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ANTHRIEL - The Pathway (2010)
Par BAST le 22 Février 2011          Consultée 3223 fois

ANTHRIEL, nouvelle formation de Power Metal n’emprunte quasiment rien à SONATA ARCTICA et STRATOVARIUS, alors que bon, quand on fait du Power et qu’on est Finlandais, la logique voudrait qu’on copie un maximum la bande à Kakko et l’ex-bande à Tolkki, comme s’y sont scrupuleusement appliquées mille deux cent soixante-quinze formations auparavant.

Cela ne fait pas d’ANTHRIEL une formation originale pour autant puisqu’elle copie quand même. Qui ? SYMPHONY X, ce groupe basé dans le New Jersey à qui l’on doit le grand, le beau, le tonique "The Divine Wings Of Tragedy" ainsi que quelques autres choses moins marquantes mais tout à fait correctes pour la plupart. A bien écouter le titre ouvrant "The Pathway", on peut même affirmer qu’ANTHRIEL, en matière de duplicata, réussit une sorte de sans faute, du genre certifié original ; entre "Devil's Lullaby" et SYMPHONY X, c’est à la vie à la mort ; mêmes riffs, même chant (qui va jusqu’à l’imitation de Russell Allen), mêmes sonorités néo-classiques, manière identique de puiser dans le Prog' ses brisures et sa technique.

La ressemblance est telle que "Devil's Lullaby" met un malaise dans le crâne ; écouter un album en ayant la sensation écrasante qu’on connait déjà les mélodies, celles là même que l’on est censé découvrir, peut affecter les plus fragiles. Heureusement, étrangement aussi du reste, ANTHRIEL va profiter des douze titres coulés dans "The Pathway" pour se démarquer peu à peu de SYMPHONY X et, de fait, proposer une sensation de neuf salutaire.

La transition entre "je connais" et "je discerne (parfois à peine)" va se dérouler progressivement.

"Mirror Games", déjà, permet d’entendre la véritable voix de Simo Silvan et en conclure, donc, qu’il est chanteur et non caricaturiste, même s’il se permettra d’autres emprunts à son ainé Américain mais assez peu pour qu’on accepte ce genre de facéties. Timo Niemistö, quant à lui, s’obstine encore à saisir sur ses six cordes la même sorte de soli qu’affectionne Mickael Romeo. Mais incontestablement, il y a du mieux. Car sur ce second titre - enfin ! – nous est donnée l’occasion de voir de quel bois se chauffe ANTHRIEL : c’est bien du Power mais avec une manufacture progressive évidente ; la formation a recours au clavier pour tisser quelques ambiances, baroques ou plus sombres (le final), manifeste une certaine variété dans le chant et la composition des refrains. Celui de "Devil's Lullaby" se montre accrocheur tandis que son homologue posté sur le titre suivant, "Guardian", sert le poing de rage, ledit point que lance Simo Silvan pour brusquer plutôt qu’emporter (logique de la part d’un poing lancé). "Guardian", c’est désormais à son tour, a quelques accointances avec RHAPSODY, dans l’emploi des chœurs d’opéra ou des orchestrations, dans la confection des soli, aussi, qui font dépendre leur accroche de la répétition des thèmes, courts et sautillants. Le refrain, simple, force l’adhésion par son aspect aérien et épique, rappelant REQUIEM dans l'alliance de mélodies catchy et d’arrangements boudés par les radio, c'est-à-dire Heavy.

C’est bien à compter de "Guardian" que "The Pathway" quitte le giron de SYMPHONY X pour voler de ses propres ailes, même si le maître US l’escorte de près et continue à lui donner des conseils sur la manière d’évoluer (si vous avez compris cette phrase, bravo). Il est dès lors plus facile de se laisser aller à quelques compliments mérités. Je les adresserai d’abord à "Haven Of Grace", pour son chant varié, hésitant entre mélancolie (les couplets soutenus par le piano, le refrain délicat) et molécules anti dépressives qui font d'un seul coup effet (la guitare qui reprend du poil de la bête avant le refrain, le pont Heavy et rugueux malgré de nombreuses orchestrations) puis à "Dark Divided Minds" qui semble bâti dans le même moule, quoique la touche sombre de son prédécesseur ait été remplacée par une théâtralisation des mélodies (le pont, excellent, semble conter une histoire) ou encore à "Controversial Euphoria", caractérisé par des mélodies popisantes mais frottées à la pierre Metal, le relief créé par l'alternance de ton des lignes de chant (agressives, fédératrices, aériennes sur le refrain) ou le pont, long et bon, évoquant par moments SHADOW GALLERY.
"Promised Land" mérite un paragraphe à lui tout seul en sa qualité de titre préféré de l’auteur de cette chronique. Parce qu’il m’évoque le travail de NOCTURNAL RITES sur son divin "Tales Of Mystery And Imagination" ? Probablement, oui. Mais pas seulement. Il faut aussi souligner la qualité du refrain, petite merveille, tout comme le riff répété à l’envie et le long solo.

Je reprochais à "The Pathway" de mal débuter. Je lui reproche de mal se terminer. "Chains Of The Past" est la longue pièce épique que les formations de Power réquisitionnent plus que de raison pour clore un album dont la pochette aborde des couleurs fantasy. En général, cette habitude n'est pas pour me déplaire, d’autant que sur "The Pathway", on surprend agréablement les Finlandais à charrier autant qu’ils le peuvent les ambiances à coups de couplets mélancoliques, d’accélérations Heavy, de guitares jetant quelques mélodies folkloriques, d’orchestrations percutantes. Ce qui ne convient pas, c’est qu’en dépit de passages accrocheurs (les arpèges en fin de pont, par exemple), ce titre manque de cohésion, laissant davantage la sensation d’une succession de plans mal rafistolés que celle d’un tout limpide dans ses enchainements. Pas mauvais, mais trahi par une structure bancale.

Finalement, malgré un départ sous les couleurs US d'origines Suédoises (Yngwie Malmsteen) de SYMPHONY X, le premier album d’ANTHRIEL trouve rapidement sa propre identité. De très bons titres le composent, même si l’on regrettera le côté anecdotique du morceau d’ouverture et le manque de piquant de la pièce épique qui aurait gagné à être raccourcie pour lui conférer davantage d’impact. Hormis ce début et cette fin timorés, "The Pathway" constitue une bonne surprise, mené par une guitare peu avare d’elle-même et proposant assez d’intensité pour garantir des écoutes longues et attentives.

Note : 3,5 / 5

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   BAST

 
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- Simo Silvan (chant)
- Timo Niemistö (guitare)
- Klaus Wirzenius (basse)
- Jari Kuokkanen (batterie)
- Antti Hakulinen (claviers)


1. Devil's Lullaby
2. Mirror Games
3. Guardian
4. Repression
5. Haven Of Grace
6. Dark Divided Minds
7. The Deliverance
8. Controversial Euphoria
9. Light Divine
10. Scent Of Dawn
11. Promised Land
12. Chains Of The Past



             



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