C’est en 2007 qu’Oliver Weers se fait remarquer à la télévision Danoise. Il participe alors à une émission de télé réalité du nom de X Factor. Un ersatz de notre populaire (et feu) Nouvelle Star transmise sur la "petite chaîne qui monte" et produite par la société de production internationale Freemantle. Tout ça pour dire que l’émission X Factor sera bientôt connue de tous. En effet, la Nouvelle Star n’étant plus, les pontes du nivellement et de la pensée unique ont prévu de nous vendre ce X Factor pour la remplacer. Quoiqu’il en soit et vu le niveau intellectuel de nos contemporains concernant la musique, nous n’aurons personne qui s’illustrera dans le metal sans être ridicule. Demandez à Steeve Estatof (qui se vend comme un punk/grunge, le chantre de la propreté), pour ceux qui se souviennent encore de lui. Oliver Weers, puisque c’est de lui dont il s’agit aujourd’hui tire son épingle du jeu de cette émission de télé-crochet. Voix puissante et interprétation irréprochable, il étend sa fan-base à chacun de ses projets.

En 2009, Oliver livre son premier album "Get Ready" qui fait gentiment parler de lui. Il est accompagné en studio par deux WHITESNAKE, Tommy Aldridge à la batterie et Marco Mendoza à la basse. C’est tout naturellement (tiens donc !!) qu’il se verra offrir la première partie du groupe de David Coverdale dans son pays. La chance ne s’arrêtant pas là, il occupera la même place pour la tournée de MOTLEY CRUE.
2010, changement de label mais une volonté inébranlable de s’imposer, Oliver propose "EVILs BACK", toujours dans une veine A.O.R mais flirtant avec un Heavy Rock à l’Allemande (pays dont il est natif). Notre homme décline sur douze titres (dont une intro), un savoir faire limpide, mesuré, efficace, plaisant mais mille fois entendu. Il n’empêche que la voix puissante du frontman ne laisse pas de marbre. Marketing à fond et produit aux petits oignons, Oliver tire son épingle du jeu. Puissant et lyrique, il doit la force de son disque à la section rythmique du "Serpent Blanc" toujours présente sur le disque et au guitariste Søren Andersen ayant officié sur scène aux cotés de Glenn Hughes (ex-Deep Purple) et Mike Tramp (ex-White Lion). Les talents en présence ainsi qu’une constance de line up confortent l’idée d’un projet viable. Et cela s’entend.

"Evils Back", title track cimenté au synthé, rempli sa fonction d’introduction vitrine du disque, l’ambiance est posée. Le guitariste semble s’éclater un chouilla plus sur "All My Life" qui ferait un hit en béton armé pour Ouï Fm. Comme il faut l’avouer bien des titres de ce disque. "Without You" se fait un peu plus pop et s’essaie au refrain calibré pour les stades, que la production soutient indéfectiblement. "Hero" accélère le tempo en illusion sur son intro pour se transformer en hit ultime, Weers épaulé au chant par Rebecca Armstrong (Stella Black Rose) pour un résultat qui remporte les suffrages. Même constat pour "Need It Bad" ou le chanteur use du vocoder pour modifier son chant. La ballade, puisqu’il en faut toujours une, "Beautiful Rain" rempli sa fonction, mielleuse et dispensable. On reprend donc une grosse louche de tubes qui fonctionnent avec "Much Too Much". Une odeur de KISS mollasson se dégage de "Fighting The Mountain" et de "Demolition Man". La seconde partie du disque fonctionne un peu moins bien et "Rainbow Star" semi ballade qui clôt le disque, le résume parfaitement bien.

De bonnes ambiances, un jeu impeccable à tous les niveaux, il ne manque qu’un véritable éclair de génie pour que la sauce prenne. Souhaitons au groupe d’être plus aventureux pour ses prochaines productions. A surveiller tout de même.