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2009 Putrilogie

MULK - Putrilogie (2009)
Par DARK MORUE le 4 Juin 2011          Consultée 2461 fois

Mulk, pseudo du beugleur de SEDATIVE, ayant également fait un passage chez IGORRR pour le dernier album. Mulk, nom issu d'un livre mentionnant le Cradomulk, monstre caché dans ton placard. Et donc notre incroyable Mulk a désormais sorti son premier full-lenght, ou plutôt la compilation de ses 3 "Putr&Fact" rassemblée en une Putrilogie. Et autant pas y aller par quatre chemins, ça explose, ça latte, ça arrache les tripes et ça réduit en cendres. Car non, MULK n'est pas un projet banal. Rien à voir avec le Grind furibard de SEDATIVE, maintenant, notre créature placardée a digitalisé sa violence dans un cocktail à ne pas foutre entre les mains de n'importe qui...

Le géniteur de cette œuvre qualifie son style de "Hyperspeed Gutural Agressive Grindgore". Ça veut dire quoi ?
Alors, vous visualisez des groupes comme JIG-AI, NCC ou DEAD INFECTION ? Maintenant, vous voyez AUTECHRE et VENETIAN SNARES ?
Ouais, ça fait peur sur le papier. Rassurez-vous, en vrai c'est encore pire. Limite à la quinzième écoute on a encore peur de fourguer l'objet dans notre mange-disque...
Une intro bruitiste, un sample menaçant mais rigolo, et BANG. On y pige plus rien.
Bon, allez, qu'est-ce qui nous attend sur cette fantastique "Putrilogie" ?
BAR alternant tous les types de blasts possibles dans une fourchette allant de 350 à 500 BPM, Mulk qui nous balance un guttural absolument terrifiant passant d'intonations des plus porcines à du vokill brutal et glaireux, samples glitchs à foison, passages breakcore balancés à la gueule, riffing fouillis furieux filtré jusqu'à ce que mort s'ensuive...
Allez, 27 minutes. Une aspirine, un doliprane, un peu de morphine et un grand verre de whisky ; on repart.
Non, MULK est pas là pour nous faire plaisir. On se fait éclater la gueule sans aucune pitié, alternant bourrinages impitoyables et séquences bruitistes digitales dans le seul but de nous laisser pour mort cloué sur notre fauteuil, le cerveau en purée.
Vous connaissez WHOURKR ? Vous voyez THE BERZERKER (période Dissimulate) ? Vous mélangez les deux, et... et ben MULK c'est toujours plus extrême.
Quasi aucun break, totalement déchaîné et impitoyable, grind jusqu'au bout du gruik, copulant brutalement avec un sampler en roue libre. Mais bien évidement pas sans de nombreux moments forts.

Bon, si vous êtes saint d'esprit, jamais vous ne vous seriez approché de cette galette, et la simple écoute d'un extrait vous tuerait de migraine ou de rire.
On peut reprocher à MULK d'être souvent juste bruitiste (surtout sur la troisième "Putr&Fact", "AF" ou "Sulfat Primat" étant de bons exemple... Ah ben oui, on démarre par la troisième et on remonte le temps au fil de l'album, génial non ?) et de ne pas suffisamment laisser respirer son œuvre. C'est vrai, pour faire ressortir la violence exacerbée, rien de mieux que quelques brèves pauses, non ? A ce niveau-là, la très surprenante "Ork" vient à point. Ainsi que les samples de films assez nombreux mais bien choisis et en français (on a du Fight Club, La Cité de la Peur ou Enfermé Dehors, par exemple).
Mais bon, force est de constater que les "Putr&Fact II" et "III" restent quand même un pur condensé de violence électronique sans merci dont on ne retient au final que les samples et le fait qu'on en retienne rien. La dernière partie de l'album arrive donc. Et là, autant vous dire qu'on peut enfin respirer.
Non, MULK n'a pas calmé le jeu mais alors pas du tout. Mais maintenant, en lieu et place des éjaculations d'idées bruitistes mitraillant leur demi-million de coups de percus digitales en une minute montre en main sur fond de cris d'animaux égorgés et de filtres électroniques agressifs, on a désormais de vrais morceaux à se mettre sous la dent, avec de vrais bouts de musique dedans.

Certes, l'intro "Bruit" porte quand même très bien son nom. Mais quand on se mange "Patée De Chat", pour moi le meilleur morceau de l'album avec son gimmick presque mélodique qui revient à la fin sur fond de blasts à 400BPM et ses diverses passages purement breakcore intercalés entre des boucheries en apnée typique du reste de l'album, on a une impression de délivrance céleste absolument sublime et... Ouais enfin, faut se modérer, en gros le fait de trouver une ligne mélodique brève après une vingtaine de minutes de mégablastcyberglitch, ça rend tout content.
Et les morceaux suivant me confortent dans mon idée que cette dernière partie est la meilleure. Déjà, les morceaux tournent autour de 2-3 minutes, soit le double de tout ce qu'on a rencontré jusqu'à présent, et surtout maintenant on en retient des choses. "Corain Cochon" a également un passage aéré jouissif, et on se mange désormais plus de passages typiquement breakcore, parfois couplés avec des lignes de guitare/basse pour un résultat terrible ("Trou De Viande", ah, référence VENETIAN SNARES assumée !). Cependant, les deux derniers morceaux nous rappellent qu'on est toujours sur la "Putrilogie" et nous envoient bouler dans les orties jusqu'à ce que mort s'ensuive. "Porc Fight" porte bien son nom, de part sa cyber slam part centrale, avant une accélération progressive jusqu'à un final alternant supersonique et écrasant. Et on quitte le monstre vert du placard sur une séance de bruit d'une quarantaine de secondes. Ourgh.
Aller, on reprend une gélule et un garrot, une petite pression sur la télécommande avec ce qui nous reste de doigts, et c'est reparti pour 27 autres minutes de breakgore furieux.

L'album est fini, on souffle. Que reste-t-il ? La comparaison avec leurs confrères de Suprachaotic Records, WHOURKR, est inévitable. MULK est moins riche musicalement, moins ingénieux et la démarche est moins originale. Mais l'infériorité de talent pur est troquée contre une furie grind hors normes, une véritable volonté de tout annihiler par les machines et une démarche n'ayant pour cible que les véritables fous.
Vous trouvez que THE BERZERKER n'est pas assez extrême ? Donc vous êtes totalement taré, et par conséquent MULK est fait pour vous.

En une phrase: Pour psychopathes épileptiques déviants et cybernétiques uniquement.

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- Vincent Goubeau / Mulk (gruik, bzoing, tagada)


1. Bbw
2. Tomy
3. Sulfat Primat
4. Afid Fulfurik
5. Ork
6. Underteen
7. Af
8. Dechet Toxic
9. Apoplexie
10. Puree De Vache
11. Monskr
12. Viandal
13. Gravity
14. Bruit
15. Patee De Chat
16. Corain Cochon
17. R-3 Phaz
18. Trou De Viande
19. Porc Fight
20. Wbb



             



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