14 ans après, le retour du “Sargeant D”. ANTHRAX galère, NUCLEAR ASSAULT est mort, M.O.D continue sa voie... Allez, c'est parti pour une nouvelle pause récréative pour tout le monde. Sauf pour moi qui dois structurer quelque chose à partir de cet exutoire excessivement bordélique.

L'album est court, même pas 40 minutes au compteur, pourtant il est bourré ras la gueule de pistes. Il y a les morceaux, les vrais et les remplissages. Sorte d'interludes où les gars s'amusent. Citons de manière non exhaustive et en vrac, comme ils me viennent, “Fugu”, “Dog on the tracks” ou encore “Frankenstein and his horse”.

Les titres, les vrais, sont inégaux et restent “frontal” dans leur approche, généralement d'une durée de 2 minutes, quand il y a beaucoup à dire. Le lourd mid-tempo “Bigger than the devil” ou l'énergisant punk-hardcore “Kill the assholes” montrent un groupe présentant plusieurs faces d'une même médaille: grosses rythmiques, riffs acérés et chant gras. Et jamais, au grand jamais de solo!

L'humour est toujours là mais de manière épisodique. Comme dans le titre gag “The song that don't go fast”, l'intro sketch avec KING DIAMOND au burger king de “King at the king / Evil is in” ou dans “Black war” avec cette phrase finale qui, moi, m'amuse toujours autant ( “pollution ain't gonna go away. Don't free Willy, I say kill him today!”). La pochette est une parodie de The Number Of The Beast, d'un petit groupe anglais fan du club de foot de West Ham, dont le nom m'échappe...

Largement plus anecdotique que son glorieux prédécesseur, les membres de S.O.D s'aèrent en pondant de manière aléatoire tout ce qui leur passe à l'esprit, foutraque, bordélique, peu accrocheur, la magie n'opère pas (ou si peu). Pourtant quelques passages/morceaux attirent l'attention. L'explosif “Shenanigans” avec sa ligne de chant rapide, soutenu en blast beat donne envie de croire à un renouveau. Mais il faut se contenter du lourd et malsain/satanique (?) “Bigger than the devil”, du sautillant “Kill the assholes (programme politique engageant), “Celtic frosted flakes” mid-tempo aux paroles composées des noms membres de CELTIC FROST et de certains de leurs titres (et qui expliquent leur disparition) vous fera headbanger en souriant. Charlie vous bluffera sur “Charlie don't cheat”. Mais bon, les fulgruances de cet album sont rares.

14 ans après, S.O.D accroche la barre à son second essai. Si on applique, l'hypothèse linéaire (un petit coucou à toi ami lecteur qui a un devoir de maths qui t'attend demain!), on les retrouve en 2015 pour le 3ème essai. Sauf que je me demande qui cela intéressera? A part les vieux cons comme Shub-Niggurath ou moi-même. l'aura des STORMTROOPERS OF DEATH sera bien terne d'ici là. Groupe comète, atteignant le firmament par hasard? Certainement, les temps et les gens changent et quoi de plus normal, en 14 ans.



En résumé: Un album bancal, où le groupe me perd vers la moitié du disque pour me retrouver vers le générique des simpsons (“Ballad of phil H.”)



Le morceau ayant un titre qui ne ment pas : “The song that don't go fast”
Le morceau hommage à CELTIC FROST : “Celtic frosted flakes”