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2010 Me As The Devil

ME AS THE DEVIL - Me As The Devil (2010)
Par VOLTHORD le 29 Juin 2010          Consultée 1440 fois

Lorsque Patrick Roy est passé à la tribune de la chambre du blabla députale, avec son costard rouge-sang et son magazine de Rock Hard même pas corné ni à moitié déchiré (il ne le lit donc pas sur le trône, preuve d’une certaine classe), et s’est permis de défendre les couleurs locales de notre belle musique, ça nous a tous mis la larme au cœur. Cependant, la faille de son discours a été de citer en grande majorité des groupes qui n’avaient pas grand-chose à voir avec notre hexagone chéri. Un comble quand on se fait défenseur d’un underground local (mais bon, quelle classe quand même).

Et pourtant, cet underground local, il prend franchement de l’envergure, parfois avec un peu de retard, parfois avec un peu de redite… mais quand même ! Des groupes comme ME AS THE DEVIL montrent que la France ne fait pas que dans le Black de cave et le Prog castré, en nous balançant une auto-prod de Metal Industriel et mélodique qu’on ne peut pas appeler ‘démo’ tellement que c’est du béton. Et quand je pense qu’en Suède, un DEATHSTARS réussissait avec un album pas exceptionnel à faire péter les chartes, je me dis que, dans un monde où la France serait un pays d’ouverture culturelle, ME AS THE DEVIL aurait tous les atouts pour devenir une star nationale.

Car ME AS THE DEVIL se fait facile d’accès, plus par constat que par souci de plaire, mais facile d'accès quand même. Et c'est tant mieux.

Dès son entrée en matière, il évoque le groove du ROB ZOMBIE des débuts, ajoute des claviers spaciaux-temporels digne de PAIN, puis une mélodicité et des lignes de chants regardant vers les passages non-death du Death Mélo suédois, en particulier le IN FLAMES post-"Reroute To Remains". Ensuite, il dérive vers un petit côté maniaque pointant vers la période barge du sir MANSON. Il utilise avec discrétion ses traficotages modernes, gardant une sorte de pureté New Wave comme toile de fond, une mélodie toujours en avant, mais ne paraissant jamais trop facile ni désuète. Il peut même rappeler des ambiances qu’on trouve habituellement dans des galettes de Black Sympho (les couplets presque BORGIRO-ARCTURUS-ien de "People") ou d’autres groupes à portée ‘gotho-horrifique’ comme un certain THE VISION BLEAK (en quasiment mieux). La liste de mélanges ou d’évocations est longue, et réduire ME AS THE DEVIL à ces modèles ne serait pas lui faire justice.

Car même si les Français passent par quelques étapes de déjà-entendu, à aucun moment cette impression ne deviendra un problème. Lorsqu’il joue un côté plus rock’n’roll, cependant, ça marche moins, comme en témoigne le moyen "The Razor’s Light" ou le plus tapageur "Spider Face" et ses riff et ambiances un peu génériques. L'album donne donc parfois l'impression de s’appuyer sur une prod d’une rare puissance pour une démo, mais qui ne suffit pas à l’appréciation des morceaux. C’est plutôt un petit manque de grandes apogées dans l’album qui créera un problème. Des instrumentaux comme "The Great Escape Plan" manqueront une vraie étincelle, tout comme le très long "Land Of Sorrow", qui finit dans des éclats bruitistes qui sembleront un peu poussifs. Peut-être trois minutes en moins auraient été préférables.

On pourra penser qu’il est difficile de débarquer dans un genre où l’auto-formatage est assez conséquent et où les idées semblent plus limitées qu’elles n’y paraissent. ME AS THE DEVIL sait tirer part de ses influences mais oscille intelligemment de l’une à l’autre, pour finalement prendre ses marques. Variété des rythmes, de gimmicks vocaux merveilleusement bien gérés, ou d’ambiances entre le robotique (l'excellent "The Beast"), le plus intense et gothique ("Mr Renfield"), et ne cédant jamais a un boum boum de club. Ce qu’on l’on retient de cette galette éponyme est une mélancolie douce et un peu amer.

Ce que l’on regrettera est finalement que le groupe ne propulse pas ses influences à un stade où l’electro-indus, le Metal groovy et la New Wave s’auto-complètent véritablement pour friser l’orgasme. Mais sans nul doute le groupe parviendra, avec ses prochains albums, à nous étonner encore, car dans un genre un peu boudé de la scène française, des groupes avec autant de potentiel, il y en a peu.

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- Marc (chant, programmation, claviers, guitare)
- Thomas (guitare)
- Judd (basse)
- Rosie (claviers)
- Nic-u (batterie, chœurs)


1. Bitch
2. Evil Eyes
3. Mr Renfield
4. The Razor's Light
5. People
6. The Great Escape Plan
7. Spider Face
8. Deadly Hopes
9. First Time
10. The Beast
11. Staring At The Moon
12. Land Sorrow



             



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