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LACRIMAS PROFUNDERE - La Naissance D’un Rêve (1997)
Par ORPHANAGE le 2 Janvier 2010          Consultée 3716 fois

LACRIMAS PROFUNDERE est un acteur de la scène Metal depuis bien longtemps. Et c’est assez curieux de constater que jamais le groupe n’a obtenu de véritable notoriété. Curieux, parce qu’avec une telle longévité, et une qualité souvent indubitable, les Allemands auraient pu s’attendre à une plus grande reconnaissance dès leurs débuts, en dehors de leurs frontières.

Aujourd’hui, leur Gothic Rock sucré et élégant ne triomphe qu’en terres teutonnes ; difficilement ailleurs. En France, les préventes du concert prévu le 21 novembre 2008 étaient tellement faibles que le concert a été annulé – le groupe est revenu tout récemment dans le cadre d’un concert collectif avec DIARY OF DREAMS, DEATHSTARS et DOPE STARS INC. Mais ici, pour LACRIMAS PROFUNDERE, c’est quand même le calme plat. Allez savoir pourquoi. Leurs premiers albums sont de belles pièces de Doom brut et romantique, les suivants s’approchent d’un ANATHEMA, dans cette expression gothique et désespérée d’un Metal tirant sur le Rock atmosphérique, et les derniers sont des friandises de Goth Rock moderne – un peu facile, peut-être, on avoue. Peut-être que LACRIMAS n’a jamais su atteindre la transcendance parce qu’il n’a jamais été qu’un suiveur. Talentueux, certes, mais suiveur quand même.

"La Naissance d’un Rêve", très belle œuvre Doom/Goth s’il en est, sort en 1997. Et en 1997, le Doom/Death mélodique est déjà bien ancré et on sait déjà qui sont ses fers de lance. Le Big Three Peacevillien commence déjà à s’émanciper, KATATONIA a déjà sorti un "Brave Murder Day" qui explore de nouveaux horizons dans le même exercice de style, et le premier SATURNUS existe déjà. Pour que LACRIMAS PROFUNDERE devienne un chantre incontesté du Doom/Death dès ce deuxième album, peut-être eût-il fallu qu’il peaufinât sa production, corrigeât les longueurs de son écriture, cherchât plus impérativement à toucher le ciel ou les profondeurs des enfers. Au lieu de cela, le jeune combo prend tranquillement ses marques, humblement.

De cette candeur ressortent quelques passages magnifiques, de la mélodie introductive de "A Fairy’s Breath" jusqu’aux violons et pianos du splendide "An Orchid For My Withering Garden" - très inspiré, et dont la production sèche rend toute l’authenticité romantique et naturelle, pour le coup - sans oublier les accélérations viscérales de "Enchanted And In Silent Beauty". "La Naissance d’un Rêve" est un disque sincère, écrit avec le cœur, foisonnant de détails, et joliment ciselé dans la lourdeur mourante du Doom et la volupté d’une acoustique crépusculaire. Etonnamment, les claviers, sauf sur "The Gesture Of The Gist" - très beau titre malgré tout – sonnent assez bien, et évitent l’écueil du kitsch et du trop synthétique. Au final, voilà un deuxième album frais et plaisant, dont la production trop triviale participe autant de la frustration que de la singularité. Frustration, parce qu’on devine qu’avec un son de batterie plus éthéré, des voix mieux traitées et un ensemble plus fluide, "La Naissance d’un Rêve" aurait transmis d’une meilleure manière toutes ces belles images dont il regorge. Mais singularité, parce que la crudité de la production, contrastant avec l’élégance des mélodies et l’esthétisme des émotions, fait de cet album une petite pièce assez unique, composée de morceaux longs, vrais et fiévreux.

Pas grand-chose à voir avec la recette actuelle, donc. LACRIMAS PROFUNDERE a été un groupe de Doom/Death vraiment intéressant, et ce deuxième album en est le témoin évident. Les fans du genre qui ne l’auraient pas encore fait sont chaudement invités à découvrir "La Naissance d’un Rêve", et par la même occasion, son prédécesseur "…And The Wings Embraces Us", et son successeur, "Memorandum" - le dernier exercice purement Doom.

A noter : la récente réédition contient un titre bonus, "The Meadows Of Light", une belle pièce symphonique qui offre une conclusion idéale à l'album.

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- Christopher Schmid (chant)
- Oliver Schmid (guitare)
- Markus Lapper (basse)
- Anja Hötzendorfer (violon, chant)
- Eva Stöger (flûte)
- Christian Steiner (claviers)
- Stefan Eireiner (batterie)


1. A Fairy's Breath
2. Priamus
3. Lilienmeer
4. The Gesture Of The Gist
5. An Orchid For My Withering Garden
6. Enchanted And In Silent Beauty



             



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