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2009 Incubus

MALFEITOR - Incubus (2009)
Par MEFISTO le 12 Janvier 2010          Consultée 1551 fois

L'Italie possède, depuis 2006, son DARK FUNERAL. Il a ses fouteurs de merde, Blackeux occultes jouant du gros déboulement de caisse, de la gratte furibonde à la mélodie apocalyptique, vous voyez le tableau. Le rouge prédomine. Rome a tremblé lors de l'enregistrement de ce deuxième opus en trois ans des zicos impurs, Rome a juré ne jamais avoir entendu musique plus sombre et violente en son sein depuis des années.

Ouais bon, faudrait sortir messieurs hein, mes seigneurs, je sais trop comment vous appeler, parce que le groupe n'est pas si incroyable que ça ! Ce qui intéresse avant tout chez MALFEITOR n'est pas son nom ou la voix de chauve-souris de son chanteur, M. Fabban (ABORYM), mais bien la puissance des cordes de Kabbalus (ABORYM également) et Munholy, additionnée de la fougue d'Atum (merde, il porte bien son nom lui) derrière les tambours sataniques. Les ingrédients essentiels d'une potion magique de magie noire, que l'on fera ingérer de force aux auditeurs pour le saouler pendant plus de 54 minutes. Et attention de ne pas sombrer dans les fausses attentes : MALFEITOR n'est pas ABORYM, le Black joué ici est nullement Indus, aucun bidouillage n'est de mise. C'est un tank, point.

Du goulasch bien épais qui encrasse les boyaux, bref la formule brevetée par DARK FUNERAL, ENDSTILLE et ces méchants garnements à qui on a foutu un lance-flammes dans les mains en leur ordonnant de scander des odes maléfiques. MALFEITOR est de cette trempe de malabars qui se fout bien de choquer ; choquer est payant. L'important est de trouver un riff à intégrer en trémolo à cet engrenage facile à huiler, car la répétition est reine. Quelques bridges comme celui sur "Promethean Fire", qui permet à M. Fabban de maugréer et de jouer aux grosses bêtes mal dégriffées (« bof » pour son essai en chant clair sur "The Other Half"), viennent calmer cette boucherie italienne. Mais l'essentiel est que la pâte est confortable, pas renversante.

Déjà au milieu de l'album, on sait un peu comment tout ça va se continuer et surtout, finir. Sans dire qu'on a hâte que Rome cesse de vibrer, car oui des pièces telles que "Down With Me" et "Into the Qliphot of Golachab" offrent de bonnes secousses, MALFEITOR n'a pas la pêche pour nous faire se relever durant la nuit. Surtout pas en seconde moitié, car non, on ne pouvait s'attendre à un tel ralentissement des tempos (remarquez, c'est thérapeutique) ou à un tel manque de création ("Void Of Voids" est d'une mollesse…). Le morceau-titre vient sauver un peu les meubles du naufrage provoqué entre autres par la dernière et inutile merde de cinq minutes, mais le fossé entre le début et la conclusion de l'album est d'ores et déjà trop immense pour espérer le franchir.

Je ne sais pas s'ils tombent mal (« timing is everything » comme on dit en comédie), si le marché en a trop assez avalé de cette purée malveillante cette année, mais les Italiens ne réinventent évidemment pas le bouton à quatre trous. Et pourtant, l'effort est là pour nous faire planer sur ces envolées nauséabondes et véloces, il est indéniable que les muscles saillants de ces gaillards servent à implorer mon maître.

Il est vraiment difficile de trouver un point d'ancrage pour se dire : « Ouais, MALFEITOR, ils sont vraiment dans une classe à part et essentiels à l'avancement du genre. » Car les jeunes sorciers ne le sont pas, mais savent durement répliquer aux patriarches du Black à la MARDUK-avant Mortuus. Ils devraient apprendre à ne pas étirer inutilement l'élastique ("Typhonian Gods", "Dark Saturnian Chaos"), car il risque de leur péter en pleine poire. Et le déclencheur ne sera pas l'usure du caoutchouc mais notre ennui.

Le Black Metal, souvent linéaire, doit soulever les passions et les sourcils d'étonnement, pas immobiliser la tête. MALFEITOR peine à nous botter les fesses entre les poteaux. Et dire que ça avait si bien commencé… une pyramide n'arrive cependant pas à tenir sur son apex.

Mes seigneurs, sortez de vos abris anti-missile, Rome est intacte et le disque a fini de tourner en rond.

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   MEFISTO

 
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- M. Fabban (chant, basse)
- Hell-i0-kabbalus (guitare)
- Munholy (guitare)
- Atum (batterie)


1. Down With Me
2. Into The Qliphot Of Golachab
3. Mysterious, Mystical, Majestic
4. Promethean Fire
5. Typhonian Gods
6. Dark Saturnian Chaos
7. The Other Half
8. Void Of Voids
9. Incubus
10. Antisaturno (thùnapsù)



             



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