Le nom du groupe déjà, sonne un peu espagnol sur les bords. Bah si quand même, vous ne trouvez pas ? Alors forcément, lorsque l'on sait que la scène Metal espagnole est en pleine ébullition en ce moment (clin d'oeil à la dernière trouvaille Thrash Metal en date et vivement recommandée : ANGELUS APATRIDA. D'ailleurs mon cher Fenryl, à quand la chronique des deux autres albums ?), je me dis tiens allez hop, un nouveau groupe espagnol de Thrash Metal, de Heavy Metal ou que sais-je encore.
Après TIERRA SANTA, SARATOGA, voici donc SALAMANDRA (j'ai évité soigneusement de citer MAGO DE OZ ou encore AVALANCH, ça rimait pas !). Sauf que voilà... SALAMANDRA n'a rien d'espagnol du tout, hormis donc ce nom peut-être.

Et aussi surprenant que cela puisse paraitre, cette formation nous vient tout droit de République Tchèque. Pas commun du tout en fait. Je crois que c'est vraiment la première fois que je m'écoute du Metal originaire de là-bas. Oh, mon mange-disque a bien dû avaler du KRABATHOR (du Death Metal en fait) à une époque et certainement à une petite dose étant donné que c'est pas trop le genre de groupe que j'écoute, mais c'est à peu près tout.

SALAMANDRA donc, quasi inconnu au bataillon, n'en est pourtant pas à son premier coup d'essai. "Time To Change" est déjà le cinquième album de cette formation dont on pourra rapprocher allégrement le style à celui de groupes comme SAIDIAN, STRATOVARIUS ou encore EDGUY, avec parfois quelques touches et arrangements à la NIGHTWISH ou à la WITHIN TEMPTATION (choeurs sur "Underworld Tale", piano et choeurs sur "Dark Matter", chant lyrique féminin sur "Lost Life" - titre aux relents un tantinet EPICAiens - ou encore sur "Factor Zero"), c'est au choix. Des influences plus qu'honorables en somme.

On y retrouve quasiment le même genre de compositions (du speed qui tient carrément du hit, "Masters Of Rock" - STRATOVARIUS n'est vraiment pas loin du tout -, du mid-tempo léger en passant même par de la jolie ballade baveuse "Leaving Me" et ses très jolis choeurs de fin), le même enthousiasme, le même entrain et de belles mélodies ("Masters Of Rock" encore lui !).
Des choeurs épiques, presque guerriers, parsèment l'album et rappellent parfois l'époque de "Elements Part I" (sur "Time To Change" par exemple et encore plus flagrant sur "Eternal Moon") mais avec une profondeur et un impact moindres. On y retrouve également quelques claviers (c'est d'ailleurs une femme qui les joue), pas toujours très judicieux il faut le reconnaître ("Dark Matter"), mais sans l'aspect néoclassique des Finlandais de STRATOVARIUS.

Bien évidemment, à l'écoute de ce "Time To Change" à la production plus que correcte, vous vous direz que l'ensemble tient de la troisième division. Et vous n'aurez sans conteste pas tort. Les compositions bien qu'agréables et dotées pour la majeure partie de soli guitare de premier choix, de refrains accrocheurs, de choeurs puissants et épiques et d'un chant acceptable bien que poussif par moment, restent quand même relativement classiques pour ne pas dire anecdotiques.
Privilégiant certains aspects qui ont fait le succès d'autres groupes par le passé, SALAMANDRA n'évite malheureusement, que trop peu les poncifs du genre, ce qui est quand même fort préjudiciable à ce niveau.

Il n'en reste pas moins un disque sans prétention, honnête et plaisant qui saura ravir les inconditionnels du genre uniquement.

Le hit de l'album : "Masters Of Rock".
Les titres qui tirent leur épingle du jeu : "Factor Zero", "Underworld Tale", "Eternal Moon".
L'instrumental hyper court de l'album : "The Piano Time".


Note : 2,5/5.