Il est aisé de deviner ce qui se cache derrière le pseudonyme HAND OF DOOM. En matière de Hard Rock, avec un nom pareil, nous ne sommes jamais trop loin de BLACK SABBATH dont un grand nombre s’essaie à la filiation avec plus ou moins de succès. Dans le cas présent, c’est un album live en hommage aux quatre de Birmingham qui se présente à nous. Pas de quoi fouetter un chat. Apparemment, ce "Live In Los Angeles" n’est qu’un "one shot" et déjà nous avons envie de répondre "heureusement" !! Alors qu’est-ce qui a bien pu pousser Idaho Music à publier cette galette? Nous ferons mine dans un premier temps de ne pas nous intéresser au sticker apposé sur le boitier pour prendre connaissance du line-up à l’ouvrage.

A la guitare, Guy Stevens, inconnu homonyme du célèbre producteur des CLASH décédé en 1981. A la quatre cordes, une demoiselle répondant au doux nom de Molly R. Stern, tout aussi inconnu que peut être Joey Garfield, le percussionniste/d-jay. Quant à Pedro Yanowitz, qui malgré un patronyme tout ce qu’il y a de plus confondant, laisse quelques traces sur internet, permettant ainsi de dévoiler quelques mystères quant à cet ovni discographique. En effet, en plus d’être le pote d’un certain Dave Grohl, nous apprenons sur la page Wikipedia qui lui est consacré que le présent concert fut enregistré en 2002 au club The Whiskey en Californie. Information primordiale mais absente du rachitique livret qui accompagne le disque. Jusque là, rien de renversant si ce n’est que la chanteuse en poste n’est autre que Melissa Auf Der Maur, la charmante et charismatique bassiste canadienne ayant fait quelques armes aux côtés de HOLE (le groupe de Courtney Love)et des SMASHING PUMPKINS. Cela sera-t-il suffisant pour remporter l’adhésion de l’auditeur ? Rien de moins sûr.

Revenons-en alors au fameux sticker que nous n’avions pas vu tout à l’heure tellement nous étions emplis de hâte à l’idée d’ouvrir le boitier et de contempler les sept photos moches qui y figurent. Sans compter la couv’, qui avouons-le, est plutôt réussie ; Miss Auf Der Maur, de dos, les bras en croix avec les fameuses franges aux bras "à la Ozzy" dévoilant les courbes de son postérieur entre noir et rouge, un délice. Je me perds !!! Nous en étions au sticker !!! Ainsi, nous apprenons que le nabot Jack Osbourne (fils de) est fier du nom qu’il porte. J’imagine que c’est à l’écoute du disque parce que sinon, je ne vois pas. A moins qu’il soit aussi secoué que son père, ce qui fait partie du domaine du possible. Seconde information intéressante, Nick Oliveri (MONDO GENERATOR, THE QUEENS OF THE STONE AGE) y va de son featuring.

Au final, il est plaisant d’entendre une voix féminine sur les standards des Anglais. Parfois ça coince, parfois c’est charmant. Musicalement, c’est fidèle aux originaux, trop et surtout c’est bêtement scolaire sans une once d’âme. L’intervention de Nick Oliveri au chant se produit sur la plage six du tribute sur le seul morceau tiré du répertoire du Sabb avec Ronnie James Dio, "The Mob Rules". Petit éclair d’intérêt dans la routine qui à ce stade s’est déjà bien installée. Comme à son habitude, le père Nick dissémine le grain de folie indispensable à son personnage. Pour le disque, ça fait léger !!!

Un peu plus de quarante minutes pour huit titres. Trop peu d’info. Parfois, réflexe ou plaisir coupable, on se surprend à chantonner ou à taper du pied. Non pas grâce au talent des musiciens. HAND OF DOOM, "Live In Los Angeles – Tribute To BLACK SABBATH" est un produit bâclé, superficiel et anecdotique. Même et surtout si le son est impeccable, j’aime les "live" mais je m’en méfie. Surtout celui-ci.