Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


ATRITAS - Celestial Decay (2009)
Par MEFISTO le 2 Janvier 2010          Consultée 1430 fois

« Mais pourquoi avoir sacrifié un Black Sympho acceptable au profit d'une propension mélodique ? La formule fonctionnait bien pourtant, je pensais même que vous feriez mieux la prochaine fois ! » Bon, je vais cesser de me parler tout seul, de me plaindre bêtement du dernier album des Suisses d'ATRITAS, dont je me suis farci également le deuxième et avant-dernier skeud, "Medium Antigod" y'a peu. N'étant pas du genre à vous faire patienter, je vous balance le verdict de suite : ATRITAS, pour ceux qui les connaissent (huhu), ont coupé dans le budget synthétique pour nous assommer de Black Mélo renforcé de clavier, alors que le contraire, ou l'équilibre, aurait été beaucoup mieux. C'est dit.

Or, on ne s'emmerde pas entièrement sur cette déchéance céleste. "All Celestial - Ruins & Ashes" a une excellente trame et plonge l'auditeur dans cet univers fantastique si cher aux férus de Black Sympho/Mélo : l'enfer, piscine rouge sang dans laquelle on barbotte jusqu'à attraper des frissons. Même coup de boule du côté de "His Presence - Satanic Divinity" : ces nappes de clavier grandiloquentes, ces riffs assassins qui font mouche, oui, c'est de ce genre de perle sympho dont je vous parle, vous qui savez d'emblée de quoi je cause sans que j'aie à vous faire un dessin. D'horrifiantes et imposantes compositions sorties des instruments façonnés dans les matériaux de mon royaume.

Parmi les autres bons coups de l'album, notons que les Suisses font une fois de plus un petit salut respectueux à leurs voisins du nord sur "Peste Sacrale", habitude qu'ils ont débutée sur "Medium Antigod", leur effort sorti en 2007. Ah, et oui, rajouterai-je sans grand enthousiasme, la corde aiguë sur "Schizophrenia In Death", petit moment d'énervement, mais pas d'éternité. Ça a son charme. Pffff, non mais, faut-il être en panne d'inspiration pour dénicher un tel détail ? Certes, mais ce n'est pas sans raison !

Car le reste de "Celestial Decay" est morne. Comme la pochette, comme le riff lancinant d'un "Devil Worship's Psalmody", comme la voix répugnante de Gier, qu'elle grogne ou parodie un Nazgul, comme ces atmosphères entendues des milliers de fois. J'en ai retenu deux dignes de mention, mais pour étonner encore en Black Sympho, il faut les enchaîner les perles, messieurs, pas n'en garder que deux en espérant que l'acheteur s'en contentera. Et laissez les grattes gémissantes au placard, je vous prie, ça fera la mièvrerie, des baffes telles que "All Celestial", je veux les pelleter, pas les récolter à la pince épilatoire !

Bon, je déconne, je déconne, si peu, mais je me suis quand même amusé avec nos amis d'ATRITAS. Ce qui est bien est qu'ils se croient méchants, pour vrai ! Moi, ça me suffit. Quand l'artiste fonce tête baissée et arrache la peau de ses tums tous crocs dehors, qu'il se maquille en étant certain qu'il foutra la peur de sa vie au néophyte avec ses "Worship Satan !", qu'il ose perdurer ce style si précieux qu'est le Black Sympho pratiquement plus Sympho, ça me suffit. Pour le respecter. Non le louer et ensevelir son opus sous un tas de fleurs pétantes de santé. J'opterais ici pour quelques lilas fanés, accouplés à des roses cendrées afin de rendre hommage au climat de cette sympathique livraison. Je sais, y'a pas pire que ce mot, « sympa », pour décrire une œuvre. Une œuvre d'art noire taillée dans l'ébène, comme dirait le poète déchu noyé dans son absinthe.

Posologie : pas trop, juste assez. Bon moment assuré, lassitude va se pointer à vitesse grand V. Ça prendra plus que deux morceaux archi potables pour s'en sortir avec trois étoiles, au moins. Faudra trouver plus, mieux, ailleurs. ATRITAS a le talent pour, mais pas l'équation. Du moins, en cette date.

Note : 2,5/5 poussée par un fort vent.

A lire aussi en BLACK SYMPHONIQUE par MEFISTO :


DIMMU BORGIR
Puritanical Euphoric Misanthropia (2001)
L'album le plus violent et intimidant de DIMMU




CRADLE OF FILTH
Midian (2000)
De la ouate frigorifique pour les oreilles

(+ 3 kros-express)

Marquez et partagez




 
   MEFISTO

 
  N/A



- Baal (guitare)
- Gier (chant)
- Borris (batterie)
- Swart (guitare)
- P. Magick (basse)


1. Ultimate Downfall
2. (sacrifical) Devil Worship's Psalmody
3. Gnosis - A Religious Wasteland
4. Memorium Magicus
5. All Celestial - Ruins & Ashes
6. Blasphemic Madness
7. Peste Sacrale (sang Pour La Vie Eternelle)
8. His Presence - Satanic Divinity
9. Schizophrenia In Death
10. Divine Apocalyptic Gloom - Endtime's Dawn



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod