Recherche avancée       Liste groupes



      
HEAVY METAL  |  STUDIO

Lexique heavy metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2001 Bloody Voodoo Night

UNREST - Bloody Voodoo Night (2001)
Par THE LURKING FEAR le 27 Mars 2010          Consultée 1964 fois

Vous devez sûrement avoir vécu comme moi l’expérience étrange de tomber sur un film complètement débile avec des dialogues philosophiques du niveau des Feux de l’Amour, une histoire qui n’a ni queue ni tête et des plans tellement bien maîtrisés que l’on aperçoit le pied du technicien son en bas à droite de l’écran. Malgré l’amateurisme de l’ensemble et les défauts qui sautent aux yeux, vous restez mystérieusement scotchés devant votre écran. Phénomène étrange que les grands de ce monde ne sont pas parvenus à expliquer.

J’ai vécu la même chose en écoutant "Bloody Voodoo Night", sans pour autant traiter les Allemands d’amateurs, ce serait peut être y aller fort. Pourtant, en posant une oreille attentive sur l’album, j’en suis venu à me poser quelques questions : « Comment ont-ils pu laisser passer ça à l’enregistrement ? Où ont-ils voulu en venir avec ce break ? Etait-il nécessaire de terminer le morceau de cette façon là ? Mais bordel c’est quoi cette merde ? » (là, c’est quand je commence à perdre patience)

Cet enchaînement de détails laisse perplexe surtout pour un groupe qui s’est formé à la fin des années 80 et qui a su nous offrir des titres pas dégueux. Pour vous situer un peu la chose, "Bloody Voodoo Night" est le cinquième opus d’UNREST, pour le style, c’est du Heavy/Hard Rock qui ressemble à s’y méprendre à du LORDI. Le chant de Sönke Lau ressemble énormément à celui du monstre victorieux de l’Eurovision. Voila pour les présentations, attaquons maintenant les nombreuses bizarreries.

L’intro de "Runaway" prête déjà à sourire, une voix remixée en arrière et au ralenti, c’est tout bonnement effrayant (de médiocrité) et ça permet de se préparer psychologiquement pour la suite. Il y a aussi "Redlight Fantasy", titre totalement alambiqué qui débute très calmement puis un gros riff débarque de nulle part pendant cinq secondes et disparaît presque aussitôt, laissant de nouveau place à l’intro de la chanson. Quels étaient les objectifs de cette fantaisie ? Ma foi, je n’en sais rien. Surtout que ce même passage se répète plusieurs fois dans le morceau.

Et que dire de cette fichue manie qu’ont les Allemands de terminer leurs titres en se contentant de baisser le son. C’est pourtant pas compliqué un roulement de tambour, une ultime trituration de manche ou un beuglement rauque pour conclure de belle manière. UNREST préfère la facilité. Mais le trophée revient à "Party To Night" qui débute avec le son qui monte et se termine avec le son qui baisse. Quel travail prodigieux. Pour ne pas trop remuer le couteau dans une plaie déjà béante, je n’insisterais pas trop sur les paroles rarement transcendantes.

Alors si vraiment on fait preuve de sympathie pour UNREST, si on tente d’oublier toutes ces grossières erreurs, on peut trouver quelques titres corrects. "Party To Night" justement, est très accessible, plutôt entraînant. Idem pour "Searching For A Melody" avec son refrain catchy à souhait. Je vous parlais dans mon introduction des films complètement niais par lesquels on se laisse prendre, c’est un peu pareil pour cet album. Si on met son cerveau sur pause, qu’on laisse les morceaux défiler et qu’on oublie pour une heure les hymnes du genre, on peut se laisser attendrir par la chose.

Le problème c’est que l’aspect très « commercial » de "Bloody Voodoo Night" et le manque de soin apporté aux titres deviennent rapidement insupportables. Suite à cet opus, les Allemands resteront muets durant cinq ans. D’après moi, cet album marque un passage à vide et un ras-le-bol de la part de la bande à Sönke Lau. UNREST n’a plus la hargne de ses débuts et se la joue facile. Travail bâclé.

A lire aussi en HEAVY METAL par THE LURKING FEAR :


DANZIG
Danzig Ii: Lucifuge (1990)
À consommer sans modération

(+ 1 kro-express)



DANZIG
Danzig (1988)
Heavy metal

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   THE LURKING FEAR

 
  N/A



- Sönke Lau (chant)
- Claus Wiechert (guitare)
- Marco Liedtke (guitare)
- Andre Neuhaus (basse)
- Guido Hettwer (batterie)


1. Runaway
2. Redlight Fantasy
3. Straight To My Heart
4. Run Through The Night
5. Pain
6. Master Of Disguise
7. X.t.c.
8. Party Tonight
9. Searching For A Melody
10. Stars Would Shine In A Stormy Night
11. Voodoo Master’s Drum Revenge



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod