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DOOM METAL  |  STUDIO

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2005 Gnoia
2008 The Borderland Rituals
 

- Style : Aarni

UMBRA NIHIL - The Borderland Rituals (2008)
Par MOX le 26 Décembre 2009          Consultée 2091 fois

« Un récent sondage, mené par le très sérieux Institut des Sondages Sérieux auprès d’une population d’auditeurs dépendants au Vicodin et au Lexomil, admet que le pourcentage de connaisseurs d’UMBRA NIHIL ne dépasse pas les 0,1%, nombre augmentant légèrement plus on s’approche du cercle polaire arctique (0,2%) et chutant curieusement à 0,001% au Zimbabwe. Ce sondage montre également que ces mêmes auditeurs portent des chaussettes noires, le plus souvent à l’effigie de Grosminet, et respirent moins souvent que les autres. »

C’est un groupe comme ceci qui, clairement, n’avait pas les moyens de se faire ne serait-ce qu’une misérable place dans le cosmopolitisme doom, à l’époque de "Gnoia". Ça intéresse qui, un énième groupe finlandais, au son volontairement piteux, à la tension artérielle en un seul chiffre (sur une échelle doom) ? Trois tondus, c’est gentil. En tout cas, moi j’y croyais. Il y avait une place pour ce groupe, dans le Doom mignon et bien exécuté. Il suffisait de pousser ces malpropres de Doom-gogoth-la vie c’est pas lol. Seulement, voilà, je suis bien emmerdé maintenant. UMBRA NIHIL était casé, et lui est venue l’idée saugrenue de regarder par la fenêtre et de prendre l’air. Comme ces abrutis de chats qu’on entend gratter à la porte cinq minutes après les avoir sortis. Enfin je dis on, moi j’ai pas de chat, ça va bien merci.

Autre dilemme désormais : je suis relativement certain que le lecteur est, en ce moment-même, plus captivé par ma relation avec les animaux que par mon avis sur "The Borderland Rituals", un album qui redéfinit le groupe, le change de catégorie et suscite l’interrogation. Qu’est-ce qui déclenche l’envie de se mettre à faire quelque chose d’un peu plus sérieux, plus adulte, à laisser tomber des ambiances, des rythmes, des constructions qui semblaient si chères ? « C’était vraiment trop de la merde, on a tout laissé tomber, les Triple Whopper et Team Fortress 2, pour faire quelque chose qui sonne vraiment différemment ».

"The Borderland Rituals" est un hommage très clair au Doom trad, au vieil Heavy Metal, au mouvement Doom qui n’a jamais oublié que ça restait de la musique entraînante pour mous du bulbe. Il y reste certes une part de lyrisme dans les compositions, responsable de l’atmosphère dérangeante ultra-caractéristique de Warjomaa, le fou furieux d’AARNI, mais elle est reléguée loin derrière des rythmiques plus grasses et une batterie qui tente de bomber le torse. Et avec, en sus, un chant prenant désormais ses aises. Et l’on ne se réjouira certainement pas de tout.

Beaucoup de déchets dans les mélodies, tout d’abord, énormément de déjà-entendu et une structure bien trop souvent sauvée par la guitare bizarroïde de Warjomaa. Le vice n’est certes pas poussé au point que l’on puisse mélanger les deux groupes (quoique, par moments c’est troublant), mais on y aperçoit la difficulté avec laquelle UMBRA NIHIL tente de se construire une identité.

Le chant par la suite, clair mais imposant, en fait carrément trop, et son ton monocorde parfois poussif trahit ce léger orgueil. C’est tentant, il faut noter, mais n’est pas Albert qui veut. Mais je dramatise volontairement la situation pour appuyer le fait que je suis déçu de les voir s’évertuer à jouer quelque chose d’encore bien trop commun. Car les idées sont là, il reste pas mal d’ingéniosité dans la composition, beaucoup d’acoustiques inquiétantes, une atmosphère lugubre courtesy of Warjomaa (ouais, y’en a que pour lui. Pas contents ?) et une envie de taper du pied de temps à autres, ne soyons pas chafouins ("Sea Of Sleep").

Mais ça aurait pu, ça aurait dû être meilleur que ça. Au lieu de l’effet bombe d’un nouveau son, on a une petite production, pleine de volonté, décidée à se faire entendre mais encore un trop peu verte, manifestement.

A part ça, j’ai aucun animal de compagnie, sauf si on met les morpions dans cette catégorie. Là, je dis pas.

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- Vilpir (guitare, batterie, claviers, flûte, chant)
- Master Warjomaa (guitare)
- Jari Kuntola (basse)


1. Welcome To The Borderland
2. Open The Gate
3. Leaving The Body
4. Sea Of Sleep
5. The Sign Of Death



             



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