Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK METAL  |  STUDIO

Lexique black metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2010 Procella Vadens
2016 Dis Manibvs

IMPERIUM DEKADENZ - Procella Vadens (2010)
Par MEFISTO le 11 Avril 2010          Consultée 2526 fois

Ah, si l'intro était un gage de perfection pour tous les albums en possédant une… Celle de "Procella Vadens" est si belle qu'on se croirait en plein rêve. Mais on se doute bien, comme à chaque fois, que dès que ces douces notes au piano s'estomperont, ce sera le déluge, la débâcle, les deux Blackeux allemands d'IMPERIUM DEKADENZ doivent être semblables à tous les Blackeux de la Terre : bourrus et fâchés, le tempo dans le tapis, le gourdin taché de sang à la main… Mais merde, non !

IMPERIUM DEKADENZ n'est pas apparenté à cette famille de groupe sans âme, qui bûche jusqu'à ne plus avoir un millilitre de sueur dans le corps. Autant vous le dire pour que vous ne foutiez pas tous vos œufs noirs de Pâques dans le même panier ! Il mélange admirablement les parties laconiques et mélodiques ainsi que les passages plus aériens, calmes, reposants. Ainsi va la vie chez les Allemands, qui retrouvent leurs vieux ennemis de toujours, les Russes, dans leurs montagnes…

Je ne sais pourquoi (le son sans doute !), peut-être est-ce le grand attachement que je porte au groupe, mais j'ai cru entendre une once de SHINING dans ces constructions réfléchies, pas du tout bâclées. IMPERIUM DEKADENZ représente bien son nom : impérial dans sa forme, décadent dans son fond. La marque des groupes de Black crado « adultes », posés. Car la formation est Black tout court, impossible de s'y méprendre. Un peu d'atmo, de dépressif en vue, enfin pas trop. "Lacrimae Mundi" (« Un monde qui pleure ? ») est mid-tempo, à la limite du lyrisme, à l'image de cette magnifique pochette, le petit trémolo sur "A Million Moons" donne quelques frissons en descendant jusqu'à la limite du Doom/Stoner… Mais on demeure en haut de la chute, on n'a pas envie de se jeter en bas en hurlant comme une chèvre ! Même si la variété fait du bungee d'un morceau à l'autre.

IMPERIUM DEKADENZ offre un petit côté « spatial » sur "À La Nuit Tombante", respirations nasales comprises, avec un début à la Metroid (pour ceux qui s'y connaissent) et le reste à la guitare sèche et clavier… Très joli titre. On retrouve la « sensibilité » de l'intro. Idem sur "The Descent Into Hades", avec percussions tribales, voix féminine orientale et clavier éthéré ; on dirait une prière, une complainte… Spécial ! Je ne dirais pas hors de propos, mais c'est tout près de l'outrage au tribunal !

SHINING se pointe de nouveau sur "Ego Universalis" (bon titre ça hein ?!) ; cette guitare tournoyante, cette basse immense, cette batterie à la AC/DC, oh oui, nous sommes en terrain connu avec des titres plus directs et lourds comme ça ! Et que dire de "An Autumn Serenade" avec son riff lent et puissant, rappelant les premiers albums de la bande à Kvaforth ? Ah si, elle est là l'empreinte, inutile de le nier. Autant se foutre des œillères et des bouchons pour se payer une belle tronche de canasson ! Les tendres mélodies de "Procella Vadens" pourraient nous aider à avancer au trot et au petit galop… (tant qu'à être dans les écuries…)

Plus l'album coule et plus on se rend compte que… SHINING est plus qu'une influence. C'est presqu'un modèle de composition. IMPERIUM DEKADENZ aurait-il pigé des moules du groupe suédois pour y faire couler son argent ? Bah, à part crier à la ressemblance (et non au scandale parce que, hey, c'est pas de la merde !), que peut-on faire ? Ben oui, goûter à ces pièces cisaillées de cordes dépeignant une douce mélancolie naturaliste (« root »), que l'on retrouve ultimement dans l'outro, pas aussi jolie que l'intro, mais aussi sombre… Oui, le duo est près des éléments, sans porter une étiquette de défricheur ou de coureur des bois. Cette senteur sauvage est assez évidente d'un bout à l'autre de la galette.

Au risque de jouer les perroquets vêtus de cuir clouté, les inconditionnels de SHINING (la voix unique en moins) et de Doom fondront sur ce "Procella Vadens" comme des vautours. Les fans de Black « descente épileptique de manche » s'ennuieront à mort. Voilà, simple et direct.

Note : 3,5/5.

A lire aussi en BLACK METAL par MEFISTO :


NIGHTBRINGER
Hierophany Of The Open Grave (2011)
Autre cérémonie occulte affichant complet...

(+ 1 kro-express)



WINTERFYLLETH
The Divination Of Antiquity (2014)
Puissance et beauté font bon ménage

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   MEFISTO

 
  N/A



- Horaz (chant, guitare)
- Vespasian (batterie, guitare, basse, claviers)


1. Die Hoffnung Stirbt...
2. Lacrimae Mundi
3. A Million Moons
4. Ego Universalis
5. À La Nuit Tombante
6. An Autumn Serenade
7. Ocean, Mountains Mirror
8. The Descent Into Hades
9. Procella Vadens
10. ...wenn Der Sturm Beginnt



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod