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2010 Last Desire
 

- Membre : Attraction Theory, Sadist

MASTERCASTLE - Last Desire (2010)
Par BAST le 19 Octobre 2010          Consultée 2077 fois

Du Metal italien à chanteuse ; cette étiquette rapidement cousue sur le col de MASTERCASTLE ferait croire à une rentrée des classes sous la direction de LACUNA COIL. Fausse route, EDENBRIDGE a hérité du rejeton. La pochette est l’indice sans équivoque : couleurs chaudes comme la braise et baveuses comme une langue, demoiselle de type dominatrice, bardée de cuir, arborant le genre de posture qui incite à rester sur ses gardes, le doute se lève comme la brume sur la verte prairie, on parle de Power Metal. Pas du genre couillu à poils rêches. Quoique. Giorgia Gueglio sait pousser la voix quand la rythmique Heavy le lui suggère. Une rythmique assez appuyée du reste (l’intro de "Event Horizon") et agréablement mise en valeur par une production claire et précise à laquelle on reprochera toutefois un manque de chaleur. Il y a un côté mécanique, en effet, dans l’enchainement propret des riffs, dans la juxtaposition millimétrée des plans. Un phénomène monnaie courante du reste, ces derniers temps, où majorité de groupes s’emploient à durcir le ton, à l’heure où le Heavy peine à faire recette s’il ne propose pas sa galerie de plans puissants.

A l’endroit où EDENBRIDGE me passe au–dessus de la tête sans faire lever la mèche rebelle précautionneusement conservée sur mon front soucieux, sa petite sœur me fait pousser des frisotis sur le crâne. Et le plus fort, c’est que la différence de perception tient à peu de choses. MASTERCASTLE marque des points dans sa volonté à rallier plus franchement l’essentiel, déjà. Les mélodies s’avèrent directes tout en bénéficiant d’un travail poussé. On les mémorise grâce à leur acception catchy assez coutumière dans le genre, notamment au niveau des lignes de chant (le refrain de "Away"), on en redemande en raison d’un enrobage qui leur confère une plus belle densité : ambiances tissées par le clavier, rythmique à la belle variété où soli passionnants. Le voilà, l’autre point fort, emprisonné dans les doigts habiles de Pier Gonella, lui qui a mitonné une collection de soli impressionnante. Le membre de LABYRINTH (ou l’ex-membre, on ne sait plus trop bien depuis "Return To Heaven Denied Part 2", album mijoté par le line-up originel, c'est-à-dire sans Pier évincé par Olaf Thorsen) me semble ici bien plus inspiré et aventureux qu’il ne l’avait été par le passé ("Misr", "Wild Spell", "La Serenissima").

"Last Desire" a largement de quoi satisfaire son quota d’amateurs. Quoique le chant féminin pousse MASTERCASTLE dans une niche ayant ses adorateurs et ses détracteurs, il me semble bien que l’amateur de heavy mélodique lambda, celui qui dirait avec détachement qu’une voix d’homme ou de femme reste une voix, tient avec "Last Desire" un éventail assez large de ce que le genre sait proposer. Qu’il souhaite se repaitre d’une composition Heavy et c’est "Event Horizon" qui déboule. Qu’il préfère lever le poing et le brûlot épique "Wild Spell" y pourvoira. Qu’il désire ardemment faire frémir ce qui lui sert de postérieur et "Away" l’aidera en ce sens, lui permettant même de brûler les kilos récalcitrants. Qu’il ait un chagrin d’amour à oublier et la très belle ballade "Jade Star" lui fera assez verser de larmes pour qu’il ne lui en reste guère pour l’ex parti(e) voir ailleurs si le sexe y était meilleur. Et enfin, qu’il soit l’un de ces opiniâtres occupés à longueur de temps à entretenir le cuisant de la claque assénée par les deux "Keepers" de vous savez qui et son choix se portera sur "Great Heaven’s Climb", adroitement inscrit dans la veine Speed mélodique.

D’abord rassemblement de musiciens venus de l’Italie entière (LABYRINTH, ATHLANTIS, THE DOGMA, VISION DIVINE, ODYSSEA), MASTERCASTLE s’avoue bien plus intéressant que le super groupe décelé en apparence. Son second album arbore couenne et viande dont les amateurs de Heavy mélodique pourront faire festin, surtout avec une production puissante et globalement de qualité (le reproche sur son aspect mécanique et froid tient toujours).
A essayer, après avoir fait abstraction de l’hideuse pochette.

Note : 3,5 / 5

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   BAST

 
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- Alessandro Bissa (batterie)
- Steve Vawamas (basse)
- Pier Gonella (guitare)
- Giorgia Gueglio (chant)


1. Event Horizon
2. Misr
3. Wild Spell
4. Last Desire
5. Away
6. Space Trip
7. Jade Star
8. Great Heaven’s Climb
9. Cat-house
10. Toxie Radd
11. La Serenissima
12. Scarlett



             



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