ce qui ne veut pas dire que tout est naze non plus vu le niveau incroyablement élevé du visuel.

Bon, le premier album était proprement nul à chier donc on peut déjà affirmer une progression assez importante. Plus brutal, plus gras, plus technique, plus fouillé.
INHERIT DISEASE pratique un Death brutal misant sur une technicité basse du front et grasse du bide. Pas la moindre trace de mélodie, c'est du très vilain pas beau. La production est assez énorme bien évidement, quand on se paye une pochette pareille c'est qu'on en a eu assez pour avoir un son en conséquence. Ainsi tout sonne bien, assez abrasif et clair, guitares épaisses, batterie qui casserole un peu le blast, bref du pur connard d'Américain.
Donc globalement c'est pas mal mais y'a franchement pas de quoi s'extasier tant on sait pas trop où on fout les pieds. Le premier morceau s'ouvre sur un gimmick dissonant sympathoche mais c'est bien le seul qu'on trouvera tout le long de l'album, le reste c'est de l'enchaînement de séquences branlettes amélodiques.
Vous voyez bien, genre un plan de batterie technique qui démoule avec dessus un riff véloce et technique, puis on enchaîne avec un ralentissement technique où on peut entendre une basse très technique avec des chapes de guitare techniques qui nous en foutent plein les oreilles techniques.
Typiquement tout ce que je ne peux pas saquer dans le Death actuel : ça se branle devant le miroir et ça tourne autour du pot. On a l'impression que bientôt ils vont enfin se lâcher et nous envoyer du lourd avec enfin quelque chose de direct à se foutre dans les esgourdes, mais non.

Par-dessus cette débauche de non-composition technique, on rajoute du chant. Bon, Obie Flett gère pas mal au micro. Gras, dégueulasse et sur-guttural, exactement le genre de chant qu'on trouve pas dans les groupes over-techniques normalement. Même si on parlera pas d'originalité non plus hein. Surtout que même si au début de l'album ça en impose, cet espèce de guttural parlé devient très vite redondant de par l’absence totale de travail dans les lignes de chant. C'est bien simple, il se contente d'aligner les mots sans en avoir rien à foutre de ce que fait la rythmique derrière. On signale aussi pas mal de guests pour montrer qu'ils ont des potes (notamment le vocaliste des monstrueux ENVENOMATION ou même Angel Ochoa) mais au final c'est totalement inutile vu qu'on remarque pas du tout leur présence. Ah si, à un moment Conner Bond fait SCHBLUIIIIK sur "Digital Rapture". Youpi.

M'enfin bref, tout n'est pas à jeter non plus. On passe même un assez bon moment. Générique certes mais plaisant. La technique pour la technique et l’absence totale d'efficacité rend une écoute attentive pénible et soporifique mais le groupe a quand même fait du progrès par rapport à son premier album et est maintenant capable de pas mal de passages disposant d'une brutalité DEEDS OF FLESHienne suffisamment soutenue pour maintenir l'attention ("Malestrom Of Vindicative Torment", "Sentinent Horror", "Nanoscourge") ainsi qu'un sacré potentiel qui ne demande qu'à être affirmé et qu'on peut entrevoir au détour de titres véloces et alambiqués comme "Hivemind", où les enchaînements se font de manière moins stérile et éprouvante.

Donc, "Visceral Transcendance" est un album qui dispose d'une pochette de malade et qui est en réalité un pur produit du type de Death que j'aime le moins. Et faire partie de l'élite de la merde signifie pas non plus être bon. Y'a de quoi faire un bon album si jamais ils arrivent à faire quelque chose de leur potentiel, en rentrant dans le lard plus directement et en stoppant le concours de celui qui pisse le plus loin les faisant ressembler à du sous-DEFEATED SANITY copulant avec DISGORGE. Sûrement un des seuls groupes dont je souhaite qu'ils prennent une tournure plus feignasse et arrêtent de s'amuser avec leurs grosses guitares pour revenir à un truc plus terre-à-terre...

Pffff : album fatiguant, au potentiel présent mais pas employé dans la bonne direction. Ou alors c'est juste moi qui suit trop réfractaire à ce genre de Death... En attendant la pochette tue.

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   DARK MORUE

 
  N/A



- Josh Welling (basse)
- Obie Flett (chant)
- Dan Osborn (batterie)
- Derek De Roos (guitare)


1. Vessel Of Inhumanity
2. Sentinent Horror
3. Beyond The Tyranny Of Entropy
4. Hivemind
5. Birth Of The Artilect
6. Digital Rapture
7. Dark Facets Of Self Indulgence
8. Prolific Dominance
9. Nanoscourge
10. Malestrom Of Vindicative Violence



             



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