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2010 Monument To Time End
 

- Membre : Isis, Minsk, Leviathan, Nachtmystium

TWILIGHT [USA] - Monument To Time End (2010)
Par MEFISTO le 13 Juin 2010          Consultée 3740 fois

Attention, filiation improbable et bâtarde : KRIEG, LURKER OF CHALICE, NACHTMYSTIUM, JUDAS ISCARIOT, THE ROYAL ARCH BLASPHEME, ISIS, MINSK… des combos américains en majorité Black, qui ont vu à un moment ou à un autre dans leurs rangs un membre de TWILIGHT (pas le film nanar guimauve ourson de pseudo vampire), ce super nouveau groupe fusionné de talents qui fait grand mal à la musique. Oui, car lorsqu'on allie des Blackeux avec des Post-Coreux, des Sludgeux et des Doomeux, on peut s'attendre à quelque chose de sacrément bizarre, pour ne pas dire monstrueux.

On peut surtout s'attendre à du Black hors norme, boueux, root et envoûtant. Ce que nous servent exactement les Américains. Et pas sur un plateau d'argent, oh que non. Va falloir la gagner votre galette de pétrole déversé par grande bêtise en mer, mes chers amis. Va falloir bûcher dur pour passer à travers ce "Monument". Et faut pas vous attendre à du bête Black pioché à la va-vite en invoquant Belzébuth ou à du Stoner aux cellules cramées, TWILIGHT est plus que ça. En fait, plus que ce que seriez en droit d'imaginer compte tenu du curriculum combiné du sextette.

D'abord, les ambiances sont prégnantes dès les premières écoutes : la noirceur du Black et le stress constant, « l'impression de marcher sur un fil de fer en craignant le coup de vent fatal » du Postcore/Doom et dérivés, vous lynchera assez rapidement. Vous aussi serez interloqués par ces bidouillages infâmes et ses incursions de guitare fun doublée de vibrations aguichantes ("The Cryptic Ascension", "The Catastrophe Exhibition"), ces envolées touchantes ("8,000 Years", "Negative Signal Omega" – le "In The Air Tonight" du Metal ?!) propres à l'univers de ISIS, par exemple, ou ces sauvages compos Black où l'électricité et les effets psychotropes à la NACHTMYSTIUM croisé avec JUDAS ISCARIOT ne lâchent pas une seconde ("Convulsions In Wells of Fever", "Decaying Observer"). Vous en prendrez pour votre rhume avec cette soupe de terre périlleuse et pétillante. Parfois pour près de 10 minutes, alors attelez-vous solidement !

TWILIGHT joue avec nos nerfs, c'est fatal. Tour à tour avant-gardiste, propagandiste, dépressif à l'excès, opaque ou lumineux, répétitif, inventif, magouilleur avec ses damnées programmations qui viennent troubler des eaux déjà impraticables, imbuvables, le groupe trouve le moyen de tout réussir. Il allie puissance à patience en accélérant et décélérant quand on s'y attend le moins, ou il s'évade dans sa tête sur le sofa en fumant un splif… De sorte que parfois, on doute être en présence de Black, même lézardé de mornifles modernes et nerveuses. La voix criarde sortie de derrière un voile de fumée et la pesanteur (excellente production à ce niveau) de "Monument To Time End", nous ramènent toutefois rapidement sur terre.

Il est évident que lorsqu'on expérimente, il y a des ratés, notamment du côté des trouées atmosphériques qui s'allongent ou qui n'ajoutent strictement rien à l'effet que désire créer la formation. Certaines plages ont aussi le don de tarder à commencer leur démolition irrégulière, un agacement qui perdurera jusqu'à la toute fin. Ça met dans l'ambiance, certes, les fans de Post-Hardcore ou de Stoner s'y connaissent, mais quand même. Un peu plus de resserrement du côté de l'enculage de mouche aurait mieux servi les Américains.

TWILIGHT livre ici un OVNI, disons-le franchement. Pas facile de s'engouffrer dans ce truc, je le répète, surtout si les groupes mentionnés en intro vous rebutent. Imaginez-les maintenant ensemble, dans la même pièce… Si vous songez à traîner votre scie à chaîne, laissez tomber, "Monument To Time End" sera votre tombeau. Pour les autres, la découverte est par ici et elle n'est pas à rater sous aucun prétexte.

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   MEFISTO

 
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- Wrest (batterie, guitare, basse, claviers, e-bow)
- N. Imperial (chant, basse)
- Blake Judd (guitare, chant)
- Aaron Turner (guitare, chant, effets)
- Sanford Parker (guitare, claviers, effets)
- Stavros Giannopolous (guitare)


1. The Cryptic Ascension
2. Fall Behind Eternity
3. 8,000 Years
4. Red Fields
5. Convulsions In Wells Of Fever
6. Decaying Observer
7. The Catastrophe Exhibition
8. Negative Signal Omega



             



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