Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATH GROOVY  |  STUDIO

Commentaires (4)
Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

2006 1 Alchemik Clockwork Of Disor...
2009 XIII
2012 H.N.P

E.P

2014 Voodoo Moonshine
 

- Style : Scarred
- Membre : Dropdead Chaos
 

 Myspace (616)

TREPALIUM - Xiii (2009)
Par MEFISTO le 8 Mai 2009          Consultée 5067 fois

Chers cousins français, je vous présente un autre de vos trésors nationaux, cachés dans votre large et solide coffre-fort du Metal. Ils ont tourné tout le mois de février avec GOJIRA à travers votre charmante contrée, ont partagé d’autres scènes notamment avec MISANTHROPE, ANOREXIA NERVOSA, SUPURATION et BEHEMOTH, en sont à leur troisième album de Death expérimental et font partie d’un collectif de formations toutes plus excellentes les unes que les autres.

Autre fier membre de la Klonosphere avec MISTAKEN ELEMENT, KLONE et HACRIDE, les Français de TREPALIUM sont de vrais saltimbanques, des clowns débauchés comme sur leur drôle et réussie pochette tirée d’un film de Rob Zombie. Des bêtes de concert qui repoussent les limites d’un univers qui n’en a jamais eu (consultez leur Myspace pour votre dose d’adrénaline quotidienne), des artistes qui n’ont pas peur de faire rire leurs instruments et de réécrire la définition du terme « groove » métallien.

"Alchemik Clockwork of Disorder", leur deuxième effort, avait débroussaillé le sentier d’un style particulier dont le pedigree est difficilement explicable. "XIII" jouit d’une meilleure production, d’un son une coche au-dessus de son prédécesseur et s’aligne sur plus de 55 minutes, soit 15 minutes de plus que son deuxième rejeton.

Folie serait le mot à retenir, folie progressive doublée d’un je-m’en-foutisme sous-jacent dans les paroles qui fait sourire et rend justice au nom du combo. D’ailleurs, saviez-vous qu'un « trepalium » est un ancien instrument de torture dont les vertus servaient à calmer les bêtes ? Chez le quintette de Poitou-Charentes, ces mécanismes macabres sont modernisés et bien tranchants, rien de moyenâgeux à l’horizon. La torture, il se l’inflige avec des compos ébranlantes d’où émanent des vagues groovy et jazz-funky à la pelle. En ce sens, "XIII" plaira aux accrocs d’"Alchemik Clockwork of Disorder", car il est juché un échelon plus haut sur leur échelle de Richter.

"Inner Hell" et "World Plague" sont jouissives avec leurs riffs dodus et rapides qui font bouger la tête comme un ballon d’entraînement de boxeur (ouh la belle image). Quant au rideau, "Fant-Easy Reality", il fait dans le bien bourrin et vous envoie au tapis, K.O., sans que vous ayez envie de vous relever. Riche en basse et en distorsion, elle tire un lapin de son chapeau et est certes une des meilleures réussites de l’album, avec "Glowing Cloud" et sa sourde mélodie reconnaissable entre mille. D’autres, plus dispensables, telles que "Unexpectable Lies" viennent souffler les cinq bougies de leur gâteau, car bon, quel groupe peut se pavaner avec la recette parfaite au bout de trois albums ?

Au-delà de cette recherche de la perfection, la réelle claque que nous envoie TREPALIUM est lorsqu’il se transforme en parent éloigné d'un DIABLO SWING ORCHESTRA ("Addicted To Oblivion", "Usual Crap") et mélange le jazz manouche à quelques occasions, le jazz classique et ses fibres Death archi vitaminées (la voix de Cédric Punda et la cavalcade de Sylvain Bouvier y sont pour beaucoup). Délicieux et irrévérencieux.

Expérimentale du début à la fin, la musique de TREPALIUM fait passer de longs et merveilleux moments. Écoutez "And Now…", fermez les paupières et voguez au-delà des espaces les plus lointains, même si le Death atypique du groupe n’est nullement atmo ou mélo. Les grattes de Nicolas Amossé, Harun Demiraslan et Ludovic Chauveau sont si organiques et pleines de vie qu’elles projettent l’auditeur dans un genre de stress, de déstabilisation, d’étonnement complet. Même constat sur "Sadistik Peace" et ses plaignants accords et passages inquiétants. "Alchemik Clockwork of Disorder" offrait lui aussi ses moments planants, mais ils passaient par des espèces de jams instrumentaux qu’on ne retrouve pas sur "XIII". Ces trips défoulatoires tapissent plutôt la majorité des plages du skeud et sont adroitement intégrés dans une structure qui n’a de définition que celle qu’on voudra bien lui coller.

On sait que tout est permis aujourd’hui en frais de mariage des styles, que certains créateurs métalliques ne jurent que par la musique de club ou ressentent le besoin de lui rendre hommage à travers leur rage et leur amour pour l’utilisation extrême de leur outil. TREPALIUM verse dans ce fouillage extrémiste et descend les clichés et tabous en flamme. Cela prend de la patience et une sacrée ouverture d’esprit, encore une fois, mais on ne sera pas déçu au final par autant d’audace et d’inventivité.

*J’en profite pour vous inviter sur le site de la Klonosphere, association bénévole qui organise un festival annuel durant l’été, le Klonofest, et des concerts tout au long de l’année à Poitiers et Châtellerault. Une organisation digne de mention qui encourage la relève, si importante et essentielle.

A lire aussi en DEATH METAL par MEFISTO :


ULCERATE
Everything Is Fire (2009)
L'art de la violence propre




BEHEMOTH
The Satanist (2014)
Le chef-d'œuvre de Nergal

(+ 5 kros-express)

Marquez et partagez




 
   MEFISTO

 
  N/A



- Kéké, Alias Cédric Punda (voix)
- Nicolas Amossé (guitare)
- Harun Demiraslan (guitare, claviers)
- Ludovic Chauveau (basse)
- Sylvain Bouvier (batterie)


1. Daddy's Happy
2. Glowing Cloud
3. Blink Of Time
4. Addicted To Oblivion
5. Inner Hell
6. Unexpectable Lies
7. And Now...
8. Usual Crap
9. Become
10. World Plague
11. Sadistik Peace
12. Fant-easy Reality



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod