Deuil: souvent associé à la souffrance, le deuil est aussi considéré comme un processus nécessaire de délivrance, nommé résilience.

Une petite définition Wikipédienne en intro afin de clore ce chapitre pour tous les fans de feu THE CROWN. Son frontman et growleur de service n'est pas le genre de type à regarder dans le rétro en versant une petite larme ou en regrettant ses propres choix artistiques.... Non assurément, en nous pondant avec son projet personnel trois albums en trois ans, Johan Lindstrand en a terminé depuis longtemps avec d'éventuelles séances de pleurnicheries ou autres doutes...
ONE MAN ARMY & THE UNDEAD QUARTET (putain de nom tout de même...) ne tente pas ici de nous faire le coup de la maturité... Non, vraiment pas...
Depuis « 21st Century Killing Machine » et son thrash/death classique puis « Error in evolution », le groupe n'a pas bougé d'un iota. Au poil de cul près, on se retrouve avec la même plâtrée de riffs d'un conformisme exacerbé pour ne pas dire 50 000 fois entendu.
Alors oui, on pourra toujours dire que parfois on retrouve de ci, de là, des plans qui vont nous faire penser à untel ou untel, mais il faut bien avouer que la comparaison ne saurait être des plus flatteuses pour les groupes liés... SLAYER copulant avec un groupe de death mélo suédois par exemple pour cette intro de « Death makes it all go away » pourrait constituer un exemple frappant mais pas marquant...
On peut aussi confirmer que Johan est décidément un growleur de tout premier plan. Son chant n'a jamais été autant mis en avant. A ce titre, la prod' globale de la galette est de belle facture.
Si l'opus précédent proposait une petite évolution avec l'apparition de chant clair, force est de constater que le retour à un chant typique et uniquement death mélodique a été le leitmotiv de nos zicos... Ce qui signifie tout simplement un retour à la case départ. Et c'est assurément là le souci: ce n'est pas leur premier album ! C'est donc de nouveau un festival de plans proprets, bien dégagés derrières les oreilles, aux cols parfaitement repassés. Un comble pour un groupe se voulant le fer de lance d'un thrash aux relents death suédois...
Un joli solo par là (« A date with suicide »), quelques plans accrocheurs (« Misfit with a machinegun ») mais tout ceci est noyé dans un empilement de titres kleenex...
A force de me repasser ce « Grim Tales », je me rends compte que j'en arrive à un bilan proche de celui d'un autre groupe : LEGION OF THE DAMNED. Ce dernier, pas original pour un sous, est toutefois pénible. Ici, on peut supporter l'écoute de l'ensemble de l'album mais le résultat reste le même: c'est l'ennui qui pointe le bout de son nez.
Et dire que j'étais revenu dans cette chaumière car l'artwork était plutôt sympa (une réussite en faite !)...

ONE MAN ARMY & THE UNDEAD QUARTET nous revient en cette fin d'année 2008 avec les ambitions d'un... avec des ambitions... Vraiment ? Mais alors lesquelles ? Si pndre à ses fans les mêmes titres (années après années), reposant toujours sur les mêmes constructions pouvait avoir une once de logique, l'industrie du disque compterait un paquet de groupes millionnaires...
Pas de chance: en ce temps dur pour nos petites économies, le fan de thrash/death que je suis ne cherchera pas un produit fadasse, entendu des centaines de fois.
11 titres tout aussi vite oubliés que passés dans le lecteur cd... Si cela ne pue pas la galette express qui ne reviendra pas de si tôt, j'en perds mon latin...
Allez les mecs, courage et au taff... Un nouvel opus est déjà annoncé pour 2009: j'aime autant vous dire qu'on va vous attendre au coin du bois... Moi, je ne vais pas attendre longtemps, je vous préviens (ça caille...)

Verdict: 1,5/5.

Sympa: « Misfit with a machineguns », « Bastards of monstrosity »