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METAL MéLODIQUE/AVT GARDE  |  STUDIO

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2008 2 Unlimited
2010 342
 

- Membre : Carnival In Coal

PIN-UP WENT DOWN - 342 (2010)
Par VOLTHORD le 12 Octobre 2010          Consultée 2170 fois

PIN-UP WENT DOWN, bourré de bonnes intentions et d’atours de marques (celle de l’ancien CARNIVAL IN COAL, oui mon brave), de bonnes idées et de professions de fois à lire un peu partout sur le net dans diverses interviouzes, revient en force, en forme et vient palier rapidement l’attente qu’avait suscité le succulent "2 Unlimited".

Et alors que l’excellente prose d’Asphodel nous disait que "342", ce sera pas la suite de "2 unlimited", et que dans tous les cas, « Il faut prendre chaque album de Pin-Up Went Down comme un éventuel testament », forcément on ne savait pas à quoi s’attendre, ça nous excitait les oreilles d’autant plus. Et quelque acquisition compulsive et un été d’écoute plus loin, je reviens quand même moins satisfait qu’après mes balancements de popotins et les jouissements compulsifs de "2 Unlimited".

PIN-UP WENT DOWN a encore péché ses inspirations tellement de partout qu’il sera difficile pour qui n’est pas dans la tête des membres d’en déceler vraiment les origines. Comme l’a dit moult fois le groupe et comme on le ressent clairement, "342" n’a plus rien du côté pop-dance floor de son prédécesseur, il a un groove plus simplement rock, des chants clairs plus mélodieux qui nous évoqueraient, pour rester dans l’hexagone, les courtes années l’excellent AKIN. Il est moins impulsif et violent (même si ça gueule de temps en temps, faut pas déconner), veut davantage tisser dans l’ambiance, dans l’aérien, il utilise plus le piano (normal, le nouveau membre, Nicolas Damien, est pianiste), les effets lyriques et l’ambiance filmique d’un ANGELO BADALAMENTI (une influence décelée parmi d'autres ?)… mais évidemment son côté décalé, ses petits gimmicks carnavalesques qu’un STOLEN BABIES n’aurait pas volé continueront à alimenter la folie qu’il nous fallait pour ne pas douter un instant de la qualité de l’album. "342" se classe presque davantage au côté du "Anthology II" d’AKPHAEZYA que de "2Unlimited", peut-être seulement pour son côté accessible.

Mais servi par un son assez clinique qui n’aura pour seul vrai mérite que de mettre une basse extraordinaire en avant, des ambiances qui manquent de nous prendre complètement, "342" ne fait pas totalement mouche. On aura beau admirer à tout moment la voix d’Asphodel, qui donnerait des leçons à bien des potiches du nouveau star system métallique, on a toujours du mal à prendre ses marques, et on vogue entre beaucoup d’intros qui ne partent pas ou pas assez, encore une fois malgré des putains de lignes de chant et des mélodies fortes, et d’autres idées qui paraissent un peu trop décousues et interchangeables. Ainsi dans "Vaginaal Nathrakh", les synthés honteux de J-pop sous cocaïne, plutôt complètement ridicules, ne semblent servir que de clin d’œil rapide à un premier album plus second degré, mais revient vite entre riffs des îles et passages thrasouilles avec Andy Schmidt de DISILLUSION qui donne la réplique à Asphodel, sans qu'on puisse vraiment restituer ce petit passage de régression musicale dans une vision plus globale du morceau (qui est le titre le plus péchu de l'album, par ailleurs).

Alors c’est beau, c’est classe, c’est à la fois doux et fun, c’est varié comme pas deux, personnel comme tout, je n’ai « que » l’impression qu’après "342", un bon moment est passé, mais pas un grand album. Il y a toutes les intentions qui auraient fait l’album de l’année, mais il n’en reste qu’une impression d’inachevé… Peut-être justement parce que la fin d’album automatise un peu les refrains mélodieux, faisant un peu régresser notre attention au lieu de nous projeter à un autre niveau de planage avant-gardiste.

Ou bien c’est la production qui manque d’ampleur et d'expérimentation en soi (mais là j’y connais rien, vraiment), ou tout simplement, le "Metal" contenu dans "342" se laisserait trop submerger par tout ce qui l'entoure, tout en essayant de garder sa place de roi (ma dernière hypothèse en date). Ou bien c’est seulement moi qui déraille, et j’aurais une révélation un jour ou pas.

Forcément, à ce niveau, le verdict est frustrant pour tout le monde .

Et pour ceux qui ne lisent que la fin des chroniques, quand même c’est toujours bon à répéter : Quelle chanteuse de talent ! Arrêtez les divas, et regardez vers l’hexagone. Ce sera tout pour aujourd’hui, oui.

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- Alexis Damien (voix, instruments)
- Asphodel (chant)
- Nicolas Damien (piano)


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