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SERAPHIM - Rising (2007)
Par NEBEL le 20 Novembre 2010          Consultée 2315 fois

La mondialisation, considérée par certains comme une bénédiction et par d’autres comme la source de tous les maux de la Terre, a au moins un avantage : nous faire découvrir des groupes du monde entier, rapidement et sans effort. Ainsi, SERAPHIM nous vient de Taïwan, origine plutôt surprenante pour un groupe de Metal, vous en conviendrez.
Un autre aspect intéressant de cette globalisation est l’hybridation des cultures, le mélange des genres. Car ne vous attendez pas à un pur produit d’une société très différente de la nôtre : SERAPHIM œuvre dans le Metal Symphonique à chanteuse, il fait du NIGHTWISH, dirons-nous méchamment. On ne sera donc qu’à moitié étonné en apprenant que ce quatrième album des Taïwanais a bénéficié de l’expertise du studio Finnvox, multinationale du son léché et puissant, et que sa pochette est l’œuvre de Mattias Norén, célèbre illustrateur suédois.

Certes, il serait injuste d’attaquer SERAPHIM parce qu’il ne nous fournit pas notre dose d’exotisme : ses membres ne sont pas là pour nous offrir une musique d’ambiance de restaurant asiatique bon marché (je pense à la publicité « sushi à volonté » qui s’affiche en ce moment sur leur page Myspace). S’ils veulent jouer une musique typiquement occidentale, qu’ils le fassent ! Mais on leur pardonnera plus difficilement de s’être positionnés comme énième clone de NIGHTWISH période "Oceanborn".

Faisons cependant preuve d’indulgence : la fonction d’un clone n’est-elle pas, finalement, de nous offrir, avec quelques années de décalage, une musique que les précurseurs ont cessé de jouer il y a bien longtemps, de tenter de nous faire revivre, avec plus ou moins de succès, ce bon vieux temps ? Acceptons donc SERAPHIM pour ce qu’il est, un palliatif qui n’a pas honte de l’être et qui remplit d’ailleurs plutôt bien sa tâche.

L’aura d’un groupe à chanteuse se résume bien souvent à ce poste crucial : comment oublier la dimension iconique de Tarja Turunen, par exemple ? Quinn Weng, dont c’est le premier album avec SERAPHIM, se débrouille très bien, sa voix alliant puissance, justesse et émotion, trois facteurs qui ne sont pas toujours réunis dans d’autres formations du même acabit. Il lui manque peut-être une personnalité un brin plus affirmée pour prétendre au titre d’excellente chanteuse.
Dans le but d’apporter un peu de variété, d’autres voix ont été introduites : la première est le sempiternel grognement de démon, heureusement présent en quantité très raisonnable, et la seconde, plus enthousiasmante, rappelle un peu celle d’André Matos, le talent en moins. Des progrès devront être faits sur ce point.

Une chose est sûre, "Rising" est très entraînant, rapide et fluide à souhait, mais il aurait peut-être gagné à élargir ses perspectives en proposant par exemple davantage de chansons plus lentes et atmosphériques, à l’image de No More, qui met parfaitement en valeur la très belle voix de Quinn Weng. Cette recherche effrénée de la rapidité, bien qu’elle puisse évoquer les meilleurs moments du "Wishmaster" de NIGHTWISH, contribue à créer un album dense, peut-être trop. Si ce manque d’aération n’atteint pas les proportions d’un DRAGONFORCE, il faut admettre qu’écouter "Rising" d’un bout à l’autre sans ressentir le moindre signe de fatigue n’est pas chose aisée.

Ce quatrième album avec une nouvelle chanteuse, à mon goût plus talentueuse que la précédente, constitue donc un renouveau intéressant pour SERAPHIM. Mais comme la grande majorité des clones de NIGHTWISH, il peine à se démarquer de son modèle. Dommage, il ne manquerait que quelques ajustements et une plus grande ambition dans l’écriture pour en faire un très bon groupe.

A noter que SERAPHIM a l’habitude de sortir ses albums en deux éditions : l’une chantée en chinois, l’autre en anglais. Je n’ai hélas pas réussi à mettre la main sur la version en mandarin et ne pourrai donc pas vous en dire plus à son sujet. Je trouve personnellement regrettable que le groupe n’assume pas davantage son héritage national : mettre plus en avant les sonorités exotiques (de notre point de vue) de sa langue lui permettrait sans doute de mieux se démarquer de ses semblables.

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   NEBEL

 
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- Quinn Weng (chant)
- Kessier Hsu (chant, guitare)
- Thiago Trinsi (guitare)
- Mars Liu (basse)
- Van Shaw (batterie)


1. Betray
2. Hope
3. Permanence
4. Beautiful New World
5. Spring Wind
6. Century
7. Destiny
8. Rising
9. No More
10. Time



             



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