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FUNERAL - As The Light Does The Shadow (2008)
Par ORPHANAGE le 3 Mars 2009          Consultée 2849 fois

Qui attendait un aussi prompt retour de FUNERAL ? Le cultissime projet Funeral Doom qui a contribué à la naissance du genre aux côtés de Thergothon commence à se montrer bien plus prolixe. Alors que sept années séparaient "Tragedies" de "In Fields Of Pestilent Grief" (2002) et que le bon "From These Wounds" était sorti en 2006, on n’osait espérer un nouvel album seulement deux ans plus tard. C’est pourtant chose faite. FUNERAL est plus actif, tout comme l’est sa musique depuis "In Fields Of Pestilent Grief" : d’un Funeral Doom romantique et sépulcral, elle est devenue un Doom jalonné d’Epic, extrêmement orchestral, parfois à la limite du Gothique. Le fil rouge est le romantisme, quoi qu’il en soit. Et ce n’est pas "As The Light Does The Shadow" qui va faire changer notre perception d’un univers visuel très fin, aux tics sonores et structurels que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.

Aucun doute à ce niveau là, le nouvel album de FUNERAL fait toujours autant preuve d’un grand talent de composition et d’un grand soin d’orchestration. "From These Wounds" était religieux, à la limite du monastique, et "As The Light Does The Shadow" poursuit sur cette lancée, dans une veine purement Doom, lente et belle, défaite de quelconque incursion Death, et n’étant « Funeral » plus que dans l’atmosphère. Le groupe fait toujours preuve de cette austérité classieuse et élégante qui a séduit sur "From These Wounds", mais qui y semblait encore un peu balbutiante. Non pas que l’album était mal composé : pourtant, délivré après un silence de quatre années, il avait quelque chose de timide, et se présentait plus comme un point d’interrogation que comme une réponse à l’attente : où voulait en venir FUNERAL ? "As The Light Does The Shadow" apporte donc des éléments pour y voir plus clair. Aujourd’hui, les norvégiens assoient leur parti-pris, précisent leur recette. On commence bien avec un "The Will To Die" impeccable, aux riffs beaux et entêtants – avec ce quelque chose de mortuaire – et survolés par le chant messianique et grave de Frode. Breaks acoustiques, piano, chants désespérés qui s’entremêlent… la beauté plastique est évidente, et l’ouverture de l’album est une réussite. Tout fan de Doom esthétisant aux atmosphères subtilement gothiques devrait voir "As The Light Does The Shadow" d’un bon œil…même si sa linéarité est malheureusement problématique. Peu d’évolution depuis From These Wounds, les mêmes schémas, les mêmes ambiances… Ce n’est peut-être pas un mal, car le groupe avait peut-être besoin de poursuivre une même recette pour la maîtriser, la sublimer, et pouvoir ensuite envisager de la faire progresser vers d’autres contrées. Mais l’opus est trop long. Dix titres, dont certains manquent d’intérêt et de rebondissements, ou de véritable moelle riffique… Une homogénéité qui porte atteinte à l’équilibre de l’album malgré ses grandes qualités esthétiques et compositionnelles.
Heureusement, "In The Fathoms Of Wit And Reason", qui fait intervenir Robert Lowe (SOLITUDE AETERNUS, CANDLEMASS) au chant, vient relever l’intérêt : sans faire trop contraste avec le reste, le titre est plus Epic que jamais (forcément !), et montre un groupe inspiré, à l’aise dans un style qu’il emprunte de plus en plus, au détour d’un riff ou d’une mélodie.

"As The Light Does The Shadow" est bon, c’est certain. Le groupe a du métier, de toute façon. Mais on aurait voulu qu’il offrît davantage de contrastes à son œuvre, car aujourd’hui, on ne peut pas vraiment dire qu’il soit indispensable, ni au fan de Doom, ni au fan de Gothique, tant il manque de reliefs, de points de repères et de moments phares. D’autant que des titres plus anecdotiques ("The Strenght To End It", "The Absence Of Heaven") en côtoient de très bons ("The Will To Die", "The Elusive Light")…FUNERAL laisse donc toujours autant perplexe depuis son album de 2002. Car si la beauté est bien là, l’étincelle manque toujours ; et le point d’interrogation persiste.

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- Frode Forsmo (chant, basse textes)
- Erlend E. Nybø (guitare)
- Mats Lerberg (guitare, chœurs)
- Anders Eek (batterie)


1. The Will To Die
2. Those Fated To Fall
3. The Strength To End It
4. The Elusive Light
5. In The Fathoms Of Wit And Reason
6. Towards The End
7. Let Us Die Alone
8. The Absence Of Heaven
9. Hunger
10. Fallen One



             



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